-3,4% pour le groupe Renault, -10% pour PSA… les ventes mondiales des constructeurs automobiles français ont décliné en 2019. Comme pour l’ensemble du secteur. Et les remous géopolitiques n’y sont pas pour rien.

Dans ce contexte Renault ne s’en sort finalement pas si mal. Le groupe se félicite d’avoir pu maintenir sa part de marché en reculant un peu moins que la concurrence. Un maintien grâce à la bonne santé de sa marque à bas coût : Dacia, en progrès de 5%, alors que la marque au losange a chuté de près de 7%.

Si Renault a signé de bonnes performances dans plusieurs pays émergents, le groupe a souffert de la crise en Argentine et en Turquie… et de la fermeture du marché iranien sous la pression des sanctions américaines.

PSA a aussi particulièrement été affecté par la décision de Washington. Le constructeur écoulait encore un volume important début 2018 en Iran, avant de couper le robinet. Sans ça, les ventes de PSA auraient chuté de 6,6%  et non de 10%.

Les crises économiques et politiques en Argentine et au Chili ont aussi eu des conséquences significatives sur son volume de vente.  En revanche, l’entreprise perce sur la zone Moyen-Orient et Afrique, y compris au Maroc où la production dans l’usine de Kenitra a commencé en septembre. La Chine reste un point noir pour les deux constructeurs automobiles. Or, elle constitue le premier marché mondial.