Des manifestants et des officiers de police ont protesté jeudi devant la résidence officielle du Premier ministre dans la capitale Port-au-Prince, dénonçant les récents assassinats de policiers, selon l’un de ses conseillers.

« Les policiers et les manifestants sont venus ici pour faire entendre leur voix. Ils sont en colère et nous les comprenons et les entendons », a déclaré le conseiller à CNN, requérant l’anonymat car il n’était pas autorisé à commenter la situation actuelle.

Des images diffusées sur les médias sociaux ont montré des manifestants devant la résidence du Premier ministre et aux abords du principal aéroport du pays, Toussaint Louverture International.

Le Premier ministre Ariel Henry, qui rentrait en Haïti après un sommet en Argentine jeudi, – où il faisait figure de simple figurant – n’était pas à sa résidence lors de l’incident. Il n’a pas commenté publiquement les manifestations.

Dans un contexte d’insécurité généralisée et de violence des gangs dans le pays, l’assassinat de plusieurs policiers dans l’exercice de leurs fonctions cette semaine a attisé la colère dans la capitale.

Six policiers ont été tués mercredi, ce qui porte à au moins 10 le nombre total de décès survenus au cours de la semaine écoulée, selon les déclarations publiques de la Police nationale haïtienne. La police n’a pas répondu à la demande de commentaire de CNN.

Crédit-Photo: Haïtinews2000.

Gonaïves: Manifestation de soutien aux familles des policiers assassinés.

De très tôt ce jeudi 26 janvier 2023, des conducteurs de taxi-motos se sont massés devant le commissariat Toussaint Louverture des Gonaïves afin d’une part de manifester leur soutien aux familles des policiers tués à Liancourt et d’autre part, de dénoncer le haut commandement de la police et le gouvernement d’Ariel Henry qui, selon eux, ne font rien pour mettre une fin à ce phénomène de gangs armés qui terrorisent depuis plusieurs mois la population artibonitienne.

Les protestataires réclament les corps des policiers tués et menacent de paralyser totalement la circulation. Dans certaines artères du centre-ville, on pouvait remarquer des pneus enflammés et dans la cour du commissariat se trouvaient des policiers au visage abattu très affectés par les incidents tragiques de Liancourt.

Crédit-Photo: Le Soleil.