Pour la première fois depuis onze ans, la Fed a décidé ce mercredi 31 juillet de baisser ses taux d’intérêts d’un quart de point pour s’établir dans la fourchette de 2 à 2,25 %.
La Banque centrale américaine veut profiter du fait que l’inflation continue d’être inférieure à son objectif de 2 % pour donner un coup de pouce à l’offre de crédit dans une économie américaine dont la croissance faiblit à quelque 2 % en rythme annuel.
La Fed, dirigée par Jay Powell, ne veut surtout pas donner l’impression qu’elle cède sous la pression de Donald Trump qui demande depuis des mois de fortes baisses de taux. La Banque centrale américaine tente de préserver une croissance américaine qui dure depuis dix ans. Un record.
De la fin 2008 à la fin 2015, la Fed avait maintenu son taux directeur à zéro. Fin 2015, elle avait entamé une série de relèvements de taux, jugeant la conjoncture assez solide. Ce cycle est aujourd’hui interrompu.
Les marchés déçus
Mais Wall Street est déçue par la manière dont le patron de la Fed a présenté la première baisse des taux depuis onze ans. Car le patron de la Fed indique que d’autres baisses de taux ne sont pas du tout prédéterminées et que cette baisse pourrait n’être qu’un ajustement unique.
Jerome Powell considère que la chute de l’investissement ou la baisse des exportations, par exemple, fragilise la croissance, même si les consommateurs américains sont toujours très optimistes et le chômage très bas, ce qui soutient l’économie américaine.
Les grands indices boursiers américains ont chuté de plus de 1% et le dollar en revanche a vivement grimpé au détriment de l’euro.
Donald Trump n’est pas content
Donald Trump n’est pas content de la baisse des taux de la Banque centrale américaine d’un quart de point de pourcentage. Le patron de la Fed, Jerome Powell « nous a encore une fois déçus », a tweeté le président américain.
« Ce que les marchés voulaient entendre de Jay Powell (…) était que c’était le début d’un cycle long et agressif de baisses des taux pour pouvoir rivaliser avec la Chine, l’Union européenne et d’autres pays à travers le monde », a écrit le président Trump. « On gagne tout de même, mais on ne peut pas dire que je sois aidé par la Réserve fédérale », a-t-il ajouté.
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