Cinq jours après le passage du cyclone Idai sur le Mozambique et le Zimbabwe, les opérations de secours se poursuivent avec difficultés. De larges zones sont encore inondées et des pluies abondantes sont prévues sur la région.

Au moins 300 personnes, selon un dernier bilan, ont été tuées par le cyclone Idai qui a balayé la semaine dernière l’Afrique australe, où les secouristes redoublent d’efforts pour sauver des milliers de personnes toujours réfugiées sur des arbres et des toits.

Un “désastre majeur” pour le Mozambique et le Zimbabwe. Au Mozambique, pays le plus frappé par les intempéries, “on est déjà à plus de 200 morts”, a annoncé mardi le président mozambicain Filipe Nyusi qui a décrété un deuil national de trois jours. Au Zimbabwe voisin, environ une centaine de personnes ont été tuées, mais le bilan pourrait tripler, a prévenu le ministre zimbabwéen du gouvernement local July Moyo. “Il y a des corps qui flottent, certains flottent jusqu’au Mozambique”, a-t-il précisé.

Idai “pourrait être le #cyclone le plus meurtrier en Afrique australe” à ce jour, selon l’organisation Care. “Nous parlons d’un désastre majeur”, a renchéri le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

L’attentat en Nouvelle-Zélande visait en fait la Turquie, déclare Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que l’attentat commis contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande visait en réalité Ankara. Des propos condamnés par le Premier ministre australien et le vice-Premier ministre néo-zélandais.

L’attentat commis par un extrémiste de droite contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande fait partie d’une “opération” plus large qui vise la Turquie, a estimé lundi son président Recep Tayyip Erdogan. Des propos jugé mercredi “irréfléchis”, “ignobles” et “offensants” par le Premier ministre australien Scott Morrison.

“Ils sont en train de nous tester”, selon Erdogan. “Ce n’est pas un acte isolé, c’est quelque chose d’organisé”, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours à Canakkale, dans l’ouest de la Turquie. “Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16.500 kilomètres d’ici”.

Un argument de campagne pour Erdogan. La Turquie a vivement condamné le massacre perpétré vendredi dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, par un suprémaciste blanc qui a fait 50 morts, y voyant le signe d’une “hausse de l’islamophobie”. Dans le même temps, le président Erdogan, qui cherche à exalter sa base nationaliste et religieuse à moins de deux semaines d’élections locales qui s’annoncent serrées, a fait de cette attaque le thème central de ses meetings quotidiens.

Pendant le week-end, il a même projeté sur écran géant des extraits de la vidéo filmée par l’assaillant lors de plusieurs meetings, suscitant de nombreuses critiques au moment où les réseaux sociaux et plateformes de partage s’efforcent d’en limiter la diffusion.

Une référence à une bataille perdue pendant la Première Guerre mondiale par les Australiens. Le président turc avait en particulier lancé que les Australiens qui seraient hostiles à l’islam subiraient le même sort que les soldats australiens tués par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli, pendant la Première Guerre mondiale. Dans une référence à la présence pendant ce conflit de contingents australiens et néo-zélandais engagés contre les forces ottomanes, il avait lancé : “Il y a un siècle, vos aïeuls sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons”.

Des propos jugés “offensants” et “ignobles” par le Premier ministre australien. Scott Morrison a exigé le retrait des propos de Recep Tayyip Erdogan et a averti que “toutes les options sont sur la table” en ce qui concerne les relations entre l’Australie et la Turquie. “Des propos ont été tenus par le président turc Erdogan que je considère extrêmement offensants pour les Australiens et extrêmement irréfléchis dans l’environnement très sensible dans lequel nous sommes”, a dit le Premier ministre. Il a notamment qualifié d'”ignobles” des commentaires faits par le président turc sur les réactions de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande après l’attentat.

Des “excuses” rejetées. Scott Morrison a fait sa déclaration après avoir convoqué l’ambassadeur de Turquie et avoir rejeté les “excuses” qui avaient été présentées. “J’attends, et j’ai demandé, que ces propos soient clarifiés, soient retirés”, a déclaré le chef du gouvernement australien.

Le vice-Premier ministre néo-zélandais également en colère. Les déclarations de Recep Tayyip Erdogan ont également suscité la colère de la Nouvelle-Zélande. Dès lundi, le vice-Premier ministre néo-zélandais Winston Peters a protesté contre l’utilisation politique par le président turc du massacre de Christchurch. Cette utilisation est “totalement injuste” et “menace l’avenir et la sécurité du peuple néo-zélandais et de nos citoyens à l’étranger”, a-t-il déclaré.

Google dévoile des changements dans son moteur de recherches pour amadouer l’UE

Google a dévoilé mardi une série de modifications de son moteur de recherche européen pour donner plus de visibilité à ses concurrents dans le domaine des agrégateurs d’achats et des sites de conseils aux touristes et aux voyageurs. Le géant du web compte ainsi éviter une nouvelle amende de la Commission européenne.

Google a dévoilé mardi une série de modifications apportées aux résultats de son moteur de recherche européen pour éviter de nouvelles sanctions financières de la Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l’UE.

Des changements pour éviter une nouvelle amende. Cette initiative est destinée à amadouer Bruxelles, qui s’apprête à infliger mercredi une nouvelle amende au géant américain pour abus de position dominante, dans un autre cas toutefois, concernant sa régie publicitaire AdSense. Les changements annoncés mardi sur Google Search sont destinés à aider le géant de la Sillicon Valley à éviter une répétition de 2017, lorsque Bruxelles lui avait infligé une amende de 2,4 milliards d’euros pour avoir favorisé son service de comparaison de prix “Google Shopping” dans les résultats de recherche.

Google avait alors été sommé par la Commission de modifier son comportement, sous peine de nouvelles amendes. Kent Walker, responsable des affaires internationales de Google, a déclaré que depuis lors, l’entreprise “écoute attentivement les réactions de la Commission, ainsi que d’autres organismes”. “En conséquence, au cours des prochains mois, nous ferons d’autres mises à jour de nos produits en Europe “, a-t-il ajouté sur son blog. 

Des rivaux mieux exposés. Google a dit qu’il testait un nouvel affichage des résultats de recherche qui permettrait à certains rivaux d’avoir une position plus visible sur les pages de résultats. Le changement s’appliquerait aux agrégateurs d’achats ainsi qu’aux sites de conseils aux touristes et aux voyageurs tels que Trip Advisor et Yelp.

Ce changement, actuellement à l’essai, ajouterait un onglet présentant les rivaux de Google en haut de la page Web afin d’augmenter leur trafic. Une opération destinée, une fois encore, à se conformer aux injonctions de la Commission européenne.

Cette solution s’ajoute aux efforts déjà faits pour corriger Google Shopping, dans lequel les résultats ont été modifiés pour afficher des liens vers des sites de comparaison d’achats concurrents, tels que Kelkoo, afin de satisfaire Bruxelles.

Des problèmes posés par la position dominante de Google. Les résultats de recherche de Google sont très prisés sur Internet, le géant américain contrôlant environ 90% du marché de la recherche en Europe, selon les données de l’UE. Bruxelles s’apprête à cibler la régie publicitaire AdSense de Google. Selon la Commission, l’Américain empêcherait des sites web tiers (tels des détaillants en ligne ou des journaux) utilisant son produit AdSense d’afficher les publicités des concurrents de Google. 

L’amende concernant Google Shopping a été infligée après sept ans d’enquête, suite à des plaintes déposées par d’autres services de comparaison de prix qui avaient vu leur trafic s’effriter face au géant américain. Google a fait appel de cette amende infligée en 2017. 

International

Les accusations d’abus sexuels contre le personnel de l’ONU en hausse

En 2018, 94 accusations contre des membres du personnel de l’ONU ont été dénombrées en dehors des missions de maintien de la paix, et 109 autres au sein d’organisations affiliées aux Nations unies.

Les accusations d’abus sexuels contre des membres des Nations unies ou des organisations partenaires ont augmenté en 2018, selon un rapport annuel de l’ONU publié lundi. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a toutefois souligné que les cas impliquant des Casques bleus avaient baissé, à 54 en 2018, alors qu’ils s’élevaient à 62 l’année précédente et à 104 en 2016. 

Plus de 200 accusations en 2018. Antonio Guterres s’est engagé à éliminer les cas d’abus sexuels aux Nations unies, après plusieurs scandales ayant profondément terni l’image de l’organisation ces dernières années. En 2018, 94 accusations contre des membres du personnel de l’ONU ont été dénombrées en dehors des missions de maintien de la paix, et 109 autres au sein d’organisations affiliées aux Nations unies à l’échelle mondiale, par exemple des ONG chargées de mettre en œuvre les programmes de l’ONU sur le terrain. 

Les accusations dans le détail. 19 accusations d’abus sexuels ont été dénombrées en 2018 au sein du Programme alimentaire mondial et de ses organisations partenaires. En comparaison, l’organisme d’aide alimentaire n’avait décompté que 26 accusations durant les 12 précédentes années. 34 accusations ont été signalées par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), contre 19 en 2017. L’Unicef est elle concernée par 15 cas, contre 8 rapportés l’année précédente. Pour ce qui concerne les Casques bleus, la plupart des accusations (74%) concernent deux missions de maintien de la paix, en Centrafrique et en République démocratique du Congo.

Selon les règles de l’ONU, c’est aux gouvernements des différents pays de prendre des mesures contre leurs troupes envoyées dans le cadre de missions de maintien de la paix et faisant face à des accusations crédibles de viols ou d’agression sexuelle. Peu de détails ont été livrés sur les enquêtes menées, dont beaucoup sont encore en cours.

Crashs de 737 MAX : la justice américaine s’en mêle, Boeing tente de rassurer

Après deux accidents à moins de cinq mois d’intervalle, la justice américaine a décidé de faire la lumière sur les relations entre Boeing et les autorités fédérales chargées de certifier ses appareils 737 MAX.

La justice américaine a décidé de faire la lumière sur les relations entre Boeing et les autorités fédérales chargées de certifier ses appareils 737 MAX, après deux accidents qui ont fait 346 morts à moins de cinq mois d’intervalle. Le 11 mars, soit au lendemain de la tragédie du vol d’Ethiopian Airlines, la justice a assigné au moins une personne impliquée dans le développement du programme 737 MAX à fournir des documents, incluant des lettres, des courriels ou d’autres messages, révèle le Wall Street Journal,qui cite des sources proches du dossier.

“La sécurité est au coeur de qui nous sommes”. Face à l’ampleur de la crise de confiance, le PDG du constructeur aéronautique, Dennis Muilenburg, a publié un long message écrit et en vidéo lundi soir pour réaffirmer que “la sécurité (était) au cœur de qui nous sommes chez Boeing; assurer des vols sûrs et fiables sur nos appareils est une valeur bien établie et un engagement envers tout le monde”.

Une enquête criminelle rare aux États-Unis. L’affaire “prend un tour entièrement nouveau avec l’enquête criminelle”, a réagi Scott Hamilton, expert aéronautique chez Leeham Company. “Contrairement à la France où les enquêtes criminelles sont habituelles quand il y a un accident d’avion, c’est très, très rare aux Etats-Unis”, souligne-t-il, se souvenant d’un seul précédent, celui de ValuJet. Le 11 mai 1996, l’accident d’un DC-9 de cette compagnie en Floride avait fait 110 morts.

Une baleine meurt aux Philippines avec 40 kg de plastique dans l’estomac

Quelque 40 kg de plastiques divers ont été retrouvés dans l’estomac d’une baleine, échouée aux Philippines et morte de faim faute de pouvoir s’alimenter. 

Une baleine est morte de faim avec 40 kilogrammes de déchets en plastique dans l’estomac après s’être échouée aux Philippines, ont annoncé lundi les autorités, les écologistes dénonçant l’un des pires cas du genre survenu ces dernières années. Les défenseurs de l’environnement accusent l’archipel d’être l’un des plus grands pollueurs des mers en raison de l’usage généralisé de produits en plastique jetables. Ce type de pollution, également prégnante dans d’autres pays du Sud-Est asiatique, est responsable de la mort régulière de baleines, tortues et autres espèces sauvages

Un estomac rempli de plastiques. La baleine est morte de faim faute de pouvoir s’alimenter, son estomac étant rempli, a déclaré Darrell Blatchley, directeur du musée. “C’est dégoûtant, cela brise le cœur”, a-t-il déclaré.