À la veille d’un discours très attendu du patron de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, ce vendredi 23 août, l’économie américaine accumule les signes de faiblesse. Pour la troisième fois depuis la mi-août et la deuxième fois en moins d’une semaine, la courbe des taux obligataires américains s’est inversée, ce jeudi. Un phénomène qui depuis quarante ans est annonciateur de récession aux États-Unis.
Le taux des bons du Trésor américain sur 10 ans a de nouveau plongé sous le niveau des taux à deux ans. Que la dette américaine à court terme soit considérée, même momentanément, comme plus risquée que la dette à long terme indique une défiance des investisseurs dans l’avenir proche de l’économie américaine.
Les cinq fois où elle s’est exprimée au cours des quarante dernières années, cetteinversion des taux s’est traduite quelques mois plus tard par une récession aux États-Unis.
On comprend que Donald Trump, déjà en campagne électorale, réclame toujours plus fort un nouvel assouplissement monétaire au patron de la Banque centrale, la Fed.
L’inversion des taux a certes moins de sens qu’il y a 13 ans, avant la crise de 2008. L’inflation, forte à l’époque, est inexistante actuellement. Mais si l’emploi et la consommation se portent encore très bien aux États-Unis, les signes de faiblesse se multiplient de la part de l’économie américaine.
Les conflits commerciaux prolongés ont fait chuter l’investissement des entreprises. Ce jeudi, l’activité manufacturière du mois d’août a décliné pour la première fois depuis près de 10 ans.
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