Le bilan de l’épidémie provoquée par le nouveau coronavirus a atteint 2000 morts en Chine, après que les autorités de la province de Hubei (centre), épicentre de la crise, ont annoncé mercredi 132 nouveaux décès. Dans son bulletin quotidien, la commission sanitaire de la province a également fait état de 1693 nouveaux cas de contamination.
Justice: vers une extradition de Julian Assange aux États-Unis?
Le fondateur de WikiLeaks est enfermé à la prison de Belmarsh depuis sa sortie de l’ambassade d’Équateur en avril 2019. Il avait été condamné pour avoir violé ses conditions de liberté provisoire. Cette fois-ci, ce sont les États-Unis qui l’accusent d’espionnage. C’est un procès qui va débuter la semaine prochaine à Londres et qui risque d’être très long.
C’est sur l’enjeu politique de cette audience que l’équipe de Julian Assange veut mettre l’accent. Pour Jennifer Robinson, avocate et conseillère légale du fondateur de Wikileaks, la liberté de la presse est en question : « On peut s’attendre à ce qu’il y ait des débats autour de la nature politique des offenses pour lesquelles il a été accusé, la nature politique de ce procès, dans le contexte de la guerre de Trump contre le journalisme et la persécution des journalistes aux États-Unis et ce que ce précédent pourrait signifier pour les journalistes et les éditeurs partout dans le monde. »
Cette série d’audiences n’est que la première, l’ensemble de la procédure pourrait s’étaler sur des années. « Donc après les premières audiences il y aura une autre série d’audience en mai, où il y aura des témoignages, mais ce processus prendra sûrement beaucoup de temps,poursuit Jennifer Robinson. Avec les procédures d’appel, on s’attend à ce que cela prenne entre deux ou trois ans, et possiblement plus longtemps encore. »
Si l’état de santé de Julian Assange pouvait être préoccupant, Kristinn Hrafnsson, le rédacteur en chef de Wikileaks s’est montré rassurant : « Je l’ai vu il y a environ une dizaine de jours. Il s’est amélioré. Il est sorti d’isolement en bonne santé. Il a maintenant un meilleur accès à son avocat même si ce n’est pas encore satisfaisant aujourd’hui. »
Julian Assange devrait se présenter en personne aux auditions prévues la semaine prochaine.
Pérou: prison ferme pour harcèlement sexuel, une victoire pour les féministes
C’est une première dans l’histoire du Pérou. La justice péruvienne a confirmé mardi la condamnation d’un jeune homme à de la prison ferme pour harcèlement sexuel. Une petite victoire pour les féministes dans un pays jugé encore très machiste.
Mardi soir, la cour d’appel de Lima a confirmé la condamnation d’Alex Manuel Alvarez, âgé de 20 ans, à 3 ans et 8 mois de prison ferme pour harcèlement sexuel sur mineure. Une peine accompagnée d’une amende de 5 000 nouveaux soles, soit $1403,75.
En septembre 2018, le jeune homme a tenté de forcer une adolescente de 16 ans à reprendre une relation qu’ils avaient eue un an plus tôt, alors que tous deux étaient encore mineurs. La jeune fille ayant refusé, Alex Manuel Alvarez l’a menacée de mort, elle et sa famille, et a diffusé des photos intimes d’elle sans son consentement.
Mais cette même-année, le Code pénal est modifié au Pérou. Le harcèlement et le chantage sexuel, tout comme la diffusion d’images, d’audio ou de vidéos à caractère sexuel deviennent des délits passibles de 3 à 5 ans de prison.
Alex Manuel Alvarez est donc le premier Péruvien à être condamné pour harcèlement sexuel. Dans sa décision, la juge a déclaré vouloir « créer une conscience sociale ». Un signe certes fort, mais insuffisant pour Mabel Barreto, de l’organisation féministe Manuela Ramos.
« Ce n’est définitivement pas suffisant. On le voit avec d’autres lois, par exemple celle quisanctionne les féminicides. Cela n’a pas suffi à diminuer le nombre de cas. Ce genre de mesure doit donc être accompagnée d’une réelle politique publique d’éducation, car le machisme est encore très ancré dans la société péruvienne », estime-t-elle.
L’année dernière au Pérou, le ministère de la Femme a enregistré plus de 14 000 cas de violences envers des femmes et 168 féminicides. Ce qui en fait la pire année de la décennie.
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