En cours de construction à l’est du Canada, le gazoduc Coastal GasLink suscite la colère des peuples autochtones qui contestent son passage sur leur terre.

Long de 670 km, le gazoduc relira Dawson Creek, à l’extrémité du nord-est de la Colombie-Britannique à Kitimat, une ville canadienne sur la côte du pacifique. Près de cette ville, une énorme usine de liquéfaction du gaz est en construction. Ce qui permettra d’acheminer ensuite le gaz par bateaux vers les marchés asiatiques.

L’objectif est d’exporter jusqu’à 26 millions de tonnes par an, soit 20% de la production gazière du pays. Le chantier, qui comprend le gazoduc, les infrastructures de liquéfaction et un terminal portuaire coûtera 40 milliards de dollars canadiens. La fin des travaux est prévue pour 2025.

Moins de dépendance du marché américain et sources de revenus

Le projet, soutenu par le gouvernement canadien, est le plus important investissement privé de l’histoire du pays. Il permettra au Canada de vendre du gaz sur le marché asiatique et d’être moins dépendant du marché américain. Le projet permettra ainsi au Canada de monter sur le podium des premiers exportateurs mondiaux de gaz liquéfié.

Il sera également une source importante de revenus. Selon les autorités de la province de la Colombie-Britannique, le chantier, une fois mis en service, va générer jusqu’à 22 milliards de dollars de bénéfices durant les 40 prochaines années. Sa réalisation va également générer 10 000 emplois. Les défenseurs du projet estiment qu’il sera aussi bénéfique pour les communautés autochtones.

Malgré les promesses de création d’emplois et le reversement de bénéfices, le tracé du gazoduc est contesté par les chefs de la nation Wet’suwet’en en Colombie-Britannique. Soutenus par les écologistes ils sont hostiles au passage du gazoduc sur leurs terres traditionnelles.


Airbus veut supprimer 2300 postes dans la défense et le spatial

Airbus a beau être numéro un mondial de l’aviation, le géant européen connaît parfois des baisses de régime. Alors que la branche civile bat cette année des records, ce n’est pas le cas de la branche « défense et espace » qui envisage de supprimer 2 300 postes dont la majorité en Allemagne. En cause, des carnets de commandes peu fournis et le report de plusieurs contrats.

 Les difficultés récurrentes de l’A400M, l’avion de transport militaire développé par Airbus, ont fini par peser sur l’emploi. Cet avion qui rencontre toujours de nombreux problèmes techniques, sept ans après sa commercialisation, a aussi coûté très cher, 30 milliards d’euros au lieu des 20 milliards prévus à l’origine pour son développement.

L’A400M peine en outre à convaincre les clients, que ce soit en Europe ou dans le reste du monde. Résultat, sur les 13 000 postes de la branche Défense et Espace, 2 300 vont disparaître dont 829 en Allemagne, pays le plus concerné par la cure d’austérité.

À cause des déboires de l’A400M, Airbus avait dû l’an dernier renflouer sa branche Défense et Espace à hauteur de 1,2 milliard d’euros. Une branche qui pèse 20% de son chiffre d’affaires.

Malgré tout, les programmes d’avions civils ont battu l’an dernier des records et Airbus a pris une longueur d’avance sur son concurrent américain Boeing, plombé par la crise du 737 MAX.