Le ralentissement de l’économie mondiale pèse notamment sur le secteur bancaire. Un tiers des banques pourrait ne pas résister à un retournement de conjoncture, selon un rapport du cabinet de conseil new-yorkais McKinsey, qui a étudié un millier de banques dans le monde.

Dix ans après la crise financière de 2009, plus d’une banque sur trois pourrait mettre la clé sous la porte, selon un rapport du cabinet de conseil new-yorkais McKinsey. Ces banques sont bien installées, situées principalement en Europe de l’Ouest et en Asie, mais n’ont pas su évoluer avec le temps.

Leur point faible se trouve dans leur performance. Ces banques dégagent une rentabilité moyenne d’à peine 1,6%, alors que les meilleurs élèves font dix fois mieux. Les taux particulièrement faibles, voire négatifs, pèsent sur les revenus des établissements bancaires.

La spécialisation pour survivre

Certains tentent d’y faire face en multipliant les prêts. Cette stratégie pourrait s’avérer désastreuse si l’activité ne revient pas. Les prêts non payés risqueraient alors de mettre en péril la survie des banques.

Pour l’éviter, le rapport McKensey préconise la spécialisation. Entre la clientèle, les zones géographiques ou même les métiers, les banques devront choisir. Sachant qu’en dix ans, 600 000 emplois bancaires ont été supprimés dans la zone euro.

La Banque centrale européenne, elle, a choisi de continuer sa politique ultra-accommodante. Cela laisse un peu de temps aux mauvais élèves pour préparer leur avenir.