Douze rebelles dissidents de l’ancienne guérilla des FARC ont été tués en 48 heures. Depuis que l’ancien chef guérillero Ivan Marquez a annoncé qu’il reprenait les armes, dans une vidéo diffusée jeudi sur internet, l’armée colombienne a mené des dizaines d’opérations.

Ivan Marquez avait été chef négociateur de l’accord de paix signé de 2016 qui a permis la démobilisation de cette guérilla. Il accuse aujourd’hui le gouvernement de l’État colombien d’avoir trahi les accords. Le gouvernement d’Ivan Duque est sur le pied de guerre.

Riposte

L’armée entend riposter et le fait savoir. Vendredi matin, moins de 24 heures après la publication de la vidéo où Ivan Marquez apparaît armé en compagnie d’une vingtaine de ses camarades, le président Ivan Duque annonçait à la télévision avoir autorisé des raids aériens dans le sud du pays.

Le chef de l’État a alors confirmé la mort de neuf « narco-criminels », terme qu’utilise le pouvoir pour désigner les rebelles qui sont restés dans le maquis ou ceux qui maintenant décident d’y retourner. Ils seraient environ 3 000, selon les autorités. Ces rebelles ne sont pas tous coordonnés entre eux, pour le moment.

Force spéciale

Samedi le commandant en chef des forces armées, le général Nicasio Martinez a donné une conférence de presse, entouré de tout le haut commandement. L’image n’est pas sans rappeler celle d’Ivan Marquez. Le général a annoncé la constitution d’une force spéciale pour mettre la main sur Marquez et ses « complices ».

Au total, ce sont douze hommes qui ont été tués au cours des bombardements. En deux jours, l’armée a mené plus de quarante opérations contre ces rebelles. Le temps de la guerre est revenu.