C’est avant tout une campagne marketing de la part de “Lutosa” (nom en latin de Leuze, ville d’origine de l’entreprise devenue une multinationale sous l’égide du groupe Mac Cain), qui a décidé de se renommer en “Belviva“, pour souligner son ancrage belge: la société belge lance une pétition en ligne sur le site www.voteforbelgianfries.be pour “changer l’appellation “French fries” en “Belgian fries”.Selon l’entreprise, 9 Belges sur 10 considèrent les frites comme faisant partie du patrimoine culturel national et l’UNESCO les considère d’ailleurs comme éligibles au patrimoine mondial. Six Belges sur 10 soutiendraient l’appellation “Belgian fries”. La pétition vise à convaincre le reste du monde. Et si elle est lancée ce 13 juillet, ce n’est pas par hasard: c’est le jour du “National French fry day” aux Etats-Unis.
Or, selon Lutosa, on devrait cette appellation uniquement aux soldats britanniques et anglais qui ont découvert les frites sur le front belge, lors de la Première Guerre mondiale. Comme ils entendaient parler français autour d’eux, ils auraient lancé cette malheureuse appellation.
Et pourtant…
Et pourtant, malgré la fierté et l’attachement des Belges aux frites, il faut reconnaître… que ce n’est pas chez nous qu’elle est née, comme l’expliquait sur la Première Pierre Leclercq, historien de la gastronomie, conférencier et membre du Centre de Gastronomie de Bruxelles.: “La culture de la frite est typiquement belge et il paraît donc logique que l’origine de la frite soit également belge. On fait en fait la confusion entre culture et origine“.
“C’est l’historien belge Jo Gérard qui, au cours de ses recherches sur les Pays-Bas autrichiens, est tombé par hasard sur un manuscrit de 1781, dans lequel on raconte que les habitants de Namur et des alentours font frire des pommes de terre en forme de petits poissons. Il en a donc conclu que les Belges avaient inventé la frite, explique-t-il. Mais en réalité, ce texte parle de tranches fines de pommes de terre mises à frire dans un tout petit peu de graisse, comme il en existe un peu partout ailleurs en Europe. Il ne s’agit donc pas de nos pommes de terre frites, qui sont des bâtonnets plongés dans un bain de friture”.
Mais alors, d’où vient-elle ?
Selon Pierre Leclerq, la frite est bel et bien née à Paris: “Dans les années 1780, des vendeuses de beignets frits s’installent sur le Pont Neuf à Paris. Elles auraient été les premières à avoir l’idée de plonger des tranches de pommes de terre dans une friture, probablement aux environs de 1800. Au début du 19e siècle, elles en vendent sur le Pont neuf, sur les quais de la Seine, Boulevard du Temple et aux alentours des théâtres“.
Dans les années 1830, la pomme de terre frite devient même le symbole de la cuisine populaire parisienne. Elle devient identitaire et figure dans toutes les pièces de théâtre, les romans, les chansons se rapportant au peuple parisien. On peut dire que les frites sont nées à ce moment-là. La frite en forme de bâtonnet apparaît, toujours à Paris, au plus tard en 1840.
La Belgique améliore la frite
Mais comment a-t-elle franchi la frontière alors? Grâce à un immigré bavarois, Frederik Krieger, qui apprend à confectionner des frites à Montmartre. “En 1844, il s’installe comme forain en Belgique et ouvre la première baraque à frites du pays, en vantant “ses pommes de terre frites à l’instar de Paris“. Les Belges adoptent ce qu’on va appeler “la frite “.
Mieux: quelques dizaines d’années plus tard, la frite belge s’émancipe de la tutelle parisienne et que les Belges forgent leur propre culture de la frite, avec l’adoption du moule-frites, la généralisation de la double cuisson et l’accompagnement de la mayonnaise.
La frite déserte progressivement les rues de Paris et devient un mets identitaire en Belgique et dans le Nord de la France.
“Bref, même si la culture de la frite est aujourd’hui typiquement belge, insiste Pierre Leclercq,et même si c’est chez nous qu’on fait quand même les meilleures frites, c’est bien à Paris qu’elles sont apparues et qu’elles ont prospéré, avant de migrer en Belgique !”
Le commerce extérieur chinois en berne
Les effets de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis commencent à se faire sentir du côté de Pékin. Les douanes chinoises viennent en effet de dévoiler les chiffres du commerce extérieur pour le mois de juin, et ils sont mauvais : les exportations ont chuté de 1,3%, et de 7,3% pour les importations. Les prévisions de croissance pour 2019 laissent déjà présager un plus bas inédit depuis trente ans, à 6,2%.
L’affrontement économique n’a jamais été aussi violent. En mai, Donald Trump a relevé lesdroits de douane de 10 à 25% sur 2 000 milliards de dollars de biens chinois.
En plus de cette charge américaine, la demande chinoise a elle aussi diminué, dans un contexte de prix toujours plus haut. La Chine fait venir moins de matières premières, d’équipement et les consommateurs achètent moins de produits de mode importés.
Signe de ce ralentissement, les ports chinois voient passer de moins en moins de bateaux. Et les cargos ne devraient pas se faire plus nombreux cet été, d’après les prévisionnistes.
L’annonce des douanes chinoises intervient en plein « tiédissement » des relations sino-américaines, à défaut de réchauffement. Les négociateurs des deux pays se sont parlé cette semaine, pour reprendre les discussions interrompues depuis mai. En cas de nouvel échec des pourparlers, le président américain pourrait élargir le nombre de produits chinois taxés à 25%. Ce nouvel assaut commercial menacerait encore davantage la croissance chinoise.
Des coupes afro interdites dans un lycée en Guadeloupe
Interrogée sur cette mesure, la direction de l’établissement assure qu’il s’agit de préparer ses élèves à un univers professionnel demandeur de moins d’excentricité.
Des coupes de cheveux en tout genre ont été interdites dans un lycée privé de Baie-Mahault en Guadeloupe, a indiqué la direction vendredi à Radio Caraïbes International (RCI), interrogée sur une polémique venue des réseaux sociaux.
C’est notamment Twitter qui s’est animé après la publication d’une photo d’une affiche portant la mention “coupes de cheveux femmes / hommes non autorisées au lycée Bel Air”, ceci pour la “rentrée 2019” de ce lycée technologique et professionnel. Le tweet de @Dnl_Gab reproduit la photo d’une affiche de près de 30 coupes de cheveux très répandues en Guadeloupe : coupe afro, dreadlocks et teintures peu conventionnelles pour les femmes, waves, curls et locks ou même dégradés interdits également pour les garçons.
“Autant interdire les noirs tant qu’on y est”
Même Kit Harrington, l’acteur incarnant Jon Snow dans la série à succès Game of Thrones, se retrouve sur le panneau des coupes interdites. “Mais, c’est quoi les coupes autorisées ? À part venir chauve, c’est impossible d’aller dans ce lycée”, estime un twitto quand un autre s’insurge : “Autant interdire les noirs tant qu’on y est”.
Interrogés par RCI, les services scolaires de l’établissement ont indiqué qu’il s’agissait d’une décision de règlement intérieur, prise dans le but d’adapter les élèves à un milieu professionnel demandeur de moins d’excentricité. “Nous ne sommes pas fermés à ce qu’un élève ait un afro mais il doit être maintenu, et les locks attachées”, a indiqué une représentante de la direction, qui précise que la disposition a été validée par les parents d’élèves du lycée. Les affiches ont été retirées en cours de journée pour apaiser les esprits.
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