L’appel à la grève lancé par des associations syndicales du secteur du transport en commun a été totalement respecté à Port-au-Prince et ailleurs. L’administration publique, le transport en commun, les activités scolaires, le grand commerce y ont été observés à l’arrêt, a-t-on pu constater.

L’insécurité grandissante manifestée par des cas d’assassinats en série, d’enlèvement spectaculaires, d’exécution conjugués à l’indifférence des autorités révoltent des syndicalistes au même titre que l’opinion. Dans plusieurs villes du pays, la population s’est adhérée au mouvement.

Aux Gonaïves, l’entrée principale de la ville a été pratiquement bloquée. Des pneus enflammés, des carcasses de véhicules, des débris métalliques dressés sur la chaussée ont contrarié la circulation automobile. Les portes de certains établissements ont été fermées, rapportent des journalistes locaux.

A Saint-Marc, la route nationale # 1 a été inaccessible aux usagers. Des motocyclistes ont placé des obstacles sur la voie publique en signe de mécontentement contre l’insécurité et la rareté du carburant. Les activités socio-économiques ont été observées au point-mort.

Aux Cayes, les banques commerciales, le grand commerce, l’administration publique entre autres ont été paralysés. Le mot d’ordre des responsables de syndicats de la capitale a eu écho dans la métropole du Sud d’Haïti.

Après ce mouvement d’avertissement, les initiateurs regroupés au sein de la FOSA, mettent le cap sur les deux prochaines journées du 25 et du 26 octobre prochain pour intensifier l’appel à la grève. Le président de l’APCH, de son côté, appelle à une grève illimitée pour forcer les autorités à mettre un frein au kidnapping.