L’ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe est mort à l’âge de 95 ans, a annoncé vendredi son successeur, Emmerson Mnangagwa, sur son compte Twitter. Robert Mugabe, malade, était hospitalisé depuis plusieurs mois à Singapour.

« C’est avec la plus grande tristesse que j’annonce le décès du père fondateur du Zimbabwe et de l’ancien président, le commandant Robert Mugabe », déclare Emmerson Mnangagwa dans un tweet.

L’ex-président du Zimbabwe, Robert Mugabe, était hospitalisé à Singapour depuis cinq mois mais la maladie dont souffrait l’ancien chef de l’État n’avait pas été explicitée.

Robert Mugabe avait dirigé le Zimbabwe de 1980 à 2017.

Violences xénophobes en Afrique du Sud: l’inquiétude des étrangers

L’Afrique du Sud a été une nouvelle fois le théâtre d’une flambée de violences xénophobes. La situation semble être sous contrôle ce jeudi matin où la police patrouillait les rues de Johannesburg. Plusieurs pays africains ont exprimé leur mécontentement, notamment le Nigeria, par la voix de son président Muhammadu Buhari.

« Au moins dix personnes », dont un étranger, ont été tuées dans les violences xénophobes qui ont éclaté en Afrique du Sud ces derniers jours, a annoncé ce jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Le chef de l’Etat a qualifié les attaques et pillages d’« injustifiables ».

Si aucun de ses ressortissants nigérians n’a été tué, de nombreux commerces leur appartenant ont été pillés et saccagés. Ikechukwu Anyene, un commerçant nigérian qui vit dans le pays depuis plus de 20 ans, déplore que ses concitoyens soient toujours les premiers à être pris à parti : « Les migrants africains sont toujours vus comme étant des Nigérians. Les Sud-Africains ne font pas la différence. Et à chaque fois qu’il se passe quelque chose de négatif, c’est forcément un Nigérian. On dit que nous sommes des criminels, responsables de tous les trafics, mais la vérité est que la plupart de nous avons des commerces ici. Nous avons nos familles, nos enfants ici, nous voulons juste pouvoir travailler. »

Après avoir haussé le ton, les autorités nigérianes ont affirmé ce jeudi ne pas vouloir exacerbé les tensions. « Nous allons travailler, entre frères, avec l’Afrique du Sud, pour trouver des solutions à leurs problèmes, qui est devenu aussi le nôtre », a ainsi déclaré un conseiller de la présidence.

Pakistanais, Éthiopiens, Somaliens sont également visés par ces violences. Ils détiennent la majorité des petits commerces dans les townships et sont régulièrement accusés de voler le travail des Sud-Africains, déplore Amir Sheik, porte-parole de la communauté somalienne : « La réalité est que dans ce pays, les étrangers sont également des docteurs, des ingénieurs, des investisseurs. Nous ne prenons pas le travail des Sud-Africains au contraire nous créons des emplois. Par exemple, les petits magasins dans les townships créent du travail localement puisque ceux que nous employons sont tous Sud-Africains. »

Tous accusent les autorités sud-africaines de pratiquer un double langage, condamnant ces flambées de violences tout en accusant les étrangers d’être responsables de la criminalité et du chômage afin d’apaiser leur électorat.

Heurts à Lumumbashi, en RDC

Ces violences xénophobes font réagir également en République démocratique du Congo. A Lubumbashi, dans le sud du pays, une cinquantaine de jeunes,  membres des mouvements citoyens Lucha, Filimbi et La Voix du Peuple, ont fait un sit-in ce matin devant le consulat général d’Afrique du Sud.

« Nous sommes indignés par la situation qui se passe en Afrique du Sud. Voilà pourquoi nous avons organisé le sit-in devant le consulat d’Afrique du Sud, explique Jean Mulenda, membre de la Lucha. Non au racisme, oui à l’unité de l’Afrique, non à la xénophobie ».

Plus tard dans la journée, un autre groupe de jeunes a pris d’assaut un magasin appartenant aux Sud-Africains et l’ont vidé. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et a même tiré à balles réelles. Selon la société civile locale, un des manifestants a été blessé. Bertin Tshoz, un des responsables de la société civile appelle à la non-violence : « Nous sommes un pays qui a ratifié la charte internationale des droits de l’homme, nous respectons les droits de tout le monde. Nous pensons que notre population doit se calmer, que le sommet de la République puisse suivre ce problème. Il ne faut pas que nous puissions nous venger par rapport à ça. »

International

L’ouragan Dorian remonte en catégorie 3, au moins 20 morts aux Bahamas

Au moins 20 personnes ont trouvé la mort aux Bahamas après le passage destructeur de l’ouragan Dorian, qui sévit maintenant sur les côtes américaines.

Le bilan du passage de l’ouragan Dorian aux Bahamas est monté de sept à 20 morts, un chiffre qui pourrait encore évoluer. C’est ce qu’a annoncé mercredi soir à des médias bahaméens et américains le ministre de la Santé de cet archipel des Caraïbes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’ouragan Dorian a été remonté en catégorie 3.

70.000 personnes ont “besoin d’une aide immédiate”

Dorian s’est acharné sur l’archipel, au-dessus duquel il est longtemps resté quasi immobile, faisant tomber jusqu’à 76 cm de pluie. Marsh Harbour, la principale ville des îles Abacos, a elle été détruite à 60%, selon le Premier ministre Hubert Minnis. L’aéroport était sous l’eau et la piste était inondée, toute la zone ressemblant à un lac.

Les Nations unies ont estimé mercredi soir qu’environ 70.000 personnes avaient “besoin d’une aide immédiate” aux Bahamas. Lors d’un appel téléphonique depuis Nassau, le secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, a indiqué que l’ONU avait débloqué un million de dollars de son fonds d’urgence pour apporter une première aide aux sinistrés.

Un ouragan “très erratique”, selon Trump

Il se déplace actuellement parallèlement à la côte sud-est de la Géorgie, selon les météorologues, puis doit longer de jeudi jusqu’à vendredi matin les Etats de Caroline du Sud et de Caroline du Nord. “C’est un ouragan très erratique, très lent, très puissant”, a affirmé le président américain Donald Trump mercredi. “Mais nous sommes très bien préparés”, a-t-il ajouté.

Le Centre national des ouragans américain (NHC), basé à Miami, a mis en garde contre la montée des eaux dans ces régions, parlant d’une situation potentiellement extrêmement dangereuse. Plusieurs parties de la côte sud-est des États-Unis, où vivent des millions de personnes, ont été placées en état d’urgence. Des ordres d’évacuation obligatoires ont été émis dans plusieurs zones.

Le pape au Mozambique, à Madagascar et à Maurice au chevet des plus pauvres

Le pape François entame un périple de 6 jours dans l’Océan indien. Il est arrivé ce mercredi soir 4 septembre à Maputo, la capitale du Mozambique, le week-end prochain il sera dans la capitale malgache d’où il fera un aller- retour lundi à l’île Maurice. Il s’agit de son deuxième voyage en Afrique subsaharienne. Dans la capitale du Mozambique et malgache, l’accent sera mis sur la lutte contre la pauvreté et la justice sociale.

Au Mozambique, une personne sur deux vit avec 1,90 dollar par jour tandis qu’à Madagascar ce sont trois habitants sur quatre qui doivent vivre avec moins de deux dollars.