Le chiffre d’affaires de l’industrie de la musique aux États-Unis est en hausse de 12%, notamment grâce au bond des abonnements payants à des plateformes de streaming.

L’écoute en ligne a représenté, en 2018, quelque 75% du chiffre d’affaires de l’industrie de la musique aux États-Unis, selon des données publiées par l’association de l’industrie du disque, la RIAA. Le chiffre d’affaires a atteint 9,8 milliards de dollars, en hausse de 12% sur un an. 

De la moitié aux trois-quarts des revenus en deux ans.La proportion du streaming dans les revenus de l’industrie musicale n’était que de 65% en 2017 et 52% seulement en 2016. La RIAA inclut dans la catégorie streaming les plateformes payantes et gratuites, y compris les sites vidéo comme YouTube, ainsi que les radios numériques. 

Toujours selon l’association, le nombre d’abonnements payants a franchi, fin 2018, le seuil des 50 millions, à 50,2 millions d’abonnés, effectuant un saut de 42% en un an. En trois ans seulement, entre fin 2015 et fin 2018, le nombre d’abonnés payants à des services de musique en ligne a quintuplé. Les abonnements payants représentent 63% des revenus tirés du streaming et près de la moitié du chiffre d’affaires de l’industrie musicale aux Etats-Unis (47%).

“Des raisons d’être optimistes”. Toutes les autres sources de revenus de l’industrie du disque sont en baisse, à l’exception notable du vinyle, dont le chiffre d’affaires est en progression de 7,9%, à 419 millions de dollars. Le secteur du disque vinyle, en plein renouveau, n’avait plus généré de tels revenus depuis 1988. Bien qu’en nette phase d’accélération depuis 2016, le chiffre d’affaires de l’industrie du disque aux États-Unis reste sensiblement inférieur aux niveaux connus entre 1994 et 2007.

En 1999, année record, les revenus se situaient à 14,6 milliards de dollars, dont 88% pour les CD. En 2018, il s’est vendu aux États-Unis 52 millions de CD, contre 939 millions en 1999. “Ne vous y trompez pas, notre milieu continue de faire face à de nombreux défis”, a commenté le président de la RIAA, Mitch Glazier, dans un communiqué. “Mais il y a des raisons d’être résolument optimiste”, a-t-il ajouté.