Alors qu’il subit des personnes de la part des institutions pour protéger la vie privée et les données, le réseau social va désactiver la reconnaissance faciale par défaut.

Les utilisateurs de Facebook devront désormais choisir d’activer la reconnaissance faciale s’ils veulent s’en servir pour être identifiés dans les photos postées sur le réseau social, a indiqué la plateforme mardi. Sinon, la fonctionnalité restera désactivée par défaut.

Ce changement intervient alors que le géant des réseaux subit une pression des institutions pour mieux protéger la vie privée et les données, y compris biométriques, de ses utilisateurs. La technologie de reconnaissance faciale identifie automatiquement les personnes présentes sur les photos mises en ligne sur Facebook, si ce sont des contacts des utilisateurs. Ceux-ci peuvent alors choisir de légender la photo avec leurs noms.

Une amende record de 5 milliards de dollars infligée

Depuis près de deux ans, cette fonctionnalité va plus loin, en signalant aux utilisateurs quand ils apparaissent sur des images postées sur le réseau par leurs contacts. Désormais, les personnes qui utilisaient cette option ou qui rejoignent le réseau à partir de mardi se verront proposer l’activation, ou non, de cette technologie. En-dehors de ce bouton on/off, les principes qui la régissaient auparavant restent inchangés.

La fonctionnalité “ne vous identifie toujours pas (auprès de personnes qui ne font pas partie de vos contacts)”, rappelle Srinivas Narayanan, chercheur de la division d’intelligence artificielle de Facebook, dans un communiqué en ligne. “Nous ne partageons pas vos informations liées à la reconnaissance faciale avec des tiers. Et nous ne vendons pas notre technologie”, ajoute-t-il.

Fin juillet, l’agence américaine de protection des consommateurs a infligé à Facebook une amende record de 5 milliards de dollars pour avoir “trompé” ses utilisateurs sur leur capacité à contrôler leurs informations personnelles.


La plus grande étude ADN jamais réalisée le confirme : il n’y a pas de “gène gay

La publication par la revue “Science” de cette étude réalisée sur 500.000 profils ADN vise à enterrer la théorie née dans les années 1990 qu’il existe un “gène gay” permettant de prévoir l’orientation sexuelle d’une personne.

Aimer les hommes ou les femmes, tout comme être petit ou grand, ou plus ou moins intelligent, n’est pas défini par un seul gène, mais par de multiples régions du génome et par d’insaisissables facteurs non-génétiques. C’est la conclusion d’une analyse réalisée sur 500.000 profils ADN par un groupe de chercheurs en Europe et aux États-Unis. Sa publication jeudi, par la prestigieuse revue Science, vise à enterrer l’idée née dans les années 1990 qu’il existe un “gène gay” aussi prévisible que ce qui existe pour la couleur des yeux.

Impossible de prédire l’orientation sexuelle

“Il est de facto impossible de prédire l’orientation sexuelle d’une personne d’après son génome”, révèle Ben Neale, membre du Broad Institute d’Harvard et du MIT, l’une des nombreuses institutions dont sont issus les auteurs. L’orientation sexuelle a bien une composante génétique, reconnaissent les chercheurs, mais cette composante dépend d’une myriade de gènes. “Il n’y a pas de gène gay unique, mais de nombreux petits effets génétiques répartis dans le génome”, précise Ben Neale. À ceux-là s’ajoute un facteur essentiel : l’environnement dans lequel une personne grandit et vit.

Pour mieux expliquer cette idée, les chercheurs comparent la définition de l’orientation sexuelle à la détermination de la taille d’une personne : l’effet génétique est indiscutable, puisque votre taille est liée à celle de vos parents. Mais la génétique n’explique pas tout : votre nutrition pendant l’enfance aura un impact important. C’est ce que les scientifiques appellent “l’environnement”. 

Rôle minoritaire de la génétique

La nouvelle analyse statistique a permis de découvrir cinq positions précises sur nos chromosomes, appelées “locus”, qui apparaissent clairement liées à l’orientation sexuelle, bien qu’ayant chacune une influence “très petite”. Biologiquement, il se trouve qu’un marqueur est aussi associé à la perte de cheveux, ce qui suggère un lien avec la régulation des hormones sexuelles. Vraisemblablement, il existe des centaines ou des milliers d’autres marqueurs, que de futures analyses sur de plus grandes banques ADN pourraient un jour découvrir.

“C’est un comportement complexe où la génétique joue un rôle, mais probablement de façon minoritaire. L’effet de l’environnement existe, mais on n’arrive pas à le mesurer exactement”, ajoute Fah Sathirapongsasuti, scientifique de 23andme.com, un site de tests ADN qui a contribué à l’étude avec des profils génétiques de clients volontaires.

Le gros de l’analyse a été fait sur des hommes et femmes de la banque britannique UK Biobank, en majorité d’origine européenne, qui avaient répondu à la question : avez-vous déjà eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe ?

L’échelle de Kinsey est un “simplification excessive”

Les auteurs ont conscience de la délicatesse du sujet, et les deux chercheurs ci-dessus ont pris soin de rappeler, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes mardi, qu’ils étaient eux-même gays. Désireux d’éviter toute mauvaise interprétation, ils sont allés jusqu’à consulter des associations LGBT sur la façon de communiquer leurs résultats, qu’ils ont résumés sur un site spécial, geneticsexbehavior.info (en anglais).

Un autre résultat remet en cause l’idée que l’orientation sexuelle serait un continuum, selon l’échelle dite de Kinsey, du nom du biologiste américain qui l’a définie en 1948 : de 100% homosexuel à 100% hétérosexuel, en passant par bisexuel. “Supposer que plus on est attiré par quelqu’un du même sexe, moins on est attiré par l’autre sexe est une simplification excessive”, affirment les chercheurs, après avoir comparé les marqueurs génétiques influant sur le nombre de partenaires de chaque sexe.


L’Arabie saoudite accepte d’importer du blé russe

Le ministre russe de l’Agriculture est en visite en Arabie saoudite. Riyad vient d’accepter d’importer, c’est historique, du blé russe, en diminuant ses exigences sur la qualité des grains.

L’Arabie saoudite faisait partie des marchés les plus exigeants sur la qualité du blé. Elle tolérait zéro grain piqué par des punaises, un défaut fréquent des blés de la mer Noire, parfois mal conservés dans les silos. Mais le rapprochement diplomatique et pétrolier avec la Russie a fait céder Riyad. L’Arabie saoudite vient d’accepter au début du mois dernier 0,5 % de grains punaisés dans les cargaisons dès le prochain appel d’offres. Le ministre russe de l’Agriculture, en visite dans la péninsule arabique, réussira, peut-être, à arracher un relèvement de ce seuil à 1 %, ce qui faciliterait encore plus les choses au blé russe !

De l’Afrique subsaharienne à l’Indonésie

La Russie continue d’étendre les débouchés pour ses céréales. Grâce à une récolte de blé 40 % plus abondante en six ans, et des surfaces qui rendent les coûts de production imbattables, la Russie, on le sait, vend déjà du blé en Egypte et en Afrique subsaharienne, aux dépens du blé français, inégal en quantité et en qualité depuis quelques années.

Cette année la Russie a également triplé ses exportations de blé vers l’Indonésie, le deuxième acheteur mondial désormais, aux dépens du blé australien, dont c’était le débouché naturel.

En Arabie saoudite, la Russie dérobe des parts de marché au blé de l’Allemagne et des Pays baltes, un blé fort en protéine, comme le blé russe. Car 12,5 % de protéines, c’est une autre exigence de l’Arabie saoudite, raison pour laquelle elle n’est pas une destination habituelle du blé français, qui peut rarement répondre à ce critère.

L’Algérie reste fermée au blé russe

Pour le blé français, la grande crainte, ce n’est pas que l’Arabie saoudite renonce à sa tolérance zéro sur les grains punaisés, mais qu’un jour l’Algérie, son premier marché hors de l’Union européenne, prenne la même décision. Elle y est encouragée depuis des mois par Moscou. Pour le moment la filière céréalière française se rassure : la qualité et les quantités sont au rendez-vous et la parité euro/dollar est plutôt favorable aux exportations.

Le ministre russe de l’Agriculture est en visite en Arabie saoudite. Riyad vient d’accepter d’importer, c’est historique, du blé russe, en diminuant ses exigences sur la qualité des grains.

L’Arabie saoudite faisait partie des marchés les plus exigeants sur la qualité du blé. Elle tolérait zéro grain piqué par des punaises, un défaut fréquent des blés de la mer Noire, parfois mal conservés dans les silos. Mais le rapprochement diplomatique et pétrolier avec la Russie a fait céder Riyad. L’Arabie saoudite vient d’accepter au début du mois dernier 0,5 % de grains punaisés dans les cargaisons dès le prochain appel d’offres. Le ministre russe de l’Agriculture, en visite dans la péninsule arabique, réussira, peut-être, à arracher un relèvement de ce seuil à 1 %, ce qui faciliterait encore plus les choses au blé russe !

De l’Afrique subsaharienne à l’Indonésie

La Russie continue d’étendre les débouchés pour ses céréales. Grâce à une récolte de blé 40 % plus abondante en six ans, et des surfaces qui rendent les coûts de production imbattables, la Russie, on le sait, vend déjà du blé en Egypte et en Afrique subsaharienne, aux dépens du blé français, inégal en quantité et en qualité depuis quelques années.

Cette année la Russie a également triplé ses exportations de blé vers l’Indonésie, le deuxième acheteur mondial désormais, aux dépens du blé australien, dont c’était le débouché naturel.

En Arabie saoudite, la Russie dérobe des parts de marché au blé de l’Allemagne et des Pays baltes, un blé fort en protéine, comme le blé russe. Car 12,5 % de protéines, c’est une autre exigence de l’Arabie saoudite, raison pour laquelle elle n’est pas une destination habituelle du blé français, qui peut rarement répondre à ce critère.

L’Algérie reste fermée au blé russe

Pour le blé français, la grande crainte, ce n’est pas que l’Arabie saoudite renonce à sa tolérance zéro sur les grains punaisés, mais qu’un jour l’Algérie, son premier marché hors de l’Union européenne, prenne la même décision. Elle y est encouragée depuis des mois par Moscou. Pour le moment la filière céréalière française se rassure : la qualité et les quantités sont au rendez-vous et la parité euro/dollar est plutôt favorable aux exportations.