Des dizaines de policiers et de militaires ont encerclé au moins quatre immeubles dans la région de Sour Baher, et une pelleteuse a commencé la démolition d’un immeuble de deux étages inachevé, selon la même source.

Les forces israéliennes ont commencé à démolir lundi matin des maisons palestiniennes considérées comme illégales, au sud de Jérusalem, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Des dizaines de policiers et de militaires ont encerclé au moins quatre immeubles dans la région de Sour Baher, et une pelleteuse a commencé la démolition d’un immeuble de deux étages inachevé, selon la même source. Les journalistes ont été tenus à l’écart et les résidents ont été évacués.

“Je veux mourir ici”, a crié un homme dont le domicile était en train d’être démoli. Le 18 juin, les autorités israéliennes avaient informé certains résidents du quartier de Sour Baher de leur intention de démolir leurs habitations, leur donnant 30 jours pour évacuer les lieux. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), cette décision concerne 10 bâtiments, dont la plupart sont encore en construction. Environ 350 personnes sont concernées, selon l’Ocha.

“Lorsque la maison sera démolie, nous serons à la rue”

Une vingtaine de diplomates, représentant 20 pays majoritairement européens, se sont rendus le 16 juillet dans ce quartier de la région de Jérusalem, où des responsables palestiniens les ont appelés à empêcher Israël de démolir ces habitations. “Lorsque la maison sera démolie, nous serons à la rue”, avait alors déclaré Ismaïl Abadiyeh, 42 ans, qui vit dans l’un des bâtiments menacés avec ses quatre enfants. Les habitants de Sour Baher ont aussi dit craindre que cent autres bâtiments de leur quartier ne soient également menacés dans un avenir proche.

Les immeubles visés par l’ordre de démolition se trouvent dans un périmètre de sécurité où la construction est interdite, justifient les autorités israéliennes. Les autorités israéliennes démolissent régulièrement ce qu’elles considèrent comme une construction illégale de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.

Réunion de crise à Londres après la saisie d’un tanker par l’Iran

Le gouvernement britannique envisage une “série d’options” pour répondre à l’arraisonnement par l’Iran du Stena Impero, un pétrolier battant pavillon britannique, a déclaré dimanche le secrétaire d’Etat à la Défense Tobias Ellwood.

La Première ministre britannique Theresa May présidera lundi matin une réunion interministérielle de crise consacrée à l’arraisonnement par l’Iran du pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz, a annoncé Downing Street dimanche. La dirigeante, qui quittera ses fonctions mercredi, fera le point sur la situation avec les membres de son gouvernement, et abordera la question “du maintien de la sécurité de navigation dans le Golfe”, indique l’exécutif britannique dans un communiqué, précisant que la réunion de crise (COBR) débuterait vers 09H30 GMT.

“La sécurité du passage des navires dans le détroit d’Ormuz est une priorité absolue pour les pays européens”. Propriété d’un armateur suédois, le pétrolier Stena Impero a été arraisonné vendredi par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Selon les autorités iraniennes, le navire a été saisi pour “non respect du code maritime international”. Le Royaume-Uni a exhorté samedi l’Iran à libérer le pétrolier, dont elle juge l’arraisonnement “inacceptable”. 

Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a appelé dimanche ses homologues français Jean-Yves Le Drian et allemand Heiko Maas pour “discuter de la détention illégale” du pétrolier battant pavillon britannique arraisonné par l’Iran, a annoncé le Foreign Office. Les trois ministres “ont convenu (…) que la sécurité du passage des navires dans le détroit d’Ormuz est une priorité absolue pour les pays européens, tout en évitant toute escalade possible dans la région”, a indiqué le ministère dans un communiqué.