Le Conseil de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a décidé de maintenir la suspension de la Fédération de Russie (RusAthletics), ce 23 septembre 2019, en vue notamment des Championnats du monde qui vont se dérouler à Doha. L’IAAF reproche aux Russes de ne pas avoir fait de progrès significatifs en matière de lutte contre le dopage.
L’athlétisme russe est mis au ban des nations depuis quatre ans et ce n’est pas prêt de s’arranger, visiblement. Ce 23 septembre 2019, le gouvernement (Conseil) de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a une nouvelle fois maintenu la suspension de la Fédération russe d’athlétisme (RusAthletics).
Une histoire sans fin
Concrètement, cela veut dire qu’aucun(e) athlète ne pourra défendre les couleurs de la Russie lors des Championnats du monde 2019 (27 septembre au 6 octobre). Certain(e)s Russes, dont la probité a été jugée par des enquêteurs, seront toutefois admis(es) sous une bannière neutre, comme cela avait déjà été le cas lors des Mondiaux 2017 à Londres.
L’IAAF, qui a essuyé plusieurs scandales de dopage et de corruption depuis 2015, reste la seule grande institution sportive à bannir la Russie. La dernière fois que ce pays a été représenté lors d’une grande compétition d’athlétisme, c’était lors des Mondiaux 2015.
L’Agence mondiale antidopage a ouvert une nouvelle procédure
RusAthletics avait été écarté des Jeux olympiques 2016 et la menace plane encore pour Tokyo 2020. Ce lundi, quelques heures avant la réunion du Conseil de l’IAAF, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a semé le doute concernant les efforts des autorités russes pour revenir dans le droit chemin. L’AMA, qui avait révélé en 2015 l’ampleur d’un dopage institutionnalisé en Russie, a indiqué avoir ouvert une « procédure formelle de conformité à l’encontre de Rusada (l’agence russe antidopage), le 17 septembre dernier ». Elle a expliqué avoir décelé des différences entre des données fournies par Rusada qui sont issues du laboratoire d’analyses de Moscou, et celles fournies par d’autres sources. Des « incohérences » qui pourraient être le fruit de manipulations visant à couvrir certain(e)s athlètes dopé(e)s.
L’AMA a donné un délai de trois semaines à Rusada pour expliquer cette situation. En cas de falsifications avérées des données russes, l’Agence mondiale antidopage pourrait se prononcer en faveur d’une mise à l’écart de la Russie pour les JO d’été 2020. Et pas qu’en athlétisme, cette fois.
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