Le président des États-Unis avait fait part de son intérêt pour un rachat du Groenland, pays qui appartient au Danemark.

Le président américain Donald Trump a annoncé mardi sur Twitter repousser sa rencontre prévue avec Mette Frederiksen début septembre en raison du manque d’intérêt de la Première ministre danoise à un éventuel achat américain du Groenland, territoire danois.

Après “les commentaires de Mette Frederiksen, (disant) qu’elle n’avait aucun intérêt à discuter de l’achat du Groenland, je vais repousser notre rencontre prévue dans deux semaines à un autre moment”, a lancé, dans un message sur Twitter, le locataire de la Maison-Blanche. “La Première ministre a été en mesure de faire l’économie d’argent et d’efforts pour les États-Unis et le Danemark en étant si directe. Je la remercie pour cela et ai hâte de reprogrammer à un moment dans le futur” notre rencontre, a poursuivi Donald Trump. C’est le deuxième soir d’affilée que le dirigeant républicain mentionne sur Twitter la question de l’achat du Groenland. 

Quelques instants après ces deux tweets, un porte-parole de la Maison-Blanche a indiqué que la visite au Danemark du président américain prévue début septembre avait tout simplement “été annulée à ce stade”. Donald Trump devait se rendre en Pologne puis au Danemark.

Un intérêt réel pour un achat du Groenland

En fin de semaine dernière, la presse américaine avait révélé que Donald Trump s’était renseigné sur la possibilité pour les États-Unis d’acheter le Groenland, immense territoire qui compte quelque 56.000 habitants. L’ancien magnat de l’immobilier avait confirmé le week-end dernier son intérêt pour une telle transaction, la qualifiant devant la presse de “grosse transaction immobilière”, qui serait “stratégiquement intéressante”.

Mais les autorités danoises n’ont pas goûté cette déclaration de l’ancien homme d’affaires new-yorkais. “Le Groenland est riche en ressources précieuses (…). Nous sommes prêts à faire des affaires, pas à vendre” le territoire, avait réagi vendredi le ministère groenlandais des Affaires étrangères.

Australie : la condamnation pour pédophilie du cardinal Pell confirmée en appel

Plus haut représentant de l’Église catholique jamais condamné pour pédophilie, le cardinal George Pell, qui clame son innocence, a encore la possibilité de former un nouveau recours devant la Haute Cour d’Australie.

La justice australienne a confirmé mercredi en appel la condamnation à six ans de prison du cardinal George Pell, ancien numéro trois du Vatican, pour viol et agressions sexuelles sur deux enfants de chœur dans les années 1990, et a ordonné son maintien en détention.

En costume sombre, le prélat de 78 ans a comparu devant la Cour suprême de l’État australien de Victoria, à Melbourne, baissant régulièrement la tête pendant que la juge Anne Fergusson lisait la décision rejetant son appel. La foule massée a l’extérieur a salué le verdict avec des applaudissements qui ont été entendus jusque dans la salle d’audience. La juge Fergusson a déclaré que le cardinal Pell serait admissible à une libération conditionnelle dans trois ans et huit mois, bien qu’il puisse encore former un nouveau recours devant la Haute Cour d’Australie.

Une fellation imposée à un garçon de 13 ans

Plus haut représentant de l’Église catholique jamais condamné pour viol sur mineur, le cardinal, qui clame son innocence, a été reconnu coupable en décembre de cinq chefs d’accusation, notamment d’avoir imposé une fellation en 1996 à un garçon de 13 ans et de s’être masturbé en se frottant contre un autre.

“Pour de nombreux survivants (d’agressions sexuelles), une condamnation prononcée contre un agresseur tout-puissant et très en vue accroît la confiance dans la conduite de la justice et la possibilité de dénoncer”, a réagi Pam Stavropoulos, de la Fondation australienne Blue Knot, un groupe de défense des enfants victimes d’abus sexuels.

Les avocats du cardinal avaient soulevé treize objections pour contester la condamnation, en soutenant notamment qu’il était “physiquement impossible” que les faits allégués aient été commis par le prélat alors que la cathédrale était bondée. Ils ont émis des doutes sur l’ensemble du jugement, qu’il s’agisse de la chronologie des faits ou de la possibilité matérielle pour George Pell d’avoir commis les agressions dans l’encombrante tenue sacerdotale dont il était vêtu alors qu’il venait de célébrer l’office.

Surtout, ils estiment le verdict “déraisonnable”, car basé exclusivement sur le témoignage d’une des victimes. L’autre est morte en 2014 d’une overdose, sans jamais avoir affirmé avoir été victime d’une agression.