Donald Trump a déclaré vendredi que les États-Unis n’accorderaient pas d’exemption de droits de douane à Apple sur les composants de ses ordinateurs Mac fabriqués en Chine. Cette décision s’inscrit dans le contexte de la guerre commerciale que livrent les États-Unis à la Chine. Lors de son élection, Donald Trump avait annoncé la couleur : America first. Et il s’y tient. Le président américain a relevé les droits de douanes de nombreux produits chinois exportés vers les États-Unis pour protéger la production américaine et inciter les citoyens à consommer américain. Mais cette fois-ci les sanctions contre Pékin pénalisent une entreprise américaine.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump renégocie un à un tous les accords commerciaux passés avec le reste du monde. Il dénonce des droits de douane trop élevés pour les produits américains et veut faire pression sur les États pour que cessent les subventions publiques synonymes de concurrence déloyale.

Après avoir imposé à la Chine une hausse des taxes sur l’acier et l’aluminium, puis défié l’un de ses fleurons nationaux, le géant chinois des télécommunications Huawei, le locataire de la Maison Blanche s’attaque à l’Europe. Washington a publié une liste de produits comme les olives, les fromages, les fruits, les voitures, les matières premières, lesvins français qu’il veut surtaxer.

Mais défendre l’Amérique à ses limites quand de grandes firmes américaines sont implantées à l’étranger. C’est le cas d’Apple qui fabrique ses composants de Mac pro en Chine. Le fabricant de l’iPhone a demandé aux autorités américaines du commerce de l’affranchir des droits de douane de 25% sur 15 de ses composants usinés en Chine. Par tweet Donald Trump a répondu : fabriquez-les aux États-Unis et pas de droits de douane. 

Une fermeté qui risque de coûter gros à Apple, car la Chine est essentielle pour sa  production. De plus, elle représente un marché conséquent : au premier trimestre, Apple y a réalisé près de 18% de ses ventes.