La FAO, l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture, élit ce dimanche 23 juin son nouveau directeur. Trois candidats sont en lice : un Chinois, un Géorgien et une Française.

Ils ne sont plus que trois à briguer la succession de l’Américain José Graziano da Silva à la tête de la FAO. Après le retrait du Camerounais, Médi Moungui en mars, l’Indien Ramesh Chand a à son tour retiré sa candidature le 13 juin. Qu Dongyu fait figure de favori.

Pékin a déployé des efforts considérables pour faire connaître son vice-ministre de l’Agriculture auprès des autres agences onusiennes. Biologiste de formation, Qu Dongyu a travaillé dans le développement des technologiques numériques au service de l’agriculture et en zone rurale, où il a également introduit le micro-crédit.

Mais certains spécialistes tablent plutôt sur le candidat géorgien, la direction de la FAO ayant souvent été confiée par le passé à un représentant d’un pays en développement. Davit Kirvalidze, ancien ministre de l’Agriculture, met en avant le rôle du secteur privé, afin de produire plus, mais mieux. Il estime que la FAO devrait lancer plus de politiques de partenariat public-privé.

La Française Catherine Geslain-Lanéelle, ancienne dirigeante de l’Agence européenne de sécurité alimentaire, est candidate unique de l’Union européenne. Elle souhaite réduire le gaspillage et développer les chaînes de valeurs, comme elle le dit, autour de l’agriculture, de la pêche et de la forêt afin de développer les emplois, notamment de jeunes.

L’élection pour un mandat de quatre ans, à partir du 1er août 2019, se tiendra à Rome, au siège de la FAO. Créée sur les ruines de la guerre en 1945, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture est chargée de la lutte contre la faim dans le monde via le développement de l’agriculture. Elle compte 194 pays membres. Son budget s’élève à 2,6 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). Depuis sa création, l’organisation a connu huit directeurs généraux.