« Cuba est un pays sûr ! » a déclaré ce week-end le gouvernement cubain face à la crise mondiale du coronavirus Covid-19. Alors que le tourisme dans le monde a largement ralenti, l’île des Caraïbes souhaite rester ouverte et rassurer les potentiels voyageurs ainsi que les habitants.

Un plan de prévention est mis en place dans le secteur touristique, moteur de l’économie cubaine et la pandémie mondiale ne semble pas inquiéter pour l’instant. « Les touristes qui décident de maintenir leur voyage à Cuba seront bien reçus », affirme une responsable du ministère du Tourisme.

Cuba garde ses frontières ouvertes malgré 149 cas suspectés d’être porteurs du Covid-19. Ils sont pour le moment maintenus en observation dans les hôpitaux du pays, principalement à La Havane, il s’agit de 65 étrangers et 84 cubains.

Pourtant en état d’alerte

L’île est en alerte depuis mercredi 18 mars, quand trois visiteurs italiens porteurs du nouveau coronavirus sont arrivés à Cuba. Mais dans les rues de La Havane, les touristes flânent et visitent les musées qui ne sont pas fermés. Pour l’instant, seuls les événements culturels de grandes ampleurs ont été suspendus, et certains théâtres, cinéma, ainsi que quelques bars ont fermé leurs portes.

Le gouvernement tente de rassurer à tout prix : nous disposons de tous les médicaments nécessaires pour soigner des milliers de personnes qui pourraient être affectées, disait samedi le ministre de la Santé.

Prévenir et rassurer c’est donc le plan actuel du gouvernement, car fermer les frontières aux touristes dans le pays, porterait un coup dur à l’économie cubaine. Le secteur touristique représente la deuxième entrée de devise à Cuba et pour le mois de mars l’île subit déjà une baisse de 12 % due à des annulations, sans compter la baisse liée aux sanctions américaines.

Gloria Rodríguez, une Afro-Uruguayenne au Sénat uruguayen

À 60 ans, Gloria Rodríguez Santo est devenue la première femme d’origine africaine à être élue au Sénat en Uruguay. Elle espère que son élection permettra de faire avancer la lutte contre les discriminations raciales et sexuelles en politique.

Sa prestation de serment au Sénat a déclenché un tonnerre d’applaudissements, tous rangs confondus. Toute de blanc vêtue, Gloria Rodríguez Santo est devenue le mois dernier la première Afro-Uruguayenne à être élue au Sénat. « Malheureusement, je suis la première sénatrice noire », tempère-t-elle pour rappeler qu’au-delà du symbole, son élection souligne le chemin qui reste à parcourir pour que les descendants d’Africains aient droit de cité dans la politique uruguayenne.

Même s’ils représentent 8% de la population, les Afro-Uruguayens sont en effet quasiment invisibles en politique. « Socialement, il existe toujours cette idée que le Noir est là pour servir les autres,dénonce la néo-sénatrice, dont les ancêtres sont arrivés en Uruguay en provenance du Congo. J’ai mis des dizaines d’années à m’affirmer, car nous, les Noirs, devons constamment démontrer notre valeur. » Autant de préjugés que cette femme de 60 ans aux yeux rieurs et bienveillants a surmontés grâce à son engagement de proximité contre la pauvreté et le racisme.