Le président algérien, dont la candidature à un cinquième mandat est vivement contestée, a décidé de remplacer son directeur de campagne. 

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, confronté à une contestation inédite depuis l’annonce de sa candidature à un cinquième mandat pour la présidentielle du 18 avril, s’est séparé de son directeur de campagne, son ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal. Ce dernier, qui avait animé les trois précédentes campagnes victorieuses (2004, 2009, 2014) du candidat Bouteflika, est remplacé par l’actuel ministre des Transports, Abdelghani Zaalene, indique l’agence officielle algérienne APS. Les motifs de ce changement, qui intervient à moins de 36 heures de l’expiration du délai de dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle, n’ont pas été précisés.

Un “fusible” pour répondre à la contestation ? Abdelghani Zaalane, haut fonctionnaire de 54 ans qui a fait carrière dans l’administration préfectorale, en tant que secrétaire général de wilayas (préfecture) puis de wali (préfet) notamment d’Oran, deuxième ville du pays, est peu connu du grand public. En l’absence physique d’Abdelaziz Bouteflika, qui ne s’est pas adressé aux Algériens depuis un AVC en 2013 et qui n’apparaît plus que rarement en public, Abdelmalek Sellal se retrouvait en première ligne face à la contestation et pourrait avoir servi de “fusible”, a expliqué un observateur ayant requis l’anonymat. “Son limogeage pourrait être une première réponse” à la contestation qui agite l’Algérie depuis plus d’une semaine et vise directement Abdelaziz Bouteflika, “mais ça risque d’être un peu court”, a-t-il estimé.  

-États-Unis et Corée du Sud cessent leurs grandes manœuvres conjointes

Ces manœuvres annuelles, vues par Pyongyang comme la répétition d’une invasion de la Corée du Nord, vont être remplacées par des exercices plus restreints. 

Les États-Unis et la Corée du Sud vont mettre fin à leurs exercices militaires annuels conjoints de grande envergure, qui déclenchent régulièrement la colère de la Corée du Nord, a annoncé dimanche le ministère sud-coréen de la Défense. Ces deux exercices, baptisés “Key Resolve” et “Foal Eagle”, seront remplacés par des manœuvres plus restreintes “afin de préserver une solide préparation militaire” des forces stationnées en Corée du Sud, a indiqué le ministère dans un communiqué.

La porte du dialogue ouverte. Cette décision a été prise lors d’une conversation téléphonique entre les ministres de la Défense sud-coréen et américain, Jeong Kyeong-doo et Patrick Shanahan, trois jours après un sommet entre le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président américain Donald Trump à Hanoï. Ce sommet s’est conclu sans accord, mais les deux dirigeants ont souhaité garder la porte du dialogue ouverte.

Jusqu’à 230.000 soldats. Les manœuvres “Foal Eagle”, qui ont lieu généralement au printemps, déclenchent chaque année la colère de Pyongyang qui y voit une répétition générale d’une invasion de la Corée du Nord. Dans le passé, 200.000 soldats sud-coréens et quelque 30.000 soldats américains ont participé à “Foal Eagle” et “Key Resolve”. Depuis le premier sommet entre Trump et Kim à Singapour en juin, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont réduit ou supprimé plusieurs exercices militaires conjoints, et les bombardiers américains ne survolent plus la Corée du Sud.

Menace nucléaire. Donald Trump s’est plaint à plusieurs reprises de l’aspect coûteux de ces exercices. Il a cependant exclu le retrait des quelque 28.500 soldats américains déployés en Corée du Sud pour la protéger de son voisin du Nord armé de la bombe atomique.

-En Équateur, Juan Guaido reçoit le soutien du président Lenin Moreno

En visite en Équateur, l’un des pays d’accueil des Vénézuéliens qui ont fuit la misère de leur pays, le leader de l’opposition Juan Guaido a reçu le soutien du président Lenin Moreno. 

Le leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido a poursuivi sa tournée sud-américaine samedi en Equateur, où le président Lenin Moreno lui a exprimé son soutien pour opérer une “transformation profonde” au Venezuela.

Guaido “leader” de la transformation du Venezuela. “Nous serons attentifs aux signaux que donneront le peuple vénézuélien et vous, le leader et l’avocat de cette transformation profonde dont le peuple vénézuélien a besoin”, a déclaré Lenin Moreno à Juan Guaido, à son arrivée samedi après-midi dans la ville côtière de Salinas.

Juan Guaido, président social-démocrate de l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition et reconnu président du Venezuela par une cinquantaine de pays, s’était auparavant rendu en Colombie, au Brésil, au Paraguay et en Argentine, bravant une interdiction de quitter le pays prononcée par la justice vénézuélienne. Il a affirmé qu’il retournerait au Venezuela d’ici lundi.

Pour une “transition pacifique au Venezuela”. “Dans cette tournée très importante effectuée chez nos pays frères d’Amérique du Sud, nous sommes venus non seulement demander de l’aide”, mais “aussi chercher la liberté, la démocratie et demander la prospérité et le progrès pour le Venezuela”, a déclaré Juan Guaido. Il a également appelé à “mettre fin à l’usurpation et à une transition pacifique au Venezuela”.

L’Équateur, l’un des pays d’accueil des Vénézuéliens. Quelque 2,7 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis le début de la crise politique et économique en 2015, selon les chiffres de l’ONU. L’Équateur, avec la Colombie et le Pérou, est l’un des principaux pays d’accueil de ces migrants vénézuéliens. Quito estime qu’environ 250.000 Vénézuéliens vivent sur son territoire, dont 100.000 avec un visa.

“Cet État est en faillite, complètement en faillite, cela ne devrait pas aller plus loin”, a déclaré Lenin Moreno, faisant référence au gouvernement du leader socialiste Nicolas Maduro.

Prochaine destination inconnue avant un retour au Venezuela. Juan Guaido, accompagné de son épouse Fabiana Rosales, s’est promené dans les rues de la ville en compagnie de Lenin Moreno. Il devait quitter l’Equateur dimanche vers 15h30 (heure française), mais sa prochaine destination n’est pas connue. Son retour au Venezuela est attendu d’ici lundi. Nicolas Maduro a déclaré ces derniers jours que Guaido devrait “rendre des comptes devant la justice” lorsqu’il reviendrait.

Le ministère des Affaires étrangères brésilien a demandé samedi que le retour Juan Guaido “se déroule sans incident” et que ses droits et sa sécurité soient “pleinement respectés”.