Sa réaction était surtout attendue sur les attaques répétées de la sénatrice Elizabeth Warren, l’étoile montante de la primaire démocrate pour la présidentielle.
Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a diffusé jeudi en direct et en public une session de questions-réponses d’ordinaire réservée aux employés du géant de l’internet, en réponse à la fuite dans les médias d’une précédente réunion de ce type.
Pendant plus d’une heure, le jeune patron a interagi avec des employés qui l’interrogeaient sur la réussite de leurs nouveaux produits ou sur des événements de l’actualité, qui ne concernaient pas forcément Facebook. “Personne ne mérite d’avoir autant d’argent”, a-t-il par exemple répondu à une question sur une déclaration de Bernie Sanders, candidat à l’élection présidentielle de 2020, qui a tweeté que les milliardaires “ne devraient pas exister”. “Si vous faîtes quelque chose de bien, vous êtes récompensé, mais je pense en effet que ça peut devenir déraisonnable”, a estimé Mark Zuckerberg, l’un des plus jeunes milliardaires au monde.
“Si elle est élue présidente, je parie que nous aurons un combat judiciaire, et je parie que nous le gagnerons”
Sa réaction était surtout attendue sur les attaques répétées de la sénatrice Elizabeth Warren, l’étoile montante de la primaire démocrate pour la présidentielle. Pendant la réunion de juillet qui avait fuité sur le site spécialisé the Verge, il avait déclaré : “quelqu’un comme Elizabeth Warren pense que la solution est de démanteler les entreprises (…) Si elle est élue présidente, je parie que nous aurons un combat judiciaire, et je parie que nous le gagnerons”. Le sujet a été remis sur le tapis ce jeudi devant des dizaines d’employés présents au siège de l’entreprise au coeur de la Silicon Valley. “Essayons de ne pas la contrarier davantage”, a commencé par répondre Mark Zuckerberg, sous les rires de l’assemblée.
Le cofondateur du réseau social le plus puissant au monde a répété son intention de l’empêcher de parvenir à ses fins si elle était élue, tout en insistant sur les valeurs qu’il souhaitait avant tout défendre, en termes de liberté d’expression. “Je préfère que quelqu’un soit élu, même si je ne suis en rien d’accord avec cette personne – ce qui n’est pas le cas ici – que de l’empêcher de s’exprimer”, a-t-il assuré, comme gage d’impartialité. Facebook et d’autres grandes plateformes sont réguièrement dans le viseur des responsables politiques, accusés par les républicains d’être biaisés et par les démocrates d’avoir accumulé trop de pouvoir, au détriment des possibilités de choisir différents services pour les utilisateurs.
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