La victoire de Tsai Ing-wen, la présidente sortante de Taïwan est un camouflet pour Pékin car la Chine soutenait clairement son opposant, le candidat du Kuomintang, Han Kuo-yu, qui faisait course en tête il y a un an. Mais c’était avant les événements de Hong Kong qui ont fait prendre conscience aux Taïwanais des risques d’un rapprochement avec Pékin.
Les Chinois ont appris le résultat de l’élection présidentielle à Taïwan par un simple paragraphe annonçant la victoire de la « dirigeante » sortante, Tsai Ing-wen. Sous cette dépêche lapidaire, les commentaires sont révélateurs : plusieurs internautes demandent simplement « pourquoi ? ».
La réponse est embarrassante pour le pouvoir chinois et ils ne la liront pas dans la presse d’État, car officiellement en Chine, Taïwan, qui a pourtant toutes les caractéristiques d’un État souverain, est toujours une province renégate, qui doit être reprise par la force s’il le faut.
Au lendemain de l’élection, le ministère des Affaires étrangères chinois a publié un communiqué minimaliste affirmant que, quelle que soit la situation interne de Taïwan, « Il n’y a qu’une Chine et Taïwan fait partie de la Chine ».
Par ailleurs, un commentaire a été publié par l’agence Chine nouvelle ce matin : Tsai n’y est pas appelée présidente, mais « dirigeante », ou « leader ». Et le texte accuse son parti d’avoir eu recours à des tactiques d’intimidation, de triche et achat de votes. L’éditorial se termine par une mise en garde : si la dirigeante Taïwanaise s’obstine sur la voie de l’indépendance, cela ne fera qu’accélérer sa « désillusion », comprendre, l’annexion de Taïwan.
Washington limite les vols charters entre les États-Unis et Cuba
Washington durcit les sanctions économiques contre Cuba en frappant l’industrie du tourisme moteur de l’économie cubaine. Le gouvernement américain a décidé de limiter drastiquement les vols entre les États-Unis et l’île communiste.
Les nouvelles sanctions américaines concernent les vols charters publics en provenance des États-Unis. Ils seront autorisés à se rendre qu’à La Havane et pas dans d’autres aéroports de l’île. Neuf aéroports cubains sont affectés par cette nouvelle mesure.
Washington a déjà adopté une telle décision le 25 octobre dernier pour les vols commerciaux. C’est un coup dur pour le tourisme cubain, deuxième source de revenus du pays.
Le nombre d’Américains qui ont visité Cuba a déjà diminué de 20% l’an dernier, sous l’effet notamment de l’interdiction imposée aux navires de croisière américains d’accoster sur l’île.
Selon le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, cette nouvelle mesure va davantage réduire les capacités financières que le régime cubain utilise pour financer la répression de son peuple et soutenir le président Nicolas Maduro au Venezuela.
De son côté, le gouvernement cubain dénonce une « violation grave des droits de l’homme et de la liberté de voyager des Américains ».
Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump a accentué le blocus contre Cuba rompant ainsi avec la politique de rapprochement de son prédécesseur Barack Obama.
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