Arrêtée pour avoir fait accoster en Italie 40 migrants secourus par son bateau, malgré le veto du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, Carola Rackete est poursuivie pour « aide à l’immigration clandestine ». Le 18 juillet, devant la justice, la navigatrice allemande a lancé un appel à l’Union européenne à mettre en place un mécanisme d’accueil et de répartition des migrants.

Surprise ce matin : Carola Rackete ne fait pas la Une des journaux qui se penchent surtout sur la énième crise entre les vice-présidents du Conseil, Matteo Salvini et Luigi Di Maio.

Il faut arriver à la page 20 du Corriere della Sera pour lire un commentaire sur la journée éprouvante de la jeune Allemande. Quatre heures d’interrogatoire au tribunal d’Agrigente devant trois juges. Selon ce quotidien centriste, les magistrats peu loquaces ont confié que tout s’est déroulé dans un climat serein.

Améliorer les secours de migrants

La Repubblica, orientée à gauche, met en exergue l’appel de Carola Rackete, lancé à Bruxelles, et résumé en ces termes : « Il est temps que l’Europe s’unisse pour prendre en charge les secours de migrants en mer, et leur accueil selon un système de répartition équitable ».

Un appel qui, selon le quotidien indépendant Il Fatto Quotidiano, symbolise le tournant annoncé par l’un des avocats de Carola Rackete. Alessandro Gamberini affirme en effet qu’elle abandonne son rôle de capitaine pour se consacrer à d’autres activités en Allemagne.

L’Italie durcit sa position

Pour sa part, Il Giornale relève « que le jour même de l’audience de la super star de l’ONG extrémiste Sea-Watch, la commission parlementaire chargée des affaires de justice a donné son feu vert à un nouveau tour de vis, proposé par Matteo Salvini, dans le cadre du décret “sécurité bis” qui doit être converti en loi ».

Le montant maximum de l’amende infligée aux ONG, en cas de non-respect de l’interdiction de pénétrer les eaux territoriales italiennes, passe de 50 000 euros à un million d’euros. Il en va de « protection de notre souveraineté nationale », insiste le plus grand quotidien de droite en Italie.

Ce matin, dans un entretien à plusieurs médias dont le quotidien français Le Figaro, Ursula von der Leyen, future présidente de la Commission européenne, évoque la nécessité d’investir massivement en Afrique pour réduire la pression migratoire : « Une fois que les gens ont commencé leur mortel voyage, nous avons l’obligation de sauver des viesCeux qui sont en situation irrégulière et qui n’ont pas droit à l’asile doivent repartir ».

Non, l’appli FaceApp ne vole pas vos photos

La version améliorée de l’application FaceApp, qui permet de vieillir le portrait d’une personne à partir d’une photo enregistrée sur son smartphone, connaît un regain d’intérêt sur les réseaux sociaux. Mais ce succès a suscité les inquiétudes de certains internautes, estimant que l’appli leur déroberait à leur insu toutes les photos de leur appareil.

Créé par une équipe d’informaticiens de Saint-Pétersbourg, en Russie, le petit logiciel FaceApp proposait déjà en 2017 de vieillir votre portrait ou celui de vos amis, puis de diffuser ces clichés sur les réseaux sociaux.

L’application qui a été largement améliorée par ses concepteurs, offre maintenant des trucages ultra-réalistes. Depuis quelques jours, elle remporte un franc succès auprès des internautes et on ne compte plus le nombre de photos d’inconnus ou de personnalités sur la Toile qui passent ainsi de l’extrême jeunesse à l’état de vieillard décrépit.

Cependant, FaceApp a provoqué de nombreuses craintes, en raison notamment de ses conditions d’utilisation qui précisent que ses usagers cèdent à l’entreprise un accès « irrévocable » et « perpétuel » sur leurs photos et données personnelles.

Cette polémique qui enfle sur les réseaux sociaux est en partie infondée. Non, l’appli FaceApp ne vole pas toutes les photos qui sont stockées dans votre appareil, confirment plusieurs experts en cybersécurité.

L’entreprise s’approprie en revanche les clichés transformés que vous avez publiés sur le Web. À titre de comparaison, il s’agit exactement des mêmes conditions d’usage que l’on retrouve sur les réseaux Snapchat, Instagram, Facebook, par exemple, et de pratiquement toutes les applications que nous téléchargeons sur nos Smartphones.