Le conseil d’administration de Nissan se réunit, ce mardi 8 octobre 2019, pour tenter de s’entendre sur le choix du nouveau PDG du deuxième groupe automobile japonais, après avoir forcé, début septembre, Hiroto Saikawa à la démission pour avoir bénéficié de bonus irréguliers.
La chute des ventes et des bénéfices de Nissan pousse son conseil d’administration à accélérer la nomination d’un nouveau patron à la tête du groupe japonais. Mais les divergences demeurent entre les représentants de Renault, le principal actionnaire de Nissan, et les dirigeants japonais du groupe. Les Francais veulent un patron capable de redresser Nissan en s’appuyant sur les forces de l’alliance franco-japonaise. De leur côté, les dirigeants japonais de Nissan ne veulent pas d’un approfondissement de l’alliance et préfèrent un candidat favorable à un redressement en interne de Nissan.
Méfiance
En clair, la méfiance demeure entre Renault et Nissan depuis l’arrestation de Carlos Ghosnà la fin de 2018. Plusieurs dirigeants de Nissan ayant joué un rôle actif dans les malversations financières reprochées à l’architecte de l’alliance sont toujours en place. Parmi eux, Hari Nada, le vice-président en charge des affaires juridiques, a contribué à la disgrâce de Carlos Ghosn. Mais il est rattrapé, à son tour, par des accusations selon lesquelles il aurait touché des sommes indues comme Hiroto Saikawa, le successeur de Carlos Ghosn à la tête de Nissan, forcé à la démission le mois dernier.
Turbulences
Les turbulences provoquées par la chute de Carlos Ghosn au cœur même de Nissan demeurent et perturbent la sélection d’un nouveau PDG.
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