Le géant suédois Zlatan Ibrahimovic a suscité la colère des supporters de son club formateur de Malmö pour être entré au capital de la formation rivale de Hammarby.

Zlatan Ibrahimovic a porté plainte après avoir été la cible de menaces de mort à caractère raciste et d’actes de vandalisme en Suède, a annoncé jeudi la police. Les auteurs des dégradations dans sa ville natale de Malmö et à Stockholm n’ont pas été identifiés. “Ibra” a déclenché l’ire des supporters du Malmö FF, le club de ses débuts professionnels, en annonçant mercredi qu’il entrait au capital du club stockholmois de Hammarby.

À Malmö, plusieurs personnes, la plupart encagoulées, ont vandalisé une statue à son effigie inaugurée en grandes pompes il y a deux mois à peine. Elles ont écrit près du monument à la peinture en spray les mots “Cigani dö” (“tzigane”, en bosnien, et “meurs” en suédois). Né à Malmö, Ibrahimovic est d’origine bosnienne par son père et croate par sa mère.

Des fumigènes ont été lancés contre la statue, sans l’endommager, montre une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux. La statue est depuis entourée par une barrière de protection. “Une enquête est ouverte pour vandalisme et menaces à caractère raciste. Zlatan Ibrahimovic est partie civile”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la police de Malmö. Un peu plus tôt dans la journée de mercredi, des fans en colère avaient enfilé une lunette de toilettes le long d’un bras de la statue.

Dans la matinée, Hammarby, qui évolue en première division suédoise, avait annoncé que la superstar, qui a commencé sa carrière il y a une vingtaine d’années, avait acquis environ 25% des parts du club. “Il tourne le dos à la ville et largue ce qui a fait de lui qui il est”, a déploré le vice-président des supporters du Malmö FF, le Kaveh Hosseinpour, interrogé par la télévision TV4.

Jeudi midi, près de 7.000 personnes avaient signé une pétition demandant le déplacement immédiat de la statue. “Comment pouvais-tu nous faire une chose pareille ?”, s’interrogeait un signataire tandis qu’une autre s’indignait : “Ça ne peut pas être qu’une question d’argent”. À Stockholm, la porte du logement de l’ex-vedette du PSG a été recouverte du mot “Judas” en majuscule et du “surströmming”, un hareng fermenté particulièrement malodorant, a été jeté sur l’immeuble.