L’économiste Kesner Pharel a mis fin à la polémique en expliquant ses propos sur le classement des villes haïtiennes. En effet, le chroniqueur a été dans le viseur des Capois, offusqués parce qu’il aurait affirmé que le Cap-Haïtien ne mérite plus d’être considéré comme la deuxième ville du pays. Selon l’économiste, ses propos ont été mal rapportés sur Twitter dont les publications ne peuvent pas dépasser 280 caractères. « A aucun moment, je n’ai établi un classement pour dire que le Cap-Haïtien n’est plus la deuxième ville du pays », fait-il remarquer.
M. Pharel a souligné qu’il avait été invité par l’organisation Capital investissement Nord (CAPINORD), évoluant dans l’immobilier, pour une conférence à l’Alliance française. « Devant une centaine de participants, j’ai expliqué l’importance du foncier sur les investissements dans l’immobilier et aussi sur la nécessité d’établir la métropole du Cap-Haïtien. Ce, à fin de concurrencer l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. J’ai expliqué que les investisseurs et les autorités du Nord doivent avoir un regard sur Cap-Haïtien, mais aussi sur Milot, Plaine-du-Nord, Quartier-Morin et Limonade. Par pur hasard, l’animateur Carel Pèdre, qui était de passage dans le Nord pour une semaine, venait d’arriver à la salle afin d’installer ses équipements. Alors que je répondais à une question, il m’a entendu dire que la commune du Cap-Haïtien ne représente pas la deuxième ville en termes de population, ni en termes de recettes fiscales. En écoutant mes réponses, Carel Pèdre, sans vouloir être méchant, a publié le tweet qui a provoqué cette tempête sur les réseaux sociaux. Mais cela n’avait rien à voir avec les discussions qu’il y avait dans la salle », a expliqué Kesner Pharel, soulignant qu’il n’a pas émis une opinion mais relaté un fait établi dans les rapports du ministère de l’Intérieur et de l’IHSI.
Le sujet continue de faire des vagues. Le Cap-Haïtien n’est pas la deuxième ville du pays en terme de population et de recettes domestiques, selon l’Institut haïtien de statistiques et d’informatique
Intervenant dimanche dernier au Cap-Haïtien dans le cadre d’une conférence-débat, l’économiste Kesner Pharel s’est attiré les foudres des Capois en affirmant que le Cap-Haïtien pourrait ne plus être classé comme deuxième ville, compte tenu des caractéristiques déterminant le classement de ces dernières. Selon ces critères, l’économiste prend en compte la population de la ville et ses ressources propres (impôts locatifs).
S’appuyant sur les chiffres fournis par l’Institut haïtien de statistiques et d’informatique et le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT), le patron du Group Croissance affirme que la ville du Cap est loin de la charette.
Selon ces données, la cité christophienne est en sixième place dans le classement des villes réalisé par l’IHSI à partir du nombre d’habitants, et en septième position en termes de recettes fiscales selon le MICT.
Des données contestées par les participants de la rencontre aussi bien que par bon nombre d’internautes qui s’en sont pris à l’économiste. « Je n’ai rien fait pour discréditer la ville », se défend Kesner Pharel, qui indique avoir simplement ces données fournies par des institutions étatiques.
Sur les ondes capoises et à travers les réseaux sociaux, le sujet fait débat.Beaucoup de Capois se sont montrés très critiques par rapport au pdg du Group Croissance de même qu’à Carel Pedre qui, dans un tweet, avait repris les propos de M. Pharel.
“L’on devrait reconsidérer la question de Cap-Haïtien deuxième ville, selon Kesner Pharel “, avait twitté Carel Pèdre avant d’ajouter : “Delmas se trouve en première position en termes de recettes fiscales et en troisième position en termes de population.”
Voici les chiffres fournis par l’économiste Kesner Pharel
Classement des villes haïtiennes à partir du nombre d’habitants
1. P-au-P : 987,310 habitants 2. Carrefour: 511,345 hab. 3. Delmas : 395,260 habitants 4. Pétion-Ville : 376,834 habitants 5. Gonaïves : 356,324 habitants 6. Cap-Haïtien 274,404 habitants
Source : Institut haïtien de statistiques et d’informatique.
Classement des villes haïtiennes en termes de recettes fiscales (impôt locatif, patente,…)
1. Delmas : 597.6 millions de gourdes
2. Pétion-Ville : 376.8 millions de gourdes
3. P-au-P : 375.3 millions de gourdes
4. Carrefour : 151.6 millions de gourdes
5. Tabarre : 109.4 millions
6. Croix-des-Bouquets : 79.8 millions de gourdes
7. Cap-Haïtien : 55.2 millions de gourdes
Source Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT)
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