Le président argentin élu a refusé le reste du prêt du Fonds monétaire international. Le péroniste de centre gauche Alberto Fernandez ne veut pas du décaissement des 11 milliards de dollars restants. La faute à la situation économique qui ne s’améliore pas.
Le FMI a accordé, en 2018, un prêt de 57 milliards de dollars, à l’Argentine, en échange d’une cure d’austérité budgétaire. Il restait à encaisser 11 milliards. Mais le nouveau chef de l’État, Alberto Fernandez, qui prendra ses fonctions le 10 décembre prochain, n’en veut pas.
« Ce que je veux, c’est arrêter de demander et qu’ils me laissent rembourser », a déclaré Alberto Fernandez. Son objectif est de relancer l’économie et réduire l’endettement.
Le bilan du président sortant Mauricio Macri est désastreux. Le pays est toujours au bord de la faillite avec une dette publique qui représente plus de 90% du PIB. La valeur du peso a été divisée par trois, l’inflation est en hausse continue. En un an, elle a augmenté de plus de 50%. Le chômage touche plus de 10% de la population active. Le pouvoir d’achat des Argentins est, quant à lui, en chute libre. Un tiers de la population vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.
Une loi pour décréter l’urgence alimentaire a été votée pour aider les plus démunis. Une situation qui n’est pas sans rappeler, la crise de 2002 qu’a traversée le pays.
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