L’initiative, lancée aux États-Unis et au Royaume-Uni, s’inscrit dans le cadre plus large des mesures prises par le réseau social pour nettoyer les contenus “haineux et extrémistes”. 

Facebook fait appel aux forces de l’ordre aux États-Unis et au Royaume-Uni pour entraîner ses outils d’intelligence artificielle à stopper les retransmissions en direct d’attaques extrémistes, à l’instar de la tuerie de Christchurch, diffusée pendant de longues minutes sur le réseau social.

De vives critiques après l’attaque de Christchurch

Cette initiative, annoncée mardi par Facebook, s’inscrit dans le cadre plus large des mesures prises par le réseau social pour nettoyer les contenus “haineux et extrémistes” et en particulier de ses efforts pour ajouter les mouvements ou individus prêchant la supériorité de la race blanche à sa liste “d’organisations terroristes”.

Facebook a été vivement critiqué pour avoir mis 17 minutes avant de stopper la retransmission par un suprémaciste blanc, qui a tué 51 fidèles musulmans le 15 mars à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Depuis, l’entreprise multiplie les initiatives: restrictions pour l’accès à Facebook Live, rencontres avec des responsables politiques, en passant par une alliance avec d’autres réseaux pour freiner le “détournement de technologies permettant de diffuser du contenu terroriste”.

Faire la différence avec les images de jeux vidéos 

La police de Londres apportera son concours à partir du mois d’octobre pour permettre à Facebook de mieux entraîner ses outils d’intelligence artificielle à détecter rapidement ces contenus et les supprimer. La difficulté vient du fait que la “machine” doit pouvoir faire la différence entre une attaque dans la vraie vie et une scène de film ou de jeu vidéo. Les images filmées par les caméras portées par les unités de la “Met” lors de leurs entraînements au tir viendront alimenter et enrichir la banque d’images que Facebook a déjà constituée grâce aux forces de l’ordre aux Etats-Unis. Les outils d’intelligence artificielle ont besoin de quantités énormes de données – ici des images de fusillades – pour pouvoir apprendre à les reconnaître, les trier et in fine les supprimer dans ce cas précis.

Après avoir mis beaucoup de moyens pour combattre l’utilisation de son réseau par des organisations comme Al-Qaïda ou le groupe État islamique, Facebook a récemment mis l’accent sur le suprémacisme blanc, dont les tenants sont à l’origine de nombreuses tueries perpétrées ces dernières années aux États-Unis. Le réseau rappelle avoir banni 200 organisations suprémacistes blanches.