En l’espace de vingt-quatre heures, deux éducateurs ont été kidnappés dans la zone métropolitaine. Mardi matin, à Bon-Repos, non loin du marché « Se Radòt » à la plaine du Cul-de-Sac, Jean Jonas St Juste, actuel administrateur du collège Jean Stephen Alexis, enseignant les sciences sociales en 7e, 8e et 9e année fondamentale, a été enlevé ainsi que son fils Quincy.

«  Il était dans son véhicule avec sa femme, son fils et une petite fille quand il a été braqué par des hommes armés vêtus d’uniforme de la police. Il a été frappé à la tête. Les ravisseurs ont laissé partir sa femme et la fillette », a confié une source.

A la mi-journée, il n’y avait aucune nouvelle de Jean Jonas St Juste qui était l’un des maires adjoints de Croix-des-Bouquets sous l’administration de Rony Colin. Furieux, des membres de la population ont bloqué la route de Bon-Repos au niveau de Lilavois, a indiqué notre source.

Jeudi dernier, un ressortissant français, Alain Sauval, membre du staff dirigeant de l’Université Quisqueya, a été enlevé, à Canapé-Vert. Vendredi dernier, avant le rapt de ces trois personnalités évoluant dans le milieu de l’éducation à Meyer, Croix-des-Bouquets, quatre écoliers ont été kidnappés sur le chemin de l’école. « Ces actes participent d’une attaque globale contre le savoir», a fait savoir  Magalie Georges de la Confédération nationale des enseignants haïtiens (CNEH).

« Depuis 2018, nous disons qu’il faut résoudre le problème de l’insécurité, sécuriser le chemin de l’école », a poursuivi Magalie Georges, soulignant qu’il faut un « climat de sécurité globale pour favoriser l’apprentissage ».