Recherché par l’Italie depuis 1995 pour avoir appartenu à une organisation criminelle dédiée au trafic international de drogues, il avait été interpellé en septembre 2017.
Rocco Morabito, figure de la mafia italienne, s’est évadé de prison dans la nuit de dimanche à lundi, Le ministère de l’Intérieur de l’Uruguay, où il a été interpellé en septembre 2017, l’a annoncé lundi.
630 kilos de cocaïne importés au Brésil en 1993
Détenues dans un centre pénitentiaire à Montevideo, “quatre personnes se sont échappées par les toits du bâtiment au moyen d’un trou”, a précisé le ministère dans un communiqué. “Parmi les fugitifs figure l’Italien Rocco Morabito, qui était en attente d’extradition de la part de la justice italienne pour trafic international de drogue”.
Rocco Morabito, recherché par l’Italie depuis 1995, avait été arrêté en septembre 2017 dans un hôtel de Montevideo. Membre de la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise, il faisait l’objet d’un notice rouge d’Interpol pour avoir appartenu de 1988 à 1994 à une organisation criminelle dédiée au trafic international de drogues. Entre autres délits, il est accusé d’avoir assuré le transport de drogue en Italie, sa vente à Milan, puis d’avoir tenté d’importer depuis le Brésil 592 kilos de cocaïne en 1992 et 630 kilos de cocaïne en 1993.
Condamné à 28 ans de prison en Italie
Rocco Morabito était le numéro un dans la liste des mafieux recherchés par les autorités italiennes appartenant à la ‘Ndrangheta, et l’un des responsables les plus importants du clan “Africo Nuovo”. Au moment de son arrestation, l’Italien vivait depuis 13 ans à Punta del Este, une station balnéaire située à 140 km de la capitale. Il avait obtenu en 2004 des papiers uruguayens en présentant un passeport brésilien au nom de Francisco Capeletto. Il avait finalement été repéré après avoir inscrit sa fille au collège sous sa réelle identité.
Le mafioso a été condamné par contumace en Italie à 28 ans de réclusion, une peine portée par la suite à 30 ans de prison. La justice uruguayenne avait approuvé la demande d’extradition de l’Italie en 2018. Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini (extrême droite), a immédiatement réagi à cette évasion : “Il est déconcertant et grave qu’un criminel comme Rocco Morabito, boss de la ‘Ndrangheta, ait réussi à s’évader d’une prison d’Uruguay où il était en attente d’extradition vers l’Italie”, a-t-il déploré dans un communiqué.
Le Kremlin juge à l’avance “illégales” les nouvelles sanctions américaines contre l’Iran
La Russie a défendu lundi son allié iranien avant l’annonce des nouvelles sanctions américaines envers l’Iran, sur fond de tensions croissantes entre Washington et Téhéran.
Le Kremlin a estimé que les nouvelles sanctions économiques que Washington s’apprête à mettre en place contre l’Iran sont “illégales”. “Nos considérons que ces sanctions sont illégales. C’est tout ce que nous pouvons dire”, a affirmé aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
“Aucun résultat” pour ces mesures ?
Washington doit annoncer lundi “des sanctions supplémentaires majeures contre l’Iran”, a indiqué samedi le président américain Donald Trump. Ces mesures n’auront “aucun résultat”, a assuré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Abbas Moussavi.
Les tensions sont croissantes entre Téhéran et Washington, notamment après la destruction jeudi d’un drone américain par l’Iran. Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre “une catastrophe” en cas de recours à la force des États-Unis contre Téhéran.
Les précédentes sanctions datent de 2018
Considérant que Téhéran cherche a se doter en secret de l’arme atomique, Donald Trump a décidé en mai 2018 de sortir de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et vu par les Européens, les Russes et les Chinois – toujours parties à l’accord – comme le meilleur moyen de s’assurer que l’Iran n’aura pas la bombe.
En conséquence, les États-Unis ont rétabli depuis août 2018 une série de sanctions économiques punitives contre Téhéran dans le cadre d’une campagne de “pression maximale” à laquelle Washington entend soumettre la République islamique. Donald Trump a été jusqu’à promettre à Téhéran les sanctions “les plus dures de l’Histoire”.
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