Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé vendredi soir avoir “confisqué” un pétrolier britannique, le Stena Impero, dans le détroit d’Ormuz. Le bâtiment a été arraisonné par la force navale des Gardiens pour “non respect du code maritime international”.
L’Iran a annoncé vendredi avoir “confisqué” un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz, après 24 heures de polémique avec Washington à propos d’un drone “iranien” que les Américains disent avoir abattu.
Arraisonné pour “non respect du code maritime international”
Londres s’est dit “extrêmement préoccupé” par “la saisie inacceptable” de “deux navires” par l’Iran. Il s’agit d’un bâtiment britannique et d’un autre battant pavillon libérien, a précisé le ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt. L’Iran n’a parlé que de la saisie d’un seul navire, le Stena Impero. Le propriétaire britannique du deuxième pétrolier arraisonné, le Mesdar, a annoncé que ce navire avait été relâché et que tous les membres de l’équipage étaient sains et saufs.
Le Stena Impero a été arraisonné vendredi par la force navale des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, pour “non respect du code maritime international”, selon un communiqué officiel iranien. L’annonce de cette saisie est survenue quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar de prolonger pour 30 jours l’immobilisation d’un pétrolier iranien, le Grace 1. Le navire avait été arraisonné le 4 juillet par les autorités de Gibraltar, territoire britannique situé à l’extrême sud de l’Espagne, qui le soupçonnaient de livrer du brut à la Syrie en violation des sanctions de l’Union européenne contre Damas.
Washington accuse Téhéran d’une série de sabotages ou d’attaques contre six navires
Téhéran nie cette accusation et dénonce un acte de “piraterie”. Mardi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei avait déclaré que l’Iran répondrait “au moment et à l’endroit opportuns” à cet acte de “malveillance”. La région du Golfe et du détroit d’Ormuz se trouve depuis plus de deux mois au cœur de vives tensions géopolitiques, sur fond de bras de fer entre l’Iran et les Etats-Unis, qui y ont renforcé leur déploiement militaire. Washington a accusé l’Iran d’une série d’actes de sabotage ou d’attaques ayant visé depuis mai six navires de part et d’autre du détroit d’Ormuz, dans le Golfe ou en mer d’Oman. Ce que Téhéran nie.
La tension entre les deux pays avait atteint un pic le 20 juin lorsque l’Iran avait abattu un drone américain qui, selon Téhéran, avait violé son espace aérien. Donald Trump avait alors affirmé avoir annulé à la dernière minute des frappes de représailles le lendemain.
Jeune noir tué par un policier à Chicago : 4 policiers limogés pour avoir tenté de couvrir la bavure
Les quatre policiers avaient menti sur le danger présenté par le jeune garçon de 17 ans, pour protéger leur collègue Jason Van Dyke.
Quatre policiers qui avaient menti sur les circonstances dans lesquelles un de leur collègues avait tiré sur un jeune noir de 17 ans en 2014 à Chicago, une affaire qui avait déclenché des mois de manifestations dans la troisième ville des États-Unis, ont été limogés, a annoncé la police.
Le policier blanc Jason Van Dyke, qui avait tiré 16 fois sur le jeune Laquan McDonald qui tenait un couteau à la main, avait été jugé coupable de meurtre au second degréet condamné en janvier à sept ans de prison.*
Ses collègues, qui avaient menti sur le danger présenté par le jeune noir pour tenter de protéger leur collègue, avaient également fait l’objet d’un procès mais avaient été acquittés de l’accusation de “complot pour tenter de faire disparaître les preuves” de la bavure. Au contraire, avait souligné le juge, ils avaient conservé la vidéo incriminant leur collègue.
Un fait-divers devenu symbole de la brutalité policière envers les noirs
Cette vidéo, tournée le soir du meurtre, montrait Jason Van Dyke tirant sur l’adolescent à plusieurs mètres de distance et continuant à vider son chargeur une fois le jeune homme à terre. Sa diffusion, un an après les faits, avait provoqué des mois de protestation, le cas McDonald devenant un symbole de la brutalité policière envers les noirs, et de la très grande méfiance de ces derniers envers la police. Le chef de la police et le procureur général de la ville avaient tous les deux été limogés à l’époque.
Et le nouveau maire de Chicago, une avocate noire de 56 ans sans expérience politique mais qui s’était fait connaître en président une commission de surveillance de la police mise en place après la mort de Laquan McDonald, a été élue en grande partie grâce à sa promesse de faire disparaître les préjugés racistes dans la police.
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