Hospitalisé pour des douleurs thoraciques, le dalaï lama va mieux, a annoncé son porte-parole, qui estime à vendredi la date de sortie du chef spirituel tibétain.

Le dalaï lama, admis mardi dans un hôpital de New Delhi pour des douleurs thoraciques, s’était bien rétabli jeudi et pourrait sortir le lendemain de l’établissement, a annoncé à l’AFP son porte-parole.

“Il prend toujours des médicaments mais il va très bien et devrait sortir. En ce moment, nous essayons de le faire sortir demain”, a déclaré Tenzin Taklha, indiquant que le chef spirituel tibétain avait repris “sa routine normale”. “Il faisait un peu d’exercice ce matin”, a-t-il ajouté. “En gros, il est guéri, mais il continuera à prendre des médicaments. Tout va bien”, a-t-il rapporté.

La crainte de la fin de la lignée. Le quatorzième dalaï lama vit en exil dans le nord de l’Inde depuis sa fuite du Tibet en 1959, passé sous contrôle de la Chine communiste. Bien que le dirigeant exilé reste un orateur extrêmement populaire, il a réduit ses engagements internationaux et n’a rencontré aucun leader étranger depuis 2016. Les gouvernements à travers le monde ne se pressent cependant pas pour l’inviter, craignant de susciter la colère de Pékin.

Redoutant que la désignation de son successeur ne soit phagocytée par la Chine, Tenzin Gyatso a plusieurs fois signalé que sa lignée, perpétuée depuis le 14e siècle, pourrait s’éteindre à sa mort. Cette icône mondiale a renoncé en 2011 à son pouvoir politique et a confié la charge de guider les Tibétains en exil à un Premier ministre élu par la diaspora, une rupture historique. Tout au long de son existence, passée pour la majeure partie en Inde, le dalaï lama a cherché sans relâche un compromis avec Pékin sur le sort des Tibétains. Une lutte non-violente et pacifiste saluée par le prix Nobel de la paix en 1989.

Pourquoi l’épouse de Carlos Ghosn est-elle retournée au Japon ?

Carole Ghosn est de retour au Japon pour être interrogée comme témoin par la justice japonaise jeudi. Elle avait regagné la France la semaine précédente, après la nouvelle interpellation de son mari, mais estime que son absence pourrait lui nuire.

Après avoir regagné la France en fin de semaine dernière, Carole Ghosn est de retour au Japon pour y être entendue comme témoin par la justice jeudi après-midi (dans la matinée en France) dans le cadre de l’enquête sur des malversations présumées de son mari, l’ancien dirigeant de Renault. Pourquoi un tel retour, alors qu’elle avait quitté le pays où Carlos Ghosn est une nouvelle fois incarcéré car elle s’est “sentie en danger” ? Parce qu’elle compte dire la vérité, selon une source proche interrogée par Europe 1.

De retour au Japon pour ne pas nuire à son mari

Carole Ghosn ne voulait pas mettre en danger son mari, a confié une source proche à nos confrères d’Europe 1. La justice japonaise a sollicité quelques jours plus tôt l’épouse de l’ancien patron du groupe Renault-Nissan. Elle a longtemps hésité avant de s’envoler pour Tokyo. Elle s’est alors dit que si elle ne répondait pas positivement à la justice, elle risquait de nuire à son époux.

Carole Ghosn n’a jamais fui le Japon, ajoute cette source : elle s’est protégée du stress lié à la nouvelle interpellation de son mari mais elle n’a jamais envisagé de ne pas répondre à des demandes de témoignages. “Elle est très à l’aise pour dire la vérité, car elle est d’une bonne foi totale”, a affirmé son avocat François Zimeray. Selon l’agence de presse Kyodo, le parquet de Tokyo soupçonne que des sommes détournées ont transité par une société dirigée par Carole Ghosn. Par ailleurs, elle affirme que son mari a enregistré une vidéo dans laquelle il dénonce les véritables responsables. 

Carlos Ghosn ferait l’objet d’un harcèlement, selon un proche

La défense japonaise de Carlos Ghosn a déposé un recours devant la Cour suprême pour le faire libérer. L’ex-patron du groupe automobile est interrogé tous les jours pendant huit heures par des brigades qui se succèdent à la prison de Kosuge. Il assure qu’il ne parlera qu’en présence de son avocat mais cela lui est refusé. Un proche dénonce du harcèlement et ajoute qu’ils sont “face à une armée de procureurs qui ne veulent pas avoir tort et pour qui tout est permis.” 

Carlos Ghosn, patron déchu de Renault, Nissan et Mitsubishi, avait été interpellé jeudi matin à son domicile surveillé de Tokyo en raison de nouveaux soupçons de malversations financières, un mois à peine après avoir été libéré sous caution. Carole Ghosn, qui était présente lors de l’arrestation, avait indiqué avoir regagné la France malgré la confiscation de son passeport libanais par la police japonaise, en utilisant son passeport américain.

Déjà inculpé à trois reprises, l’ancien PDG de l’alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors avait été libéré après le versement d’une caution d’un milliard de yens (8 millions d’euros) début mars. Lui clame son innocence, de même que ses proches qui demandent au gouvernement français d’intervenir.

Brexit : l’UE donne six mois de plus au Royaume-Uni pour réussir sa sortie

Les dirigeants européens et la Première ministre britannique Theresa May se sont mis d’accord dans la nuit de mercredi à jeudi sur un report du Brexit pouvant aller jusqu’au 31 octobre 2019.

Les dirigeants européens et Theresa May sont tombés d’accord dans la nuit de mercredi à jeudi pour un report du Brexit pouvant aller jusqu’au 31 octobre, écartant provisoirement le spectre d’une séparation brutale, à l’issue d’un sommet tendu à Bruxelles.

Le compromis est intervenu à la veille du 12 avril, la date butoir pour le retrait britannique décidée au cours d’un précédent sommet, et qui risquait de devenir celle d’un divorce sans accord après plus de 40 ans d’une union tourmentée.

May attendait un délai plus court. Divisés entre les partisans d’un court report menés par la France et les défenseurs d’un délai plus long, les 27 ont mis plusieurs heures pour forger leur proposition, avant de la soumettre vers 1h30 à la Première ministre britannique. Celle-ci l’a acceptée, même si elle avait plaidé plus tôt pour un report jusqu’au 30 juin seulement. La dirigeante conservatrice a annoncé qu’elle allait s’adresser aux députés britanniques jeudi et la poursuite des discussions avec l’opposition travailliste pour tenter de trouver un compromis à même de rassembler une majorité parlementaire. “Nous pouvons encore sortir le 22 mai”, a insisté Theresa May, soulignant qu’il suffisait pour cela que les députés donnent leur feu vert au traité de divorce qu’ils ont déjà rejeté par trois fois.