La Cour suprême suisse a décidé, lundi 29 juillet, de lever la suspension provisoire du règlement de l’IAAF qu’elle avait elle-même énoncé le 3 juin. Celui-ci permettait de nouveau à Caster Semenya de courir sur sa distance fétiche du 800 mètres.

Pour mémoire : le tribunal avait décidé le 3 juin dernier de suspendre, pour Caster Semenya seulement et de façon « super-provisoire », le règlement de l’IAAF, entré en vigueur le 8 mai, qui demande aux athlètes hyperandrogènes de suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone afin de pouvoir concourir sur des distances allant du 400 m au mile (1609 m).

Cette autorisation à courir de nouveau avait permis à la Sud-Africaine, triple championne du monde et double championne olympique, de remporter, sur sa distance fétiche, le meeting de Stanford en Californie le 30 juin en 1 min 55 sec 70. C’est donc un retour en arrière pour Caster Semenya.

L’IAAF se félicite dans un communiqué

« Je suis très déçue de ne pas pouvoir défendre mon titre durement gagné, mais cela ne va pas me freiner dans mon combat pour le respect des droits de toutes les athlètes concernées », a-t-elle déclaré, mardi 30 juillet.

En effet, la Sud-Africaine ne pourra donc pas participer aux prochains Championnats du monde d’athlétisme qui se déroulent à Doha au Qatar, du 27 septembre au 6 octobre.

Depuis des années, la championne se bat pour pouvoir courir sans prendre de médicaments. Elle juge discriminatoire l’idée de ne pas pouvoir participer à des compétitions comme hyperandrogène, un état de fait qu’elle ne nie pas.

La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a loué ce mercredi 31 juillet « la parité et la clarté » apportées par la décision de la Cour suprême suisse d’appliquer de nouveau provisoirement le règlement sur les athlètes hyperandrogènes, empêchant Caster Semenya de défendre son titre sur 800 mètres. 

Caster Semenya continue le combat

« Cette décision de procédure n’a aucun impact sur l’appel[…], une course se joue toujours jusqu’à la ligne d’arrivée », a noté dans un communiqué l’avocate de Caster Semenya.

En effet, la Cour suprême suisse doit encore se prononcer sur l’appel de la Sud-Africaine à propos de la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de valider le règlement de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Le très long feuilleton Caster Semenya est loin d’être terminé…