La cérémonie, initialement prévue à midi, a été avancée d’une heure et demie, sans préavis. Elle a duré deux heures environ. Nicolas Maduro est arrivé au Palais de l’Assemblée nationale vers 10h30 locales (14h30 TU), passant entre une haie de soldats en tenue de gala. Il a longuement serré les deux mains du président cubain Miguel Diaz-Canel, l’un des rares chefs d’État présents avec le président nicaraguayen Daniel Ortega. La plupart des personnalités du pouvoir, dont le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello ou le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez, personnages clefs dans la répression des troubles post-électoraux, étaient aussi présents.
« Un coup d’État a été accompli », a réagi l’opposition dans un communiqué publié, dénonçant une « usurpation du pouvoir par Nicolas Maduro […], soutenu par la force brute et ignorant la souveraineté populaire exprimée avec force le 28 juillet ». « C’est Edmundo Gonzalez Urrutia qui doit être investi aujourd’hui ou demain […] La volonté du peuple se fera respecter », conclut le texte.
Les alentours de l’Assemblée dans le centre de Caracas étaient quadrillés par les forces de l’ordre tandis que la télévision publique diffusait des images de centaines de partisans de Nicolas Maduro défilant dans les rues. Les États-Unis ont rapidement dénoncé un « simulacre » et imposé de nouvelles sanctions contre Caracas, portant notamment à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire le dirigeant vénézuélien en justice. « Aujourd’hui, Nicolas Maduro a organisé une inauguration présidentielle illégitime au Venezuela dans une tentative désespérée de s’emparer du pouvoir », a estimé le secrétaire d’État américain Antony Blinken. Londres a qualifié Nicolas Maduro d’« illégitime » et a imposé des sanctions contre quinze personnes clefs du pouvoir. M. Maduro n’a « aucune légitimité démocratique », a réagi pour sa part la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui « félicité » son homologue et allié vénézuélien pour son investiture pour un troisième mandat. Le président de la Douma Viatcheslav Volodine « a transmis à Nicolas Maduro les félicitations du président russe Vladimir Poutine » lors de la cérémonie d’investiture à Caracas, est-il indiqué dans un communiqué du service de presse de la chambre basse du Parlement russe.
Après la cérémonie d’investiture, le secrétaire général de l’ONU a demandé, selon son porte-parole, la libération de toutes les personnes « détenues arbitrairement ». Edmundo Gonzalez Urrutia a répété jeudi, en République dominicaine, qu’il était le « président élu ». Sans faire plier celui qui a succédé en 2013 à Hugo Chavez et dirige depuis le Venezuela d’une main de fer.
Lula et Macron appellent Maduro à « reprendre le dialogue avec l’opposition »
« La France et le Brésil sont disposés à faciliter cette reprise des échanges, devant permettre le retour de la démocratie et de la stabilité au Venezuela », indique vendredi soir l’Élysée, rapportant un entretien téléphonique entre Lula et Emmanuel Macron. « Toutes les personnes détenues en raison de leurs opinions ou engagements politiques doivent être immédiatement libérées », ont souligné les deux dirigeants.
Tchad: des combats près du palais présidentiel ont fait 19 morts.
Le calme semble être revenu dans la capitale du Tchad depuis environ 21h30, heure locale. Après de longues minutes où les échanges de tirs ont été nourris dans le quartier Djambel Bahr, proche de la place de la Nation où se situe le vaste complexe du palais présidentiel, mais sans pouvoir les localiser précisément.
Vers 20h15, de nombreux militaires ont été déployés dans les rues adjacentes et pourchasser des personnes non identifiées. On a aussi entendu des avions décoller. Progressivement, les tirs nourris sont devenus plus sporadiques pour finalement s’arrêter définitivement aux environs de 21h.
Des vidéos circulent désormais sur les réseaux sociaux où l’on peut voir des cadavres de personnes habillées en civil joncher le sol. Des vidéos partagées par des sources officielles souhaitant pour le moment rester anonymes.
Le bilan de l’attaque contre le palais présidentiel s’élève à 19 morts, dont 18 parmi les assaillants, a précisé à l’AFP le porte-parole du gouvernement. Le commando lourdement comptait « 24 personnes », a indiqué Abderaman Koulamallah. « Il y a eu 18 morts et six blessés [côté assaillant, NDLR] et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement », a-t-il précisé.
À 19h45 heure locale, de nombreux échanges de tirs à l’arme légère, mais aussi d’artillerie, ont été entendus dans le quartier de la présidence du Tchad, à Ndjamena. Des combats de rue sont également en cours dans l’avenue longeant le palais Toumaye. On ne sait pas si le président Mahamat Idriss Déby est sur place.
La guerre pousse le Soudan vers la famine
Au Soudan, après plus de 20 mois de guerre, la crise humanitaire est d’une ampleur « ahurissante » a alerté le 6 janvier 2025 le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU, un signal d’alarme lancé par Edem Wosornu, directrice des opérations de ce bureau devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette guerre, qui a éclaté le 15 avril 2023 entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, a poussé le pays vers la famine. L’ONU lance un appel de fonds de 4,2 milliards de dollars pour venir en aide au Soudan.
Plus de 30 millions de Soudanais, dont la moitié d’enfants, ont besoin d’aide, a alerté Edem Wosornu du bureau des affaires humanitaire de l’ONU. C’est plus de la moitié de la population du pays. Si nous échouons à agir maintenant, des millions de vies seront encore plus menacées, a-t-elle ajouté.
La famine, qui s’est déclarée il y a 4 mois dans le camp de déplacés de Zamzam au Darfour, dans l’ouest du pays, touche désormais cinq régions et pourrait s’étendre à 17 régions d’ici le mois avril, a-t-elle mis en garde : « Le Soudan est aujourd’hui le seul pays au monde où la famine a été confirmée. La faim et la famine sont en train de s’étendre à cause de décisions prises chaque jour de poursuivre cette guerre, sans tenir compte du prix pour les civils. »
Un convoi de 28 camions d’aide humanitaire a tout de même pu atteindre la capitale, Khartoum, le 25 décembre, s’est félicité Edem Wosornu. Mais l’acheminement de cette aide reste un défi majeur, déplore-t-elle, notamment au Darfour, où les entraves – barrages, contrôles – se sont multipliés.
Edem Wosornu qui a appelé les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à utiliser tout leur poids politique afin de mettre fin aux hostilités.
La graduation de la 34e promotion de la PNH perturbée par des tirs d’armes.
Des tirs d’armes ont été enregistrés, ce vendredi 10 janvier 2025, avant et après la cérémonie de graduation de 213 femmes policières nationales et de 526 hommes policiers nationaux à l’Académie nationale de police à Frères (Petionville, périphérie est de Port-au-Prince).
Ces tirs d’armes ont provoqué de l’anxiette chez les journalistes, qui couvraient la cérémonie de graduation de la 34e promotion de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Une 34e promotion baptisée « Vertières » à la Pnh, dans un contexte de terreur des gangs armés
Après avoir suivi une formation de cinq (5) mois, 739 policières et policiers (213 filles et 526 hommes) ont prêté serment, ce vendredi 10 janvier 2024, lors de la cérémonie de graduation de la 34e promotion de la Police nationale d’Haïti (Pnh).
Les policiers nationaux Jason Julien, A. Stéphencia François, Miguelson Pierre sont, respectivement, premier, deuxième et troisième lauréats de la 34e promotion de la Pnh baptisée « Vertières », en référence à la bataille de Vertières, le 18 novembre 1803.
Ils ont été accueillis par des salves d’applaudissements de l’assistance, au moment de recevoir leurs diplômes.
Le choix de faire partie de la promotion Vertières exige honnêteté et dévouement sans faille pour protéger et servir, déclare le président du Conseil présidentiel de transition (Cpt), Leslie Voltaire, dans un discours de circonstance.
Voltaire encourage les policières et policiers à faire de la loi leur unique boussole.
Il réitère l’engagement de l’équipe de transition à prendre les dispositions institutionnelles pour rétablir la sécurité et la stabilité en Haïti, et permettre la libre circulation des personnes et des biens sur le territoire national, ainsi que la réalisation d’un référendum sur la Constitution et des élections générales.
Ont également assisté à la cérémonie de graduation de la 34e promotion de la Pnh le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et des membres de son gouvernement, le titulaire du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), Me. Patrick Pélissier, les conseillers-présidents, des représentants du pouvoir judiciaire, de secteurs de droits humains et de la société civile, le commandant de la force kenyane Godfrey Otunge, des diplomates étrangers ainsi que la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, l’Équatorienne Maria Isabel Salvador.
Plus de 5,600 personnes assassinées en 2024 par les gangs armés en Haïti
Les gangs armés continuent de semer la terreur en Haïti, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, où ils occupent plus de 80% de territoires.
Les violences des gangs armés ont causé la mort de plus de 5,600 personnes en Haïti, au cours de l’année 2024, a indiqué le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains (Hcdh).
Haïti-États-Unis-Immigration: annulation du programme de Biden L’administration américaine a annoncé qu’elle compte rembourser les frais d’application à environ 94 000 immigrants sans papiers, suite à l’annulation d’un programme d’immigration lancé par l’administration Biden. Ce programme, intitulé « Keeping Families Together », avait pour objectif de faciliter l’accès à la résidence permanente pour certains migrants non autorisés, mariés à des citoyens américains, et résidant aux États-Unis depuis au moins dix ans, sous réserve de n’avoir commis aucun crime grave.
Annoncé en juin par le président Biden, ce plan visait à octroyer un statut légal temporaire à ces immigrants tout en leur permettant de demander une carte verte sans devoir quitter le territoire américain, évitant ainsi l’interdiction de réentrée de dix ans souvent imposée.
En outre, le programme prévoyait l’octroi de permis de travail temporaires et visait également à soutenir environ 50 000 beaux-enfants non documentés de citoyens américains. Chaque demande nécessitait des frais de 580 dollars, ce qui représente un montant total estimé à 55 millions de dollars.
Cependant, ce programme a rapidement fait l’objet d’une contestation juridique initiée par plusieurs États dirigés par les républicains. Ces derniers ont accusé l’administration Biden de mettre en place une politique motivée par des raisons électoralistes, affirmant qu’elle violait les lois américaines sur l’immigration.
Un juge fédéral a donné raison aux plaignants, ordonnant l’arrêt du programme peu de temps après la défaite de Biden aux élections présidentielles. Cette décision a contraint l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services) à annuler les demandes en cours et à organiser les remboursements.
Dans une déclaration officielle, l’USCIS a expliqué que cette décision judiciaire avait créé une situation où les demandeurs avaient payé des frais pour un bénéfice migratoire qui ne pouvait finalement pas leur être accordé, et cela indépendamment de leur volonté. L’agence a souligné que les remboursements étaient « dans l’intérêt public et conformes à la loi applicable. »
Bien que ce programme ait été salué par les défenseurs des droits des immigrants comme une mesure essentielle pour préserver les familles, il a également été critiqué par certains qui y voyaient un contournement des lois existantes sur l’immigration. Même si le programme avait survécu à la bataille juridique, il aurait probablement été abrogé par la nouvelle administration Trump, qui a réitéré son engagement à démanteler les politiques migratoires de l’ère Biden et à intensifier les expulsions.
Les militants progressistes, quant à eux, avaient soutenu ce programme, affirmant qu’il répondait aux besoins d’une catégorie spécifique d’immigrants souvent ignorés dans les débats nationaux sur l’immigration, notamment en raison de la focalisation sur les flux migratoires à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
L’USCIS n’a pas encore précisé de calendrier pour le remboursement des frais, mais a confirmé qu’elle contacterait les demandeurs concernés dans les semaines à venir. Cette décision met en lumière les complexités des politiques migratoires américaines et les luttes partisanes qui en façonnent les contours.
L’Archevêque de Port-au-Prince en colère après le meurtre de Robenson Rendel
L’Archevêché de Port-au-Prince déclare condamner « avec la plus grande fermeté » l’assassinat « odieux », dans la matinée du dimanche 5 janvier 2025, du paroissien Robenson Rendel, sur la cour de l’église catholique romaine Notre-Dame du Perpétuel Secours à Fragneau Ville, à Delmas 75.
Rendel, également entrepreneur, a été tué de plusieurs balles par des individus armés, pendant qu’il garait sa voiture pour aller participer, comme d’habitude, à la messe dominicale.
Ce crime survient dans un contexte de grande criminalité en Haïti, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince où les gangs armés occupent plus de 80% de territoires.
« Cet acte barbare vient attiser la flamme de la violence dans notre pays et révèle, une fois encore, combien des individus assoiffés de sang n’ont aucun respect, ni pour la vie humaine, ni pour des lieux sacrés comme les églises et les hôpitaux », s’insurge l’Archevêché de Port-au-Prince.
Tout en présentant ses sympathies aux parents et ami-e-s de la victime ainsi qu’à toutes et tous les fidèles de la paroisse de Fragneau Ville, il exhorte chacune et chacun à prendre le chemin de la paix, qui mène à la fraternité et au progrès pour le bien de toutes et de tous.
Il demande à l’État, aux forces de l’ordre, à toutes les citoyennes et tous les citoyens du pays « de ne point permettre au chaos et à l’anarchie d’avoir le dessus ».
L’Archevêché de Port-au-Prince appelle aussi les Haïtiennes et Haïtiens à s’engager sur le chemin de la paix, de la concorde et du respect de la vie humaine, « car notre pays est à bout de souffle ».
Dans une autre note, la paroisse Notre Dame du Perpétuel Secours informe avoir alerté immédiatement les autorités compétentesm qui sont à pied d’œuvre pour faire la lumière sur les circonstances de ce drame et les raisons qui ont motivé l’acte d’assassinat.
Cette tragédie n’est pas une attaque directe contre les fidèles en prière à l’intérieur de l’église, précise-t-elle, tout en rassurant que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour garantir leur sécurité.
France-Foot: un entraîneur condamné pour des propos racistes
Jeudi 9 janvier, l’entraîneur français Bernard Casoni a été condamné par le tribunal correctionnel d’Orléans à 25.000 euros d’amende pour avoir tenu des propos racistes en septembre 2023, lorsqu’il entraînait l’US Orléans. Il a été reconnu coupable. Bernard Casoni a été condamné pour injures publiques à caractère raciste, jeudi, à 25.000 euros d’amende, dont 15.000 euros avec sursis, et au versement de 1.501 euros d’indemnités aux parties civiles, dont SOS Racisme, Sportitude et la Licra.
«Je l’ai fait dans tous les clubs où je suis passé, je l’ai fait avec des Maghrébins ! Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein…», avait-il déclaré en septembre 2023lors d’une conférence de presse au sujet de l’adhésion de son effectif à son plan de jeu. Une enquête préliminaire avait été ouverte par la justice et Bernard Casoni, licencié après la diffusion de cet extrait par France Bleu Orléans, s’était excusé, regrettant des «propos déplacés» et se défendant d’être «raciste».
«Il est fait une hiérarchisation de l’intelligence en fonction de l’origine raciale. Comment peut-on prétendre que ça ne blesse pas, que ce n’est pas invectivant ?», s’était interrogée la représentante du ministère public, Elena Chevallier.
Naomi Osaka et Cordae Juste c’est fini!
Une nouvelle année pour une nouvelle vie ? A moins d’une semaine de l’Open d’Australie, qu’elle a remporté à deux reprises (2019, 2021), Naomi Oasaka (27 ans) a annoncé sa séparation avec le rappeur américain Cordae. «Salut tout le monde, juste un mot pour dire que Cordae et moi ne sommes plus ensemble», a-t-elle posté sur les réseaux sociaux.
Alors que le couple était ensemble depuis 2019 et a eu une petite fille prénommée Shai en 2023, la joueuse américaine ne nourrit aucune rancœur envers le chanteur. Bien au contraire. «Aucun mauvais sentiment, il est une super personne et un très bon papa. Honnêtement, je suis vraiment contente que nos chemins se soient croisés car ma fille est ma plus grande bénédiction et j’ai pu beaucoup grandir grâce à nos expériences ensemble», a assuré la joueuse américaine.
UN DÉBUT DE SAISON DIFFICILE.
Avant de se rendre à Melbourne, Naomi Osaka, 50e mondiale au classement WTA, a participé, la semaine dernière, au tournoi d’Auckland (Nouvelle-Zélande). Et alors qu’elle disputait sa première finale sur le circuit WTA depuis 2022, elle a été contrainte d’abandonner face à Clara Tauson après avoir remporté le premier set (6-4) en raison d’une blessure aux abdominaux.
Lewis Hamilton fête ses 40 ans
Désormais pilote Ferrari depuis le 1er janvier 2025, Lewis Hamilton fête ce mardi 7 janvier son 40e anniversaire. L’occasion d’évoquer ses chiffres incroyables en Formule 1.
LES CHIFFRES DE LEWIS HAMILTON EN FORMULE 1
7 titres de champion du monde (record)
356 Grands Prix
4.852,5 points (record)
105 victoires (record)
104 pole positions (record)
67 meilleurs tours en course
202 podiums (record)
5.486 tours en tête (record)
27.965 km en tête (record)
32 abandons
Crédits-Photos: Le temps, VBI et CNews.