En raison de l’agitation politique dans l’ex-colonie britannique, les organisateurs du tennis WTA de Hong Kong ont décidé de reporter sine die le tournoi.
Le tournoi de tennis WTA de Hong Kong, qui était prévu début octobre, a été reporté sine die, ont annoncé vendredi les organisateurs en mettant en avant “la situation actuelle” dans l’ex-colonie britannique, théâtre d’une importante contestation politique. “Au vu de la situation actuelle, la Fédération de Hong Kong de tennis et la WTA annoncent un report de l’Open de tennis de Hong Kong 2019”, indique dans un communiqué la fédération hongkongaise (HKTA). “L’événement n’aura pas lieu du 5 au 13 octobre.”
“Après des discussions approfondies avec nos partenaires clés, nous avons conclu que le déroulement serein du tournoi serait mieux assuré à une date ultérieure.” “Les organisateurs et la WTA sont en discussion pour déterminer une autre semaine pour accueillir l’événement. Une prochaine annonce sera faite au moment opportun.”
Un événement sportif majeur
L’Open de Hong Kong, l’un des plus grands événements sportifs internationaux de la ville, attire chaque année de grands noms. Y ont notamment déjà participé Venus Williams, Angelique Kerber, Kristina Mladenovic ou Caroline Wozniacki, qui avait remporté l’édition 2016. Le tournoi se joue sur les terrains de Victoria Park, le grand parc au cœur de l’île de Hong Kong qui a été depuis juin le théâtre de nombreux rassemblements de masse.
L’ex-colonie britannique traverse sa pire crise politique depuis la rétrocession en 1997, avec des manifestations et actions quasi quotidiennes, qui ont parfois dégénéré en violents affrontements entre radicaux et force de l’ordre. La contestation est née en juin du rejet d’un projet de loi hongkongais qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine. Le texte a été définitivement abandonné mais le mouvement a considérablement élargi ses revendications, pour demander notamment des réformes démocratiques et dénoncer le recul des libertés dans l’ex-colonie britannique et l’ingérence grandissante de Pékin dans les affaires intérieures de la région semi-autonome.
Bahamas: les renforts arrivent sur l’île d’Abaco ravagée par l’ouragan Dorian
Le Secrétaire général des Nations unies est attendu aux Bahamas ce vendredi 13 septembre. Antonio Guterres viendra témoigner sa solidarité aux victimes de l’ouragan Dorian. Un peu plus d’une semaine après son passage, le bilan s’élève à au moins 50 morts et 1 300 personnes toujours non localisées, et non plus 2 500, comme dit auparavant. Sur l’île d’Abaco, particulièrement touchée par l’ouragan, les autorités locales vont pouvoir compter sur 250 soldats français, allemands et néerlandais venus apporter de l’aide. Mais les ONG craigne un nouvel ouragan dans les prochains jours.
Ce renfort est bienvenu à Abaco. Ici, 90% des infrastructures ont été ravagées ou endommagées par l’ouragan Dorian. Il ne reste rien de cette ville qui était l’un des poumons de l’économie bahaméenne. Imaginez la quantité de décombres à déblayer avec la plus grande précaution. Par exemple, dans ce qui était les quartiers de « The Mudd » et « Pigean Pea », deux bidonvilles où résidaient surtout des Haïtiens illégaux, et où de nombreux corps se trouvent toujours sans doute sous les décombres.
Les 250 hommes des armées néerlandaise, allemande et française qui étaient en exercices conjoints européens dans les Caraïbes se mettent donc au travail au moins pour une semaine.
Ressusciter Marsh Harbour
Il faut des mains ici. Mais aussi des cerveaux, des ingénieurs, parce que c’est tout le système d’eau courante et d’électricité qui est à refaire à Abaco. L’île a également besoin de véhicules et de matériel lourd que ces armées amènent enfin plus de dix jours après le passage de l’ouragan.
L’armée bahaméenne a fait part ce jeudi matin de sa volonté de ressusciter cette ville de Marsh Harbour. Les autorités espèrent désormais des bras pour la reconstruction qui sera sans aucun doute très longue. Mais avant tout, il y a encore 2 000 à 3 000 personnes sur l’île dans une situation extrêmement vulnérable.
La puissance de cet ouragan n’avait jamais encore été égalée et les Nations unies comme les Bahaméens expliquent cette catastrophe par le réchauffement climatique.
L’Argentine va voter l’état d’«urgence alimentaire» pour faire face à la crise
Les députés argentins ont voté jeudi 12 septembre une proposition de loi pour décréter « l’urgence alimentaire » dans le pays, prévoyant notamment d’augmenter les allocations aux personnes les plus vulnérables. Entre-temps, des manifestants se sont mobilisés à Buenos Aires pour dénoncer les difficultés des Argentins face à la dure crise économique.
Sur l’immense avenue 9, de Julio, à Buenos Aires, des militants d’organisations sociales et politiques campent face au ministère du Développement social. Ils demandent au gouvernement de Mauricio Macri d’agir face à l’augmentation de la pauvreté.
« On est dans la misère »
Comme Elsa Sanchez, militante d’une cinquantaine d’années, ne s’en sort pas : « On est dans la misère. Que voulez-vous qu’on fasse ? On n’a pas d’autre option que de manifester. Je n’ai pas d’enfant, mais je dois quand même me nourrir, m’habiller… Un jour, tu manges, l’autre, non ! »
Près d’un Argentin sur trois vit sous le seuil de pauvreté. Depuis le déclenchement de la crise économique l’an dernier, le chômage a aussi fortement augmenté et dépasse à présent les 10%, pour la première fois depuis 2006.
« L’urgence alimentaire a été votée par les députés et c’est important : cela faisait cinq mois qu’on réclamait ça, dit Juan Carlos Barrionuevo, membre de l’organisation Barrios de Pie. Mais maintenant, il faut mettre en place ces mesures : il y a beaucoup de pauvreté. Cela faisait très longtemps, depuis la crise de 2001 je crois, que l’on n’avait pas vécu une situation pareille. »
Soulager les familles
La proposition de loi votée par les députés vise à soulager les familles ayant du mal à s’alimenter correctement. L’inflation, qui a augmenté de 4% rien qu’au mois d’août et de près de 55% en un an, affecte durement le quotidien des Argentins.
Le texte doit encore être approuvé par le Sénat, qui doit s’exprimer dessus mercredi 18 septembre.
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