En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, une place a été inaugurée vendredi à Paris en mémoire de trois journalistes français tués dans l’exercice de leurs fonctions. 

Une place “Ghislaine Dupont – Claude Verlon – Camille Lepage” a été inaugurée vendredi à Paris en mémoire de trois journalistes tués dans l’exercice de leur métier, leurs proches déplorant que ces crimes n’aient pas été élucidés ni punis. “Ghislaine Dupont, Claude Verlon, Camille Lepage, nous n’oublierons pas votre sacrifice et vous passants (…) vous aurez en tête en passant sur cette place que la liberté d’informer est bien fragile et qu’elle doit être, ardemment, chaque jour, défendue”, a déclaré le maire du 2ème arrondissement Jacques Boutault devant une centaine de personnes présentes à l’inauguration qui s’est tenue à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

“Mortes et mort pour l’information”

Les familles et proches des journalistes ont dévoilé la plaque de cette place qui s’intitule désormais “Ghislaine Dupont – Claude Verlon – Camille Lepage. Mortes et mort pour l’information”, située à l’intersection des rues d’Aboukir, du Louvre et Montmartre. Ghislaine Dupont, 57 ans, reporter à Radio France internationale (RFI) et Claude Verlon, 55 ans, ingénieur du son, ont été enlevés puis assassinés à Kidal dans le nord du Mali en 2013. Camille Lepage, 26 ans, photojournaliste indépendante, a été assassinée en 2014 alors qu’elle était en reportage dans l’ouest de la Centrafrique. “C’est émouvant, c’est douloureux parce qu’évidemment elle n’est pas là”, a confié Maryvonne Lepage, mère de la reporter tuée. 

Technologie

États-Unis: Facebook supprime les comptes de personnalités controversées

Facebook annonce le bannissement définitif de six personnalités influentes américaines accusées de promouvoir l’antisémitisme, le racisme et le complotisme. Parmi eux, figure le célèbre Louis Farrakhan, leader de l’organisation Nation of Islam, ou encore Alex Jones, le fondateur du site Infowars. Le réseau social régulièrement accusé de ne pas en faire suffisamment contre les contenus extrémistes assure avoir « toujours interdit les individus ou organisations qui promeuvent ou se livrent à la violence et la haine, quelle que soit l’idéologie ».

Selon Facebook, les comptes de ces six personnalités entrent dans la catégorie « individus et organismes dangereux ». Ils sont donc supprimés définitivement ainsi que tous les contenus qui leur sont liés. Les bannissements sont donc également valables sur Instagram. Parmi eux, figure notamment le célèbre et bouillonnant Alex Jones, sans doute le conspirationniste le plus célèbre et influent des États-Unis. Figure de l’extrême droite américaine, proche de l’ancien conseiller sulfureux de Donald Trump, Roger Stone.

Des messages d’insulte de Snoop Dogg

L’un de ses derniers faits d’armes est d’avoir accusé les victimes de la tuerie de Parkland en Floride d’être des comédiens payés par des lobby anti-armes à feu. Contre lui, Facebook réagit avec retard sur les autres plateformes comme, Twitter, Apple et YouTubequi l’ont déjà banni lui et son site Infowars en 2018. Autre figure très influente définitivement expulsée de Facebook : le célèbre Louis Farrakhan. À 85 ans le leader de Nation of Islam, groupe dont Malcom X fut membre en son temps, est expulsé en raison de ses vidéos violemment antisémites.

Son expulsion a été dénoncée par le rappeur Snoop Dogg à coup des vidéos d’insulte anti-Facebook sur Instagram.

Moins connues du grand public les quatre autres personnalités sanctionnées sont néanmoins extrêmement influentes au sein de l’alt right américaine. Très critiqué fin mars pour avoir laissé diffuser en direct par le tueur, l’intégralité du massacre de la mosquée de Christchurch en Nouvelle-Zélande, Facebook avait promis de faire davantage contre ce type de contenus.