Enquête.

Revue de la Presse•  Le Nouvelliste Publié le 2013-05-27.

L’AGD porte plainte contre Mòlòskòt

Le directeur général des douanes, Fresnel Jean-Baptiste, annonce avoir déposé une plainte en justice contre le citoyen Ernest Laventure Edouard, plus connu sous le nom de Mòlòskòt. Celui-ci est accusé d’usage de faux, d’escroquerie et d’usurpation de titre. Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Lucmane Delille, annonce déjà la couleur dans ce dossier.

Il est 11heures. À la barrière principale de l’AGD, chaque personne est interrogée par les agents de sécurité sur l’objectif de sa visite. Après les formalités d’usage, un badge frappé du logo de l’AGD est remis au visiteur qui est ensuite orienté par un autre agent de sécurité. Comme tous les autres jours, la cour est bondée de gens.

Devant le petit portail en fer donnant accès au building administratif, quatre femmes haussent le ton. Elles s’énervent. Les agents de sécurité leur en interdisent l’accès. car leur badge n’est pas reconnu par l’Administration générale des douanes.

A leur manière, elles expriment leur mécontentement et promettent de faire appel à leur supérieur pour les suites nécessaires. Quelques heures après, le coordonnateur général des douanes, Ernest Laventure Edouard, fait son apparition. Eu égard à son rang de chef, il est accueilli par des agents de sécurité qui le saluent sur son passage. Les dames, assises aux abords du building, escortent le coordonnateur.

Après maintes palabres, sa carte d’accès au cou, M. Edouard prend les escaliers pour regagner son bureau au deuxième étage. Les dames restent à l’extérieur. Arrivé sur les lieux, il ne fait que constater la mise sous scellé de son bureau. Entre-temps, le coordonnateur essaie de trouver des explications à cet incident. « Cette action n’a d’autre objectif que d’humilier le président Martelly. Je vous l’ai dit, je verrai qui est le chef », déclare le coordonnateur général des douanes dans un accès d’énervement. Installé à la tête de ce bureau depuis le mois d’octobre 2012, Mòlòskòt confie relever de l’autorité du chef de l’Etat. Excité, celui qui se fait passer pour le coordonnateur général des douanes au bureau de la présidence ne cache pas son mécontentement et réclame une réponse proportionnelle du président de la République. Pour lui, le directeur général des douanes est en train de semer la discorde au sein de l’administration Martelly- Lamothe. Il dit attendre de pied ferme l’invitation de la justice pour s’expliquer.

« Je suis là pour aider. Je ne suis ni un fonctionnaire ni un employé ici », fait-il savoir. Les quatre dames interdites d’accès au building sont identifiées comme des employés affectées au bureau de la présidence à l’administration des douanes.

Le directeur général des douanes, Fresnel Jean-Baptiste, rejette d’un revers de main les déclarations du coordonnateur général des douanes. « Il n’existe pas une telle structure au sein de l’AGD », déclare M. Jean-Baptiste, qui confirme que M. Edouard détient un contrat à titre de conseiller en communication de l’Administration générale des douanes.

Le directeur qualifie de «grave» l’attitude de Mòlòskòt et fait savoir que le dossier est entre les mains de la justice pour les suites légales. M. Jean-Baptiste déclare que de nouvelles mesures de sécurité ont été adoptées dans toutes les structures de la douane, ce, pour freiner les actes de corruption et d’insécurité vu que des personnes malintentionnées utilisent des cartes d’identification contrefaites pour se faire passer pour des employés de l’institution douanière.

Affaire à suivre.

Le Nouvelliste • Publié le 2013-05-27.

https://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/117286/LAGD-porte-plainte-contre-Moloskot

 

hpnhaiti • Mercredi, 17 Juillet 2013 18:12

Le président haïtien Michel Joseph Martelly a dit ignorer avoir autorisé le journaliste Ernest Edouard Laventure à émettre des cartes au nom de la présidence et de l’Administration générale des Douanes dans un entretien à Signal FM.

De retour au pays mercredi, le président Martelly, dans une interview accordée à la radio privée Signal FM, a ignoré complètement qu’il a embauché le journaliste Ernest Edouard Laventure (Moloskot) dans aucune institution publique.

« Je reconnais Moloskot très bien. Nous nous sommes déjà rencontrés en Haïti ou à Miami où nous avions l’habitude de participer à des activités ensemble. Il est habitué à m’interviewer, a précisé Michel Joseph Martelly. Mais, je ne connais pas cette histoire de carte. Que la justice fasse son travail. »

Il a fait cette déclaration quelques heures après son retour au pays suite à sa participation à la 104e Convention annuelle de la National Association for the Advancement of Colored People (en français : Association nationale pour l’avancement des gens de couleur) qui s’est déroulé à Orlando.

Le chef de l’État, en expliquant la façon dont il a pris connaissance de l’existence de cette carte, a invité les autorités judiciaires à prendre toutes les mesures que de droit pour faire lumière autour de ce dossier.

« Même mon chauffeur est actuellement en prison dans le cadre de cette affaire. Il est anormal que mon chauffeur soit détenteur de cette carte sans m’en informer », a dit le président.

D’ailleurs, a-t-il poursuivi, cette carte sur laquelle inscrivait le nom du Palais national devrait être imprimer au palais même et non ailleurs, si Moloskot avait mon autorisation.

Peu de temps avant l’intervention du président Michel Jospeh Martelly, le journaliste Ernest Edouard Laventure, recherché par la justice haïtienne, qui intervenait, lui, sur la radio Scoop FM, a laissé croire qu’il a été « trahi » par celui pour lequel il travaillait, le chef de l’État, en l’occurrence.

« J’ai été employé par le président pour faire un travail précis. Je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui les choses se passent de cette façon […] », a déclaré Ernest Edouard Laventure.

Impliqué dans la distribution de faux badges au nom de l’Administration générale des Douanes, le présentateur de l’émission Grand débat sur la radio RFM, est poursuivi pour faux, usage de faux et usurpation de titre.

Plusieurs personnes, dont le chauffeur du président Michel Joseph Martelly et son ami Jojo Lorquet sont actuellement écroués au pénitencier national pour avoir détenu cette carte.

hpnhaiti   

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