À peine de retour à la Maison Blanche, Donald Trump a ainsi signé plus de 100 décrets. Le président américain Donald Trump a signé un décret visant à retirer les Etats-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un organisme qu’il avait par le passé vivement critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19.
«L’OMS nous a escroqués», a-t-il ainsi déclaré lors de la signature, quelques heures seulement après avoir été investi, justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises. Dans son texte, il exhorte les agences fédérales à «suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des Etats-Unis à l’OMS», leur ordonnant d’«identifier des partenaires américains et internationaux crédibles» capables d’«assumer les activités précédemment entreprises par l’OMS».
En se retirant de l’organisation, les Etats-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l’étranger.
Deuxième plus gros pollueur de la planète, le pays ne fera également plus partie des Accords de Paris, tout comme l’Iran, le Yémen et la Libye. En 2017, Donald Trump s’était déjà écarté de ce traité international. Cette décision avait alors été annulée par Joe Biden.
Le nouveau président américain a réaffirmé sa volonté de «reprendre» le canal de Panama, et que le Danemark allait «se faire à l’idée» de céder le Groenland. «Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale. Je suis sûr que le Danemark va se faire à l’idée» de le laisser aux Etats-Unis, a-t-il déclaré aux journalistes à la Maison Blanche, en notant que le territoire «coûtait cher» au pays scandinave.
Donald Trump a aussi indiqué lors de son discours d’investiture que les Américains allaient «planter» le drapeau américain «sur la planète Mars», sans mentionner le retour programmé des astronautes américains sur la Lune, une omission qui sème les doutes sur son programme spatial.
Donald Trump a aussi signé le décret de grâce en faveur de centaines de personnes condamnées pour leur participation à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, les qualifiant de nouveau d’«otages».
C’est pour le 6 janvier, pour les otages, environ 1.500 personnes qui seront complètement graciées», a précisé le nouveau président en signant le texte ajoutant qu’il comportait des commutations de peine.
Cette décision a ainsi fait couler beaucoup d’encre. Pour Nancy Pelosi, l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, il s’agit d’une «insulte au système judiciaire». «Il est honteux que le président ait décidé de faire de l’abandon et de la trahison des policiers, qui ont risqué leur vie pour arrêter une tentative de subversion du transfert de pouvoirs, une de ses principales priorités», a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Le républicain a également déclaré l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique. «Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent», a assuré le chef de l’Etat. «Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays», a-t-il ensuite promis.
Une annonce qui met aussi fin au droit du sol pour les enfants nés aux États-Unis de parents arrivés illégalement. La plateforme de demandes d’asile lancée par l’administration Biden a donc été mise hors service. «Les rendez-vous existants ont été annulés», indique le site internet.
Nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens», a promis Donald Trump lors de son investiture. Plus tard dans la soirée, il a ainsi promis des tarifs douaniers «de l’ordre de 25% sur le Mexique et le Canada», probablement dès le 1er février.
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