Ren Zhengfei a fait cette annonce lors d’un entretien accordé au « Globe and Mail »

le plus important quotidien canadien. Les relations entre la Chine et le Canada sont pourtant tendues depuis un an, date à laquelle la fille du dirigeant de Huawei a été arrêtée à l’aéroport de Vancouver.

C’est un nouvel épisode de la guerre commerciale que se livrent la Chine et les États-Unis. Irrité par la difficulté de son entreprise à communiquer avec ses employés basés en Californie, dans la Silicon Valley, depuis les mesures de restriction prises par les États-Unis, le dirigeant de Huawei passe à l’attaque. Ren Zhengfei va déménager et délocaliser le personnel d’un laboratoire de recherche plus au nord, au Canada, a-t-il annoncé dans une interview publiée par le journal canadien Globe and Mail.

Selon lui, la firme chinoise spécialisée en smartphones et réseaux de télécommunications sans fil pourrait bientôt accroître sa présence en territoire canadien. Il reste cependant évasif pour l’instant sur un éventuel calendrier de déménagement qui dépendra notamment des possibilités d’obtenir des documents d’immigration pour les employés actuellement installés aux États-Unis.

Relations tendues avec Ottawa

Manifestement, le dirigeant de Huawei n’en veut pas au Canada qui oblige pourtant sa fille à vivre en liberté surveillée depuis un an à Vancouver. Meng Whanzou, directrice financière de Huawei, a été arrêtée le 1er décembre 2018 par les douaniers lors de son escale dans l’aéroport de cette ville car les États-Unis ont émis contre elle un mandat international. Ils la soupçonnent d’avoir contourné les sanctions américaines contre l’Iran.

Une arrestation qui a déclenché une crise diplomatique sans précédent entre Pékin et Ottawa. La Chine a depuis arrêté l’ex-diplomate canadien Michael Kovrig et son compatriote consultant Michael Spavor, qu’elle accuse d’espionnage. Elle a suspendu pendant plusieurs mois les importations de colza et de viande canadienne, avant de reprendre ces dernières début novembre 2019.