L’article de l’écrivain Dany Laferrière, publié dans Le Devoir, le 10 juin dernier, n’a pas abouti; il ne l’a pas mis “au clair”, exprès.

Le prestigieux Académicien a mis son génie à nous dispenser un cours magistral sur la traite triangulaire des nègres en se dispensant de la parole forte, singulière, à laquelle plusieurs s’attendaient, moi compris.

Dany Laferrière, entre autres, citoyen d’honneur de la ville de Montréal, Officier de l’ordre du Québec, Officier de l’ordre du Canada, s’est autorisé de bon droit à faire “l’Histoire” en se déchargeant de ce qui fait “événement “. Qu’on le laisse tranquille! 


En effet, il a joué la carte consensuelle, prudentielle, presque pastorale, pour éviter, à juste titre, d’échauffer les esprits de ceux et celles qui ont trop manifesté leur colère et leur indignation dans les rues, comme sur des réseaux sociaux. À l’instar de plusieurs, j’étais étonné que l’auteur de “ces grenades entre les mains du nègre” n’ait pas mentionné sous sa plume du grand nègre le nom de George Floyd, l’homme-martyr par qui l’avènement des grands changements radicaux dans nos sociétés, sont en cours pour le meilleur ou le pire. Pardi! Dany a comparé le racisme au virus pandémique. Le racisme n’est pas un virus. Personne n’a jamais vu mourir un raciste du virus appelé racisme. Nous connaissons que trop toute la tragédie qu’ont subie et subissent encore aujourd’hui tant d’êtres humains dont les noms et la couleur de peau suffisent déjà pour éclipser leur vie et la vie des enfants de leurs enfants.

Écrire que le racisme est un virus m’a paru bien réducteur, que notre ami Laferrière eût mieux fait de ne pas écrire. Dany a brouillé pistes et horizons d’attentes, pour enfin assoir l’épiphénomène, sa leçon de dialectique racisme/virus. Lui, comme grand lecteur, se moucherait d’un tel réductionnisme, d’une telle facilité de définition médicale du mal si grand qu’est le racisme. Ah! Quand on songe que le racisme est l’expression radicale de la haine, le rejet méthodique et l’exclusion totalement structurelle, de ceux qui, de tout temps, ont hiérarchisé les catégories de races, dominé et oppressé celles qu’ils ont jugées inférieures. Ce sont là ces dernières, soutenues par des consciences désormais éclairées de tous les continents et de toutes les couleurs, qui, aujourd’hui, tendent à restituer leur humanité bafouée par les ruses de la raison prédatrice des puissants. À mes propos, j’entends tonner la phrase du philosophe Jean-Paul Sartre, citant le poète Aimé Césaire, dans sa merveilleuse préface Orphée Noire: Saluons aujourd’hui la chance historique qui permettra aux noirs de “pousser d’une telle raideur le grand cri nègre que les assises du monde en soient tremblées”.


Là est ce que l’auteur du ” Mongo” aurait écrit très sûrement, mais seulement dans ses livres. Autant les lire!

Arol Pinder.

Les conséquences économiques du coronavirus sont importantes

Le monde entier subit de plein fouet les conséquences économiques des mesures prises pour lutter contre le Covid-19, responsable de plus de 400 000 morts pour plus de 7 millions de cas dans le monde. En France par exemple, où un confinement strict de plus de deux mois a été mis en place, la dette devrait atteindre 120% du PIB(contre 98% l’an dernier). Mais même dans les pays où les mesures de confinement ont été relativement légères, les conséquences économiques et sociales sont importantes. 

Le coronavirus a provoqué la récession économique la plus grave jamais observée depuis près d’un siècle”, a alerté l’OCDE(Organisation de coopération et de développement économiques) dans son dernier rapport publié le 10 juin. C’est notamment dans la zone euro que le recul devrait être le plus important.