Au moins 15 personnes sont mortes et quatre autres ont été blessées, a annoncé le parquet local, samedi. 

Une attaque à main armée contre une discothèque de l’État de Guanajuato, dans le centre du Mexique, a fait au moins 15 morts et quatre blessés, a annoncé le parquet local samedi. “Quinze hommes ont perdu la vie”, a déclaré Juan José Martinez, porte-parole du parquet de cet État.

Selon les premiers éléments, plusieurs hommes armées sont arrivés dans la nuit de vendredi à samedi devant l’établissement appelé “La Playa” dans la ville de Salamanca et ont ouvert le feu contre les clients et les employés avant de s’enfuir, selon Juan José Martinez. Les causes de l’attaque restaient inconnues dans l’immédiat.

Offensive de l’État contre un groupe criminel. Si aucun lien n’était pour l’heure clairement établi, cette fusillade intervient alors qu’une vaste opération des forces de l’ordre vient d’être lancée dans cet État contre un puissant groupe criminel spécialisés dans le vol de carburants. Le président mexicain, Lopez Obrador, qui a pris ses fonctions le 1er décembre, a lancé une offensive contre les vols de combustible qui coûtent environ trois milliards de dollars à l’entreprise publique Pemex, et génère de nombreuses violences.

Plus de 33.000 homicides en 2018. C’est dans cette même ville de Salamanca qu’un véhicule contenant une fausse bombe avait été abandonné début février devant une raffinerie. Des pancartes exigeant la libération de présumés criminels arrêtés récemment dans le cadre de la stratégie nationale de Lopez Obrador contre le vol de carburant, et demandant le retrait des soldats déployés à Guanajuato, avaient été découvertes à proximité. Elles étaient signées du chef présumé d’un groupe criminel baptisé Santa Rosa de Lima, qui menace de s’en prendre aux militaires et à des civils si ses revendications ne sont pas entendues. Le Mexique a enregistré en 2018 un chiffre record de violences, avec 33.341 homicides en 2018, soit le nombre le plus élevé depuis le début des statistiques en 1997.

-Une requête déposée en Suisse pour placer Bouteflika sous curatelle

Le requête, déposée par la présidente de la branche suisse de l’ONG Avocats sans frontières, demande la nomination d’un ou plusieurs curateurs en invoquant l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika.

Une requête a été déposée vendredi devant un tribunal suisse pour demander le placement sous curatelle du président algérien Abdelaziz Bouteflika, actuellement soigné à Genève et candidat à un cinquième mandat.

Dans cette requête déposée devant le Tribunal de Protection de l’adulte et de l’enfant de Genève, l’avocate Saskia Ditisheim, présidente de la branche suisse de l’ONG Avocats sans frontières, demande la nomination d’un ou plusieurs curateurs en invoquant l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika. La requête n’a pas été déposée au nom d’Avocats sans frontières. Il n’est pas clair si le tribunal suisse admettra de l’examiner et si elle a une chance d’être acceptée.

-Australie : un hôtel d’Accor accusé de discrimination raciale

Un hôtel du groupe français Accor, en Australie, est soupçonné d’avoir demandé à ses employés d’attribuer ses moins bonnes chambres aux clients d’origine aborigène.

Un hôtel du groupe Accor en Australie est soupçonné d’avoir institué une discrimination raciale en attribuant ses moins bonnes chambres aux Aborigènes, des faits sur lesquels le groupe français a annoncé samedi avoir lancé une enquête interne.

Un email interne en juin. La télévision publique australienne ABC a révélé un email interne à l’hôtel ibis Styles Alice Springs Oasis demandant à ses employés d’orienter les gens des “communautés” vers l’une des six chambres en particulier. Ce terme de “communautés” est utilisé localement pour désigner les Aborigènes vivant dans les faubourgs d’Alice Springs, dans le nord du pays. Un employé de l’hôtel a dit sous anonymat à ABC que cette discrimination s’était produite des centaines de fois depuis l’envoi de la directive en juin, selon laquelle tous ceux qui “ressemblent à un Aborigène” doivent se voir attribuer “les moins bonnes chambres”.

International

Venezuela : gouvernement et opposition dans la rue en pleine panne d’électricité géante

Depuis jeudi soir, le Venezuela subit une coupure de courant sans précédent, qui a de graves conséquences. Le gouvernement accuse Washington d’en être responsable.

Les deux dirigeants rivaux du Venezuela, Nicolas Maduro et Juan Guaido, appellent leurs partisans à défiler samedi dans les rues du pays, plongé dans le chaos par une panne d’électricité sans précédent dont ils se rendent mutuellement responsables.

La quasi-totalité du pays dans l’obscurité. Journée de travail et cours suspendus, vols annulés, hôpitaux au ralenti, pillages, rues désertes : depuis jeudi 16h50 heure locale (21h50 en France), le Venezuela est en grande partie paralysé faute de courant. La panne touche Caracas et la quasi-totalité des 23 Etats du pays, qui s’apprêtait vendredi soir à passer une deuxième nuit dans l’obscurité.

“Le peu de nourriture salée que nous avions, on a dû le cuisiner pour qu’il ne tourne pas trop rapidement (avec la chaleur). On dort dehors, on n’a pas de réseau téléphonique, tous les magasins sont fermés. C’est le chaos”, déclare à l’AFP Elena Bermudez, 31 ans. Le courant est revenu partiellement vendredi après-midi dans certains quartiers de Caracas avant d’être coupé à nouveau. Des concerts de casseroles ont résonné dans plusieurs secteurs de la ville.

Situation dramatique dans les hôpitaux. La distribution de l’eau dans les immeubles, assurée par des pompes électriques, a été interrompue, ainsi que le réseau téléphonique et internet qui demeure très instable. Les hôpitaux connaissent une situation dramatique : ceux qui sont équipés de générateurs limitent le courant aux services d’urgence. 

Devant un établissement de la capitale, José Lugo pleure sa nièce Marielsi Aray, morte à 25 ans à cause de la panne, les appareils respiratoires qui la maintenaient en vie ayant cessé de fonctionner. “Les médecins ont essayé de la ranimer manuellement, mais elle a décompensé et elle est morte à 2h00 ce matin”, raconte-t-il à l’AFP.

“On ne peut pas recevoir plus de cadavres.” A l’extérieur de la principale morgue de Caracas, une forte odeur de putréfaction imprègne l’air : les chambres froides ont cessé de fonctionner. Des familles attendent qu’on leur remette la dépouille de leur proche. “On ne peut pas recevoir plus de cadavres”, affirme un employé sous couvert d’anonymat.

A l’aéroport international de Maiquetia, qui dessert Caracas, des centaines de personnes, dont beaucoup accompagnées de jeunes enfants, espèrent une reprise rapide des vols. “On est là depuis hier, sans manger et sans toilettes car elles sont fermées”, a déclaré Maria, accompagnée de ses deux enfants de 8 et 13 ans.

“J’appelle tout le peuple vénézuélien a s’exprimer massivement dans la rue contre le régime usurpateur, corrompu et incapable qui a plongé notre pays dans l’obscurité”, a écrit sur Twitter Juan Guaido, l’opposant autoproclamé président par intérim et reconnu par une cinquantaine de pays.

Accusations contre Washington. En face, Nicolas Maduro a également mobilisé il y a quelques jours ses partisans pour défiler contre l'”impérialisme”. Le gouvernement, sous pression depuis des semaines, dénonce “la guerre impérialiste sur l’électricité”. Le ministre de la Défense Vladimir Padrino a qualifié la panne d'”agression délibérée” des Etats-Unis et a annoncé un “déploiement” de l’armée sans plus de détails, lors d’une déclaration sur la télévision d’Etat VTV.

Le gouvernement vénézuélien a annoncé vendredi qu’il allait fournir à l’ONU “des preuves” d’une responsabilité de Washington dans la panne d’électricité géante. Ces informations seront remises à une délégation du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme qui est attendue dans quelques jours à Caracas, a déclaré le ministre de la Communication, Jorge Rodriguez.

Corpoelec dénonce un “sabotage”. L’origine de la coupure n’est pas encore connue. Des experts accusent le gouvernement socialiste de ne pas avoir investi pour entretenir les infrastructures alors que la crise économique fait rage. La compagnie vénézuélienne d’électricité Corpoelec a dénoncé un “sabotage” de la centrale hydroélectrique vénézuélienne de Guri, la plus importante du pays et l’une des principales d’Amérique latine.

Algérie : des milliers de personnes manifestent à Alger contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika

Pour le troisième vendredi consécutif, une marée humaine a défilé dans les rues d’Alger pour protester contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika. 

Des milliers de personnes se sont rassemblées à nouveau vendredi dans le centre d’Alger, scandant des slogans hostiles à la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 5ème mandat.

Marée humaine. Des flots d’hommes et de femmes, brandissant ou drapés dans des drapeaux algériens, ont convergé à la mi-journée vers la place de la Grande-Poste, bâtiment emblématique du cœur d’Alger, rejoignant les milliers de personnes qui y étaient déjà présentes, à l’issue de la grande prière musulmane hebdomadaire. La mobilisation, immense et difficile à évaluer, était largement supérieure à celle des manifestations des deux derniers vendredi à Alger, pourtant déjà impressionnantes. 

Manifestations dans d’autres villes du pays. Comme les deux vendredi précédents, les manifestants avaient pourtant défilé pacifiquement et sans incident notable, avant qu’éclatent ces heurts une fois le cortège dispersé, comme les semaines passées. D’autres manifestations, également pacifiques, se déroulaient ailleurs vendredi dans le pays, notamment à Oran et Constantine, deuxième et troisième villes d’Algérie, selon le site d’information TSA (Tous sur l’Algérie). Les Algériens n’ont semble-t-il pas été impressionnés par le message que leur a adressé jeudi Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, hospitalisé en Suisse depuis plus de dix jours et dont le retour au pays n’a toujours pas été annoncé.

Mur des Lamentations : des femmes défendant la prière mixte prises à partie

L’organisation Femmes du mur milite depuis des décennies pour le droit de revêtir, comme les hommes, le châle de prière et de lire, collectivement et à haute voix, la Torah devant le Mur des Lamentations.

Des milliers de jeunes juifs ultra-orthodoxes s’en sont pris vendredi à un groupe de femmes militant pour l’égalité des droits de prière au Mur des Lamentations à Jérusalem. L’organisation Femmes du mur milite depuis des décennies pour le droit de revêtir, comme les hommes, le châle de prière et de lire, collectivement et à haute voix, la Torah devant le Mur des Lamentations, site de prière le plus sacré des juifs.

Vendredi, les militantes se sont retrouvées entourées par des milliers de personnes, a raconté l’une des porte-parole des Femmes du mur, Tzaphira Stern. “Cela devenait très dangereux, très violent”, a-t-elle dit, “il y avait 10.000 personnes, c’était effrayant”. Deux personnes sont tombées sous la poussée et ont dû recevoir des soins, a-t-elle ajouté.
Les policiers ont finalement évacué le groupe de femmes, qui s’est fait bousculer, cracher dessus et insulter, afin qu’elles achèvent leur prière à l’écart, dans le prolongement du mur, mais loin de la section où les croyantes prient traditionnellement, a précisé Tzaphira Stern.

Une prière organisée tous les mois par les femmes. La police israélienne a accusé certaines des militantes d’être venues “dans une intention de confrontation et de provocation”. Hommes et femmes prient séparément devant le Mur des Lamentations. Si, dans la pratique, les femmes peuvent aujourd’hui se couvrir du châle de prière, le rabbinat du mur leur interdit strictement d’y amener les rouleaux de la Torah, a expliqué Tzaphira Stern. Les Femmes du mur organisent tous les mois une prière, régulièrement perturbée par des fidèles hostiles, notamment chez les ultra-orthodoxes, observants rigoureux des règles du judaïsme.

Intervention de la police. Cette prière vendredi coïncidait avec le 30e anniversaire de la création de leur mouvement et la Journée internationale des droits de la femme. Leurs adversaires ultra-orthodoxes ont mobilisé leurs troupes et acheminé par bus des milliers de lycéens venus notamment des colonies de Cisjordanie, territoire voisin occupé par Israël, a dit Tzaphira Stern. “Pour préserver l’ordre public, la police a séparé les deux parties et arrêté un homme de 20 ans qui avait essayé de s’en prendre à un policier”, a dit la police dans un communiqué. La police a formé un cordon de sécurité pour extraire les Femmes du mur de la section des femmes.

International

-Tuerie du musée juif de Bruxelles: Nemmouche déclaré coupable

Le jihadiste français Mehdi Nemmouche a été déclaré coupable jeudi des quatre assassinats à caractère « terroriste » commis le 24 mai 2014 au musée juif de Bruxelles, a annoncé la présidente de la cour d’assises qui le jugeait depuis deux mois. Son co-accusé Nacer Bendrer, un délinquant marseillais qui était jugé pour lui avoir fourni les armes, a été reconnu « co-auteur » de la tuerie par les 12 jurés qui s’étaient retirés pour délibérer mardi à la mi-journée.. Les deux hommes niaient les faits.

-Les tensions remontent entre Gaza et Israël

Comme chaque vendredi depuis près d’un an désormais, un nouveau rassemblement de protestation doit avoir lieu ce vendredi dans la bande de Gaza, près de la barrière de séparation avec Israël. Les manifestants réclament la levée du blocus imposé à l’enclave palestinienne depuis la prise de pouvoir par le mouvement islamiste Hamas. 

Après une certaine accalmie cet hiver, les tensions se font à nouveau plus fortes. Les confrontations entre militants gazaouis et armée israélienne sont désormais quotidiennes.

-Candidature du président Bouteflika en Algérie: les avocats protestent dans la rue

Les avocats du barreau de la capitale ont à leur tour manifesté ce jeudi jusqu’au Conseil constitutionnel. Ils lui demandent d’invalider la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril 2019.

Des avocats particulièrement déterminés. Plusieurs centaines d’entre eux se sont rendus en fin de matinée au Conseil constitutionnel sur les hauteurs de la capitale. L’objectif : demander le rejet de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika. Les avocats, qui ont franchi les barrières de police, portaient leur robe noire et brandissait des pancartes où il était inscrit : « Non à l’ignorance de la volonté populaire », « Indépendance de la justice » et « Respect de la Constitution ».

-Syrie: Baghouz toujours aux mains du groupe EI, les combats des FDS suspendus

En Syrie, un flot ininterrompu de jihadistes avec femmes et enfants se rendent aux forces kurdes dans l’est du pays suite à l’assaut des Forces démocratiques syriennes (FDS). Le groupe Etat islamique contrôle pourtant toujours le village de Baghouz dans cette même région. Après trois jours d’une violente offensive, les combats sont pour le moment à l’arrêt.

International

Algérie : candidat à la présidentielle, Rachid Nekkaz va aller à Genève vendredi “pour voir si Bouteflika va bien”

Rachid Nekkaz poursuit son travail de communication hors d’Algérie : invité du grand journal de Matthieu Belliard sur Europe 1, jeudi, le sulfureux homme d’affaires et candidat à la présidentielle a affirmé qu’il allait se filmer en direct, vendredi, lors de sa visite dans un hôpital algérien “pour voir” si Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé dans la ville suisse, “va bien”.

Algérie : “Je vais aller à Genève pour voir si Bouteflika va bien”, affirme Rachid Nekkaz, candidat à la présidentielle

Bouteflika ? “Tout le monde sait qu’il est mort”. Abdelaziz Bouteflika, candidat à un cinquième mandat consécutif malgré la pression populaire, y est soigné depuis le 24 février. “Il y a 40 millions d’Algériens qui veulent savoir où est le président algérien. (…) Son dossier de candidature a été présenté alors que tout le monde sait qu’il est mort depuis déjà assez longtemps”, a-t-il de nouveau provoqué.

Malgré le refus du Conseil constitutionnel algérien d’accepter son dossier de candidature, en raison de son inéligibilité liée à sa nationalité française, Rachid Nekkaz a décidé de poursuivre l’offensive envers le président algérien en présentant un cousin homonyme à sa place pour l’élection présidentielle d’avril. 

États-Unis : près de 4 ans de prison pour Paul Manafort, l’ex-directeur de campagne de Trump

L’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a été condamné jeudi à 74 mois de prison pour des fraudes fiscales et bancaires, une peine bien plus clémente que les réquisitions du ministère de la Justice qui réclamait jusqu’à 24 ans de réclusion.

L’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a été condamné jeudi à près de quatre ans de prison pour des fraudes fiscales et bancaires débusquées dans le cadre de la tentaculaire enquête russe.

Des “délits graves”. L’ancien lobbyiste de 69 ans écope d’une peine nettement inférieure aux recommandations du ministère de la Justice, qui avaient suggéré d’imposer entre 19 et 24 ans de prison. Paul Manafort a “commis des délits graves”, a déclaré le juge T.S. Ellis, qui a fixé la sentence de 47 mois dans un tribunal fédéral d’Alexandria, en banlieue de Washington. Prenant en compte la jurisprudence “remarquablement légère” dans les affaires de fraude fiscale, le magistrat a justifié son apparente clémence par son désir “d’éviter des disparités” avec d’autres dossiers similaires.