Les Philippines ont signalé ce dimanche le premier décès en dehors de la Chine d’une personne atteinte du nouveau coronavirus.
L’homme âgé de 44 ans est décédé ce samedi des suites de complications respiratoires entraînées par le coronavirus, a fait savoir ce dimanche Francisco Duque, le secrétaire d’État à la santé. Admis à l’hôpital pour une pneumonie sévère, ce résident de Wuhanest arrivé aux Philippines le 21 janvier dernier, via Hong Kong, en compagnie d’une Chinoise de 38 ans, elle aussi testée positive.
« Ces derniers jours, le patient était stable, [il] montrait [même] des signes d’amélioration », mais « son état s’est détérioré au cours des dernières 24 heures, entraînant sa mort », indiquent les autorités sanitaires à Manille, citées par le journal Rappler. Ses restes ont été incinérés, sa compagne est elle toujours en observation.
Les agents du ministère de la Santé tentent désormais de retrouver les passagers qui étaient sur le même vol, et toutes les personnes qu’ils ont pu croiser à leur arrivée, dont le personnel de leur hôtel, de manière à ce que ces derniers puissent être placés en quarantaine. Au total 23 personnes présentant des symptômes de la maladie sont à l’isolement dans les hôpitaux philippins.
Ce premier décès à l’étranger inquiète notamment à Hong Kong, où les blouses blanches appellent à la grève ce lundi pour réclamer la fermeture de la frontière entre la région administrative spéciale et le continent.
Coronavirus: l’Italie proclame l’état d’urgence
Les gouvernements européens continuent de réagir après l’annonce de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour qui l’épidémie de coronavirus est désormais une « urgence internationale ».
Vendredi, l’Italie, qui a suspendu tous les vols en provenance et à destination de la Chine, a proclamé l’état d’urgence, au lendemain de la détection dans le pays des premiers cas de contamination : les médias avaient diffusé des informations sur deux touristes chinoisatteints par le coronavirus et hospitalisés à Rome.
Rassurer la population qui peine à résister à la psychose et accélérer les procédures pour mobiliser des fonds sont les deux raisons qui ont poussé le gouvernement italien à prendre cette décision.
Concrètement, une première tranche de cinq millions d’euros va être immédiatement débloquée pour renforcer les mesures de prévention et donner plus de moyens aux hôpitaux. Par ailleurs, Rome va également impliquer la Protection civile pour des opérations d’assistance et l’éventuelle mise en place de structures d’accueil, pour des personnes devant être placées sous quarantaine.
La durée de l’état d’urgence a été fixée à six mois. Une telle mesure avait déjà été prise en 2003 pour affronter l’épidémie du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), identifié par un médecin italien de l’hôpital franco-vietnamien de Hanoï.
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