Les utilisateurs du réseau social pourront signaler une publication puis choisir “désinformation”. Des fact-checkers indépendants viendront ensuite vérifier la véracité du contenu.

Les usagers d’Instagram vont bientôt pouvoir signaler en quelques clics des publications qu’ils estiment être de la désinformation. Ce nouvel outil permettra de signaler une publication puis de choisir “désinformation” (false information) et ainsi attirer l’attention de fact-checkers indépendants pour qu’ils puissent la vérifier, a expliqué une porte-parole de Facebook, qui contrôle le réseau social.

Cette option devrait être mise à disposition du milliard d’usagers d’ici la fin du mois d’août. “Dès aujourd’hui, les gens peuvent nous signaler s’ils voient des publications sur Instagram qu’ils pensent être fausses”, a souligné la porte-parole, au sujet du réseau qui privilégie la communication par l’image. “Nous investissons lourdement pour limiter la propagation de fausses informations sur toutes nos plateformes”, a-t-elle affirmé.

Les publications ne seront pas effacées

Facebook a été accusé – et a reconnu – n’avoir pas pris au sérieux assez tôt les tentatives de désinformation d’officines russes proches du Kremlin pour influer sur la présidentielle américaine de 2016 en faveur de Donald Trump.

Les publications sur Instagram qui auront été signalées ne seront pas effacées, si elles ne violent pas le règlement du réseau, mais elles n’apparaîtront pas en utilisant la fonction “explore” ou en faisant une recherche à l’aide d’un mot-dièse. Facebook compte aussi faire appel à l’intelligence artificielle – qu’il faudra d’abord éduquer grâce aux retours d’usagers – pour qu’elle détecte les publications fausses avant même qu’elles ne soient signalées par des humains.


Les cas de rougeole dans le monde ont triplé depuis janvier, alerte l’OMS

Dans plusieurs régions du monde, le nombre de cas de rougeole a fortement augmenté, notamment en Afrique subsaharienne. Les États-Unis sont aussi touchés par cette hausse.

Les cas de rougeole dans le monde ont quasiment été multipliés par trois depuis janvier par rapport à la même période de l’an dernier, a annoncé mardi l’OMS. Les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé montrent que du 1er janvier au 31 juillet 364.808 cas ont été enregistrés, contre 129.239 l’an dernier à la même période. Il s’agit des chiffres “les plus élevés” jamais enregistrés depuis 2006, a déclaré un porte-parole de l’OMS, Christian Lindmeier, lors d’un point de presse à Genève.

Les plus grands nombres de cas ont été enregistrés en République démocratique du Congo, à Madagascar et en Ukraine. À Magadascar, “le nombre de cas a cependant considérablement diminué au cours des derniers mois” à la suite des campagnes nationales de vaccination d’urgence contre la rougeole, a relevé l’OMS. D’autres flambées majeures sont en cours en Angola, au Cameroun, au Tchad, au Kazakhstan, au Nigeria, aux Philippines, au Soudan du Sud, au Soudan et en Thaïlande. Les États-Unis ont eux enregistré leur plus grand nombre de cas de rougeole depuis 25 ans.