Braquage dans un aéroport au Mexique : un million de dollars dérobés en 3 minutes

Après avoir défoncé les grilles de l’aéroport de Guanajuato, les suspects ont pris les sacs que les employés s’apprêtaient à charger dans un avion.

Des bandits armés ont attaqué en trois minutes un fourgon blindé sur une piste d’un aéroport international du centre du Mexique, alors que les fonds étaient sur le point d’être chargés dans un avion. Ils auraient emporté un million de dollars de butin.

Les faits sont survenus mercredi soir vers 21 heures (5 heures jeudi, à Paris). Les voleurs sont arrivés à bord d’une camionnette et ont défoncé les barrières de sécurité sur la piste de l’aéroport de Guanajuato, a expliqué l’opérateur de l’aéroport, le Groupement aéroportuaire du Pacifique (GAP).

Un vol à main armée

Sous la menace des armes, ils ont pris les sacs que les employés de l’aéroport s’apprêtaient à charger, puis se sont enfuis en défonçant les barrières à un autre endroit, le tout en moins de trois minutes, ont précisé GAP et les autorités locales. Aucun montant n’a été donné de source officielle, mais selon les médias locaux le butin s’élèverait à quelque 20 millions de pesos, soit un million de dollars.

Le 14 décembre dernier, un fourgon transportant 118 millions de pesos (6,2 millions de dollars) avait été intercepté par des bandits dans ce même État de Guanajuato. Le camion avait plus tard été retrouvé enterré dans une ville proche. 

Guanajuato est l’un des centres industriels les plus importants du Mexique, avec de nombreuses usines automobiles, aéronautiques et d’industrie lourde. Ces activités, ainsi que la présence d’importantes infrastructures énergétiques, ont attiré les organisations criminelles avec leur cortège d’extorsions, de kidnappings et de vol de combustible, selon les autorités.

Chinoise arrêtée dans une propriété de Trump : une preuve de la “menace” chinoise

Cette citoyenne chinoise a été arrêtée dans l’une des propriétés du président américain en Floride, en possession d’un “logiciel malveillant”. 

L’arrestation d’une Chinoise en possession d’un “logiciel malveillant” dans une propriété de Donald Trump en Floride est emblématique de “la menace que représente la Chine”, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

L’affaire est encore assez obscure. Le week-end dernier, alors que le président des États-Unis se trouvait dans son luxueux complexe de Mar-a-Lago, Zhang Yujing s’est introduite dans cette vaste propriété. Après avoir réussi à passer les premiers contrôles, elle a finalement être appréhendée en possession de quatre téléphones portables, d’un ordinateur, d’un disque dur et d’une clé USB contenant “un logiciel malveillant”. Elle a été inculpée pour fausses déclarations et intrusion sur un site sécurisé.

Gaza : plus de 80 blessés lors de heurts à la frontière israélienne

Selon le ministère de la Santé gazaoui, au moins 83 personnes ont été hospitalisées à Gaza vendredi, lors de manifestations hebdomadaires. 

Plus de 80 Palestiniens ont été blessés vendredi le long de la barrière entre la bande de Gaza et Israël, lors de heurts au cours de manifestations hebdomadaires, a indiqué le ministère de la Santé gazaoui. Selon ce dernier, au moins 83 personnes ont été hospitalisées à Gaza tandis que des milliers de Palestiniens s’étaient à nouveau rassemblés près de la frontière, lourdement gardée par l’armée israélienne. Trois blessés sont dans un état critique, a ajouté le ministère dans son communiqué, sans préciser le nombre de personnes blessées par balle.

Au moins 236 Palestiniens sont morts depuis le début du mouvement. Selon un correspondant de l’AFP, ces chiffres sont moins élevés que ceux de samedi dernier, date anniversaire d’un mouvement qui mobilise les Gazaouis depuis un an notamment contre le blocus imposé par Israël depuis plus de dix ans. Cinq Palestiniens ont été tués lors des manifestations samedi. Au moins 236 Palestiniens sont morts depuis le début du mouvement. Deux soldats israéliens ont été tués.

Israël accuse le Hamas d’orchestrer ces manifestations. Une porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que quelque 10.500 Palestiniens ont pris part vendredi aux rassemblements, ajoutant que certains d’entre eux ont lancé des pierres vers les soldats israéliens. Israël accuse le Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave, d’orchestrer ces manifestations et soutient que les soldats ne font que protéger la frontière afin d’éviter des infiltrations de Palestiniens.

Le 28 février 2019, une commission d’enquête de l’ONU a affirmé que la riposte israélienne aux manifestations s’apparente à des “crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité”, soulignant que des soldats ont visé des civils palestiniens, dont des enfants.

International

Donald Trump recule sur la fermeture de la frontière avec le Mexique

Donald Trump a menacé d’utiliser l’arme commerciale, abandonnant la fermeture de la frontière avec le Mexique, pour forcer son voisin à mieux freiner l’immigration venue d’Amérique latine.

Le président américain Donald Trump a abandonné jeudi sa menace de fermer la frontière avec le Mexique, jugeant que son voisin du sud avait fait des efforts ces derniers jours contre l’immigration clandestine.

Une menace de taxes commerciales plutôt qu’une fermeture de la frontière

Tout en éloignant le spectre d’une décision aux conséquences économiques potentiellement désastreuses pour les deux pays, le milliardaire américain a ouvert un nouveau front en menaçant d’utiliser l’arme commerciale pour forcer la main de Mexico. “Nous avons besoin du mur, mais nous avons besoin de beaucoup d’autres choses”, a mis en garde Donald Trump à la veille de son déplacement à Calexico, petite ville frontalière située à quelque 300 km au sud-est de Los Angeles.

“Si le Mexique ne veut pas aider, pas de problème, nous imposerons des tarifs douaniers sur leurs voitures qui arrivent aux États-Unis”, a-t-il ajouté. “Je le ferai, ce n’est pas un jeu, je le ferai”, a-t-il encore dit, menaçant. “Je ne pense pas que nous aurons un jour à fermer la frontière”, a-t-il poursuivi, jugeant que l’arme tarifaire serait dissuasive.

Immigration et commerce, deux thèmes, une seule cause pour Trump

Cette annonce a provoqué une vive réaction de Mexico, qui a déploré que Washington mêle les deux sujets. “Pour le gouvernement mexicain, il est très important de maintenir séparés les thèmes migratoires et commerciaux”, a déclaré la ministre mexicaine de l’Economie Graciela Marquez Colin lors d’une conférence de presse.

“Au cours des quatre derniers jours, le Mexique a vraiment fait un travail fantastique à sa frontière sud (…) en arrêtant et reconduisant les gens dans leur pays”, a-t-il déclaré jeudi depuis le Bureau ovale, y voyant la preuve que sa stratégie de mise en garde était payante.

Des liens économiques très étroits entre les États-Unis, le Mexique (et le Canada)

Depuis plusieurs jours, il soufflait le chaud et le froid sur une éventuelle fermeture de la frontière. Mais cette hypothèse avait été vivement critiquée au sein même de son camp, tant son impact économique serait dévastateur. La frontière entre la première économie du monde et son troisième partenaire commercial est traversée dans les deux sens, tous les jours, par des centaines de milliers de personnes et par 1,7 milliard de dollars de produits agricoles, industriels et autres biens de consommation.

Depuis la mise en oeuvre d’un accord de libre-échange États-Unis-Mexique-Canada en 1994 (et renégocié l’année dernière à la demande de Donald Trump), des pans entiers des économies de ces trois pays sont totalement imbriqués. Le Mexique est la première source de produits agricoles importés aux Etats-Unis (2,7 millions de tonnes par an). Rares sont les supermarchés au nord de la frontière à ne pas vendre haricots, tomates et autres avocats, pour le plus grand bonheur des consommateurs américains, qui peuvent ainsi ignorer les saisons au moment de remplir leur assiette.

Libye : des forces de l’Armée nationale libyenne aux portes de Tripoli

Jeudi soir, des forces de l’Armée nationale libyenne autoproclamée se sont emparées d’un barrage de sécurité à moins de 30 kilomètres de Tripoli, où se trouve le siège du gouvernement d’union nationale (GNA).

Un convoi armé de l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, a pris position à moins de 30 kilomètres de Tripoli, siège du gouvernement d’union nationale (GNA), suscitant de fortes craintes d’un embrasement militaire dans ce pays divisé.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir en urgence vendredi à 21 heures (à Paris), à la demande du Royaume-Uni, pour discuter de la situation libyenne, ont indiqué des diplomates. Deux autorités se disputent depuis des années le pouvoir dans ce pays en proie au chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011 : à l’ouest, le GNA dirigé par Fayez al-Sarraj, établi fin 2015 par un accord parrainé par l’ONU et basé à Tripoli, et à l’est une autorité rivale contrôlée par l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar.

L’ANL a reçu l’ordre d'”avancer” sur Tripoli

Jeudi soir, des forces de l’ANL se sont emparées d’un barrage de sécurité à 27 kilomètres à l’entrée ouest de la capitale libyenne Tripoli. Au moins une quinzaine de pick-ups armés de canons anti-aériens et des dizaines d’hommes en uniformes militaires ont pris position à ce point de contrôle connu sous le nom de “pont 27”. Le commandant des opérations militaires de l’ANL dans la région ouest, le général Abdessalem al-Hassi, a confirmé que ses forces s’étaient emparées du barrage sans combat.

Plus tôt, le maréchal Khalifa Haftar a ordonné à ses forces d'”avancer” en direction de Tripoli. “L’heure a sonné”, a déclaré le maréchal, ordonnant aux troupes qui lui sont loyales “d’avancer” sur Tripoli dans un message sonore, promettant d’épargner les civils, les “institutions de l’État” et les ressortissants étrangers. Les forces de l’ANL sont “aux portes de la capitale”, a affirmé en soirée le général Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l’ANL. Il a annoncé mercredi la préparation d’une offensive pour “purger l’ouest” libyen “des terroristes et des mercenaires”, sans identifier davantage ces cibles.

Du côté du GNA, le Premier ministre Fayez al-Sarraj a donné mercredi soir l’ordre à ses troupes de se tenir prêtes pour “faire face à toute menace”. De puissants groupes armés de la ville de Misrata, loyaux au GNA, se sont dits jeudi “prêts (…) à stopper l’avancée maudite” des pro-Haftar, demandant à Fayez al-Sarraj de donner ses “ordres sans délai”. Jeudi soir, la Force de protection de Tripoli, une coalition de milices tripolitaines pro-GNA, a annoncé de son côté sur sa page Facebook le lancement d’une opération anti-Haftar.

La communauté internationale appel à faire baisser “immédiatement les tensions”

Dans un communiqué commun, Washington, Paris, Londres, Rome et Abou Dhabi ont appelé jeudi “toutes les parties” libyennes à faire baisser “immédiatement les tensions”. Cette montée des tensions a coïncidé jeudi avec le deuxième jour de la visite dans le pays du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. 

Au cours d’une conférence de presse à Tripoli, Antonio Guterres a adressé un “appel ferme” pour “l’arrêt de tous les mouvements militaires, (…) à la retenue, au calme et à la désescalade, à la fois militaire et politique”. “Il n’existe pas de solution militaire en Libye. La solution doit être politique”, a-t-il répété. Antonio Guterres, qui a rencontré Fayez al-Sarraj jeudi à Tripoli, devrait rencontrer vendredi le maréchal Haftar dans l’est.

Outre l’est libyen, le maréchal Haftar contrôle déjà des pans du sud du pays, vaste région désertique. En janvier, il y avait lancé une offensive pour “purger” cette zone “des groupes terroristes et criminels” et de groupes rebelles tchadiens. Sebha, chef-lieu du sud, ainsi qu’un des plus importants champs pétroliers du pays, à al-Charara, sont passés sous son contrôle.

Affaire Carlos Ghosn : le tribunal autorise la prolongation de la garde à vue jusqu’au 14 avril

Le tribunal japonais a autorisé vendredi la prolongation de la garde à vue du l’ancien PDG du groupe Nissan-Renault, Carlos Ghosn, jusqu’au 14 avril. 

Le tribunal de Tokyo a autorisé vendredi la prolongation de la garde à vue de Carlos Ghosn jusqu’au 14 avril, au lendemain de son arrestation à son domicile surveillé sur de nouveaux soupçons de malversations financières. Le parquet a déposé vendredi une requête qui a été approuvée, a annoncé le tribunal dans un bref communiqué. La conférence de presse, prévue le 11 avril par l’ancien PDG de Renault-Nissan, se trouve donc de facto annulée.

Une interpellation “révoltante”, selon Ghosn. Dans une déclaration préparée avant l’interpellation éventée par des médias japonais, Carlos Ghosn s’était dit une nouvelle fois “innocent”, fustigeant une arrestation “révoltante et arbitraire”. Il a été interpellé jeudi au petit matin à son domicile de Tokyo, où il se trouve “en liberté très surveillée”, selon ses termes, depuis sa sortie de prison début mars. Carlos Ghosn avait été conduit peu après au centre de détention de Kosuge (nord de la capitale), où il est interrogé par les enquêteurs du bureau des procureurs.

Une nouvelle affaire de détournement de fonds. Cette fois, le parquet le soupçonne d’avoir transféré des fonds de Nissan à une société “de facto contrôlée par lui”, via un distributeur de véhicules de Nissan à l’étranger. Il s’agit du sultanat d’Oman, selon une source proche du dossier. Sur un total de 15 millions de dollars entre fin 2015 et mi-2018, 5 millions ont été détournés, a précisé le bureau des procureurs dans un communiqué. “Le suspect a trahi sa fonction [de patron de Nissan] pour en tirer des bénéfices personnels”, a-t-il souligné.

International

Madrid : les trois-quarts du cannabis vendu dans les rues contient des matières fécales

La majorité du cannabis vendu dans les rues de Madrid contient des matières fécales, comme l’a montré une étude espagnole. La présence de la bactérie escherichia coli représente un danger pour les consommateurs.

Un pharmacologue espagnol a découvert que 75% du cannabis vendu dans les rues deMadrid contenait des matières fécales, comme le montre une étude publiée mardi dans la revue Science Direct. Une conclusion l’a conduit à alerter sur ce problème de santé publique.

La présence d’escherichia coli. Manuel Pérez Moreno a analysé 90 échantillon de drogue qu’il a lui-même achetés dans les rues de la capitale espagnole. Et dans les trois-quarts d’entre eux, il a découvert une quantité importante d’escherichia coli, une bactérie qui dévoile la présence de matière fécale.

Selon le chercheur cette contamination qui peut être dangereuse pour la santé des consommateurs serait due au mode d’importation du cannabis. Celui-ci, conditionné en boulettes dans du plastique, est transporté par des “mules” dans leur tube digestif. Arrivées en Espagne, ces “transporteurs” les expulsent par l’anus. Par ailleurs, le pharmacologue a également identifié la présence d’aspergillus, un champignon qui peut être mortel s’il n’est pas traité. 

Sécurité aérienne : les passagers perturbateurs dans le viseur

L’agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a décidé de mettre l’accent sur les passagers indisciplinés, responsables d’un incident de sécurité toutes les trois heures en Europe.

L’agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a annoncé mercredi le lancement d’une campagne “zéro tolérance” envers les passagers indisciplinés responsables, selon elle, d’au moins un atterrissage d’urgence par mois. 

Forte augmentation du nombre d’incidents

“Toutes les trois heures, la sécurité d’un vol en Europe est menacée par des passagers faisant preuve de comportement indisciplinés ou perturbateurs”, indique l’agence dans un communiqué précisant qu’au “moins 70% de ces incidents impliquent une forme d’agression”. “Au moins une fois par mois, la situation atteint un tel degré qu’elle contraint l’appareil à un atterrissage d’urgence”, ajoute-t-elle. 

En 2018, le nombre d’incidents a augmenté de 34%, selon l’EASA. Même si proportionnellement leur nombre est faible, ces passagers turbulents peuvent avoir un gros impact sur la sécurité du vol, ajoute l’organisation. Face au nombre croissant d’incidents, l’EASA a lancé une campagne avec l’Association internationale du transport aérien (IATA) intitulée “Pas sur mon vol” (Not On My Flight) pour attirer l’attention sur les dangers de tels comportements pour les autres passagers et l’équipage.

L’alcool et la drogue souvent en cause

Ces comportements indisciplinés sont le plus souvent dus à une consommation excessive d’alcool avant ou pendant le vol ou à l’usage de drogue. Ils provoquent le non respect des instructions de l’équipage, des violences verbales et physiques et le détournement de l’attention du personnel de bord de ses tâches, explique l’organisation. 

L’EASA invite à partager sur les réseaux sociaux une courte vidéo, #notonmyflight, dans laquelle elle met en scène un homme saoul et agité refusant de rester sur son siège, une jeune femme bousculant sans égard les autres passagers ou encore un voyageur allumant une cigarette dans les toilettes. Les trois sont expulsés de l’avion sans ménagement.

Arrestation de Carlos Ghosn : “Le procureur joue sa carrière et ne veut pas perdre la face”

Après la nouvelle arrestation de Carlos Ghosn au Japon, son avocat français assure sur Europe 1 que c’est la conférence de presse à venir de l’ancien patron de Nissan-Renault qui dérange la justice japonaise. 

Alors que l’ancien PDG de Nissan-Renault, Carlos Ghosn, a été une nouvelle fois interpellé à son domicile surveillé tokyoïte jeudi après avoir déjà passé plus de 100 jours en détention provisoire dans le cadre de trois mises en examen pour déclarations inexactes de revenus et abus de confiance, il fait l’objet de nouveaux soupçons. Pour l’avocat français de l’ancien patron, François Zimmeray, il s’agit avant tout d’une question d’image pour le parquet japonais.

“Une question de face à ne pas perdre dans cette affaire”

“Le procureur qui a lancé ces poursuites joue sa carrière et ne veut pas perdre la face”, assure François Zimmeray au micro d’Europe 1 jeudi. “La conférence de presse [prévue par Carlos Ghosn une semaine plus tard] le dérangeait certainement profondément. Cela aurait été la première fois que Carlos Ghosn aurait répondu directement et librement aux accusations formulées contre lui. Le parquet n’a certainement pas envie que la faiblesse de cette accusation soit mise au jour. Il y a sans doute une question de face à ne pas perdre dans cette affaire.”

Déjà sous le coup de trois inculpations pour déclarations inexactes de revenus sur les années 2010 à 2018, dans des documents remis par Nissan aux autorités financières, et pour abus de confiance, Carlos Ghosn est désormais sous la menace d’une quatrième mise en examen. Le parquet le soupçonne d’avoir transféré des fonds de Nissan, pour un total de 15 millions de dollars entre fin 2015 et mi-2018, à une société “de facto contrôlée par lui”.

Une situation rare dans de telles procédures

“Pourquoi venir m’arrêter alors que je n’entravais en rien la procédure en cours, sinon pour me briser ?”, a lancé le magnat de l’automobile déchu dans un communiqué transmis à l’AFP et probablement rédigé au préalable. Et d’ajouter : “Je suis innocent de toutes les accusations infondées portées contre moi et des faits qui me sont reprochés”. Le nouvel avocat japonais de Carlos Ghosn défenseur tiendra un point de presse à 15h15 heure de Tokyo (08h15 à Paris).

Il est “extrêmement rare” qu’un suspect soit ré-arrêté après avoir été relâché, soulignaient les médias locaux. La libération de Carlos Ghosn le 6 mars, moyennant le paiement d’une caution d’un milliard de yens (8 millions d’euros), avait déjà surpris. Par le passé, des détentions pour des cas similaires avaient duré beaucoup plus longtemps mais l’affaire Ghosn, de par la notoriété du suspect, a jeté une lumière crue sur le système judiciaire japonais, soulevant des critiques à l’étranger.