Les engins ont parcouru environ 250 km avant de s’abîmer dans la mer du Japon.

La Corée du Nord a lancé mercredi deux missiles balistiques, a affirmé l’armée sud-coréenne, quelques jours après les tirs de deux autres missiles de courte portée pour protester contre des exercices militaires conjoints prévus entre Séoul et Washington.

Les missiles balistiques tirés mercredi “ont volé environ 250 km à une altitude de 30 kilomètres avant de tomber dans la mer de l’Est”, le nom que les Sud-Coréens donnent à la mer du Japon, a déclaré un responsable auprès du chef d’état-major sud-coréen. Ils ont été tirés à l’aube depuis une zone proche de Wonsan, sur la côte est de la Corée du Nord, a déclaré ce responsable, ajoutant qu’il s’attendait à “d’autres éventuels tirs”.

La reprise des discussions sur le programme nucléaire de Pyongyang en suspens

La Corée du Nord n’a, dans un premier temps, ni confirmé ni infirmé ces tirs qui interviennent six jours après que le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un, eut personnellement supervisé le tirs de deux missiles de courte portée. Il s’agissait du premier essai de missile depuis la rencontre impromptue en juin entre le président américain, Donald Trump, et Kim Jong Un dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule coréenne. Les dirigeants américain et nord-coréen étaient alors convenus de reprendre les discussions sur le programme nucléaire de Pyongyang.

Mais cet engagement ne s’est pour l’heure pas concrétisé, et Pyongyang a averti récemment que le processus pourrait dérailler si des manœuvres communes avec les Américains se déroulaient comme prévu en août en Corée du Sud. S’exprimant devant des journalistes mercredi dernier, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, avait indiqué que les discussions débuteraient “dans pas trop longtemps”, sans autre précision.

Aux États-Unis, un homme voyage avec un lance-missiles dans sa valise

Le propriétaire du lance-missiles, confisqué à l’aéroport de Baltimore-Washington, était un simple “souvenir du Koweït”, selon son propriétaire.

La sécurité d’un aéroport américain a fait une curieuse découverte lundi dans une valise enregistrée en soute: un lance-missiles, que son propriétaire a voulu faire passer pour un simple souvenir du Koweït. 

Un “souvenir du Koweït”

Le lance-missiles a été confisqué “tôt ce matin” à l’aéroport international de Baltimore-Washington, à une heure de la capitale américaine, a annoncé la porte-parole de l’agence fédérale chargée de la sécurité dans les transports (TSA). Son propriétaire, un Texan, “a expliqué qu’il rapportait un souvenir du Koweït. Peut-être aurait-il dû choisir un porte-clés à la place!”, a-t-elle ajouté sur Twitter.

Selon l’agence, l’homme à expliqué aux autorités qu’il était militaire de profession. “Heureusement, l’objet ne marchait pas. Il a été confisqué et livré aux pompiers”, a précisé la TSA dans un communiqué, ajoutant que l’homme avait pu prendre son deuxième avion. Selon les photos diffusées, il semblerait que le dispositif soit un lanceur de missiles Griffin, “une arme précise, qui provoque peu de dommages collatéraux”, selon son constructeur Raytheon.

Plus de 160 défenseurs de l’environnement tués en 2018

Selon le bilan annuel de l’ONG Global Witness, le pays le plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement ou leaders autochtones défendant leurs terres est les Philippines, avec 30 meurtres en 2018.

Au moins 164 défenseurs de l’environnement se battant contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels ont été tués en 2018, selon le bilan annuel de l’ONG Global Witness. Selon ce rapport publié mardi, d'”innombrables” autres ont été réduits au silence à travers le monde par la violence, l’intimidation et l’utilisation ou le dévoiement de lois anti-manifestation.

Le pays de loin le plus dangereux l’an dernier pour ces militants et les leaders autochtones défendant leurs terres a été les Philippines, avec 30 meurtres, a indiqué l’ONG. La Colombie et l’Inde ont elles compté 24 et 23 morts en 2018. Avec 16 meurtres confirmés, le Guatemala est de son côté le pays avec le plus de morts comparés au nombre d’habitants.

“Cette violence représente une crise pour les droits de l’Homme”

“C’est un phénomène que l’on peut voir partout dans le monde : les défenseurs de l’environnement et des terres, dont un nombre important sont des représentants de peuples autochtones, sont considérés comme des terroristes, des voyous ou des criminels pour défendre leurs droits”, a dénoncé dans le rapport Vicky Tauli-Corpuz, rapporteur spécial de l’ONU pour les droits des peuples autochtones. “Cette violence représente une crise pour les droits de l’Homme mais également une menace pour tous ceux qui sont dépendants d’un climat stable”, a-t-elle ajouté.

Le nombre de morts est en baisse par rapport à 2017, année la plus meurtrière avec 207 morts, mais Global Witness note que le nombre pourrait être sous-évalué, notamment parce que certains événements se produisent dans des lieux très reculés.

L’événement le plus mortel rapporté par l’ONG en 2018 a eu lieu dans l’État du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, où elle assure que 13 personnes ont été tuées après une manifestation contre une mine de cuivre. Au moins huit militants impliqués dans des conflits terriens avec des représentants de l’industrie du soja ont été tués en 2018 dans l’État brésilien de Para à lui seul, selon l’ONG.

Aux Philippines, qui ont pris la place du Brésil comme pays le plus meurtrier, c’est neuf cultivateurs de canne à sucre, dont des femmes et des enfants, qui ont été abattus par des hommes armés sur l’île de Negros, assure Global Witness, qui ajoute que l’avocat représentant les familles des victimes a été tué quelques jours plus tard.

Certaines entreprises accusées de faciliter les violations des droits

Alors que le groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec) doit publier la semaine prochaine un rapport sur l’utilisation des terres qui devrait souligner l’importance des peuples autochtones dans la protection de la nature, l’ONG dénonce également une “tendance inquiétante” vers l’intimidation et l’emprisonnement des défenseurs de l’environnement.

Le rapport dénonce aussi le rôle des investisseurs, y compris les banques de développement, dans des projets controversés, et désigne nommément certaines entreprises accusées de faciliter les violations des droits.