Après ses attaques contre un élu noir de Baltimore, le week-end dernier, le président américain a accusé lundi le révérend Al Sharpton d’être un “escroc” qui “déteste les Blancs et les Policiers”.
Donald Trump a accusé lundi le révérend Al Sharpton, figure du mouvement de défense des droits des Noirs, d’être un “escroc” qui “déteste les Blancs et les Policiers !”, s’exposant à de nouvelles accusations de racisme après ses attaques pendant le week-end contre un élu noir de la ville de Baltimore.
“Il déteste les Blancs et les Policiers”
“Al est un escroc, un agitateur”, a dénoncé Donald Trump, commentant un tweet d’Al Sharpton qui annonçait son intention de se rendre à Baltimore. Et le dirigeant républicain d’ajouter à propos de ce révérend noir : il “déteste les Blancs et les Policiers”.
Interrogé par des journalistes à Baltimore, Al Sharpton a déploré que le président américain joue “la carte de la division raciale”. “Il a une dent, en particulier contre les Noirs et les personnes de couleur”, a ajouté le pasteur baptiste, ancien candidat à la primaire démocrate de 2004. “S’il pensait vraiment que j’étais un escroc, il me nommerait au sein de son cabinet”, a également ironisé Al Sharpton.
Une nouvelle controverse
Ce nouveau tweet acide de Donald Trump, publié très tôt lundi, indique qu’il n’a pas l’intention de revenir sur ses propos du week-end où il dressait un sombre tableau de Baltimore, ville majoritairement noire minée par les problèmes sociaux et la criminalité et critiquait sévèrement Elijah Cummings, élu noir de Baltimore au Congrès. Ses critiques ont provoqué un tollé dans l’opposition, la chef des démocrates à la Chambre des représentants Nancy Pelosi les qualifiant de “racistes”. Lundi matin, le président américain a repris ses attaques de plus belle.
Déjà à la mi-juillet, Donald Trump avait appelé quatre élues démocrates du Congrès issues de minorités à “retourner” d’où elles venaient, s’attirant déjà des accusations de racisme et de xénophobie. En multipliant ces attaques, Donald Trump semble confirmer les analyses politiques selon lesquelles il cherche avant tout à alimenter un discours de division et à galvanier sa base, très majoritairement blanche, alors qu’il se lance dans la conquête d’un second mandat.
Hong Kong : Pékin appelle l’exécutif à punir les auteurs de violences
Dimanche soir, de violentes échauffourées ont opposé des manifestants pro-démocratie à la police de Hong Kong.
Le gouvernement chinois a appelé lundi l’exécutif de Hong Kong à sanctionner les auteurs de violences et à “rétablir l’ordre au plus vite”, au lendemain de nouvelles manifestations dans l’ex-colonie britannique.
Lors d’une conférence de presse à Pékin, une responsable du Bureau des affaires de Hong Kong et de Macao – l’organe chinois chargé des relations avec la métropole du sud du pays -, a estimé que les manifestations des derniers mois avaient “gravement compromis” la prospérité et la stabilité du territoire. “Nous pensons que pour l’heure, la tâche prioritaire de Hong Kong est de sanctionner les actions violentes et illégales en conformité avec la loi, de rétablir l’ordre au plus vite et de maintenir un environnement propice pour les affaires”, a déclaré la porte-parole de ce Bureau, Xu Luying.
Des affrontements avec les forces de l’ordre
Dimanche soir, des manifestants pro-démocratie ont pour la deuxième journée consécutive affronté la police à Hong Kong, ce qui a donné lieu aux scènes les plus violentes observées à ce jour sur le territoire. Les échauffourées se sont produites dimanche près du Bureau de liaison chinois, qui représente l’autorité de Pékin dans la région semi-autonome.
Dans un communiqué, la police a annoncé lundi matin que 49 “manifestants radicaux” avaient été arrêtés pour diverses infractions la veille et affirmé que les protestataires étaient “de plus en plus violents”.
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