Le drapeau russe flottera-t-il aux Jeux olympiques de Tokyo-2020 et de Pékin-2022 ? L’Agence mondiale antidopage (AMA) décide lundi si elle prononce les plus lourdes sanctions de son histoire, pour punir Moscou d’avoir récidivé dans la triche en falsifiant des données de contrôles.

Des sportifs «neutres», pas de drapeau ou d’hymne aux JO et à tout championnat du monde, interdiction d’accueillir ces compétitions sur son sol : si le comité exécutif de l’AMA suit la recommandation de son comité de révision de la conformité (CRC) et assortit la suspension de l’agence antidopage Rusada de telles sanctions, la Russie en tant que nation serait mise au ban du sport international pendant quatre ans.

Mais il ne s’agirait probablement que d’une étape, car Moscou peut faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui aura le dernier mot.

L’AMA doit communiquer sa décision à 12h30 GMT (13h30 locales), lors d’une conférence de presse à Lausanne, où se réunit le comité exécutif dans la matinée, et où siègent le Comité international olympique (CIO) et de nombreuses fédérations internationales.

Cette fois, l’instance olympique a promis de soutenir les sanctions «à l’encontre de tous les responsables de cette manipulation».

«Il est temps pour l’AMA et le CIO de prendre les sanctions les plus sévères possibles, face au plus gros scandale de l’histoire du sport», a twitté dimanche soir la vice-présidente de l’AMA, la Norvégienne Linda Helleland, partisane de la fermeté.

Si le comité exécutif de l’AMA n’approuve pas d’un bloc les sanctions qui lui sont proposées, il ne pourra pas les amender lundi et le document retournera au CRC, qui fera de nouvelles recommandations.