Le gouvernement et l’opposition au Venezuela se sont mis d’accord sur la mise en place d’une plateforme de dialogue permanente, a indiqué la Norvège.

« Une plateforme a été mise en place qui travaillera de manière continue et rapide, afin d’arriver à une solution négociée et dans le cadre des possibilités offertes par la Constitution », a indiqué le ministère des Affaires étrangères norvégien dans un communiqué rendu public à Caracas.

« Il est prévu que les parties mènent des consultations pour pouvoir avancer dans les négociations », a ajouté le ministère norvégien, sans donner de date sur de nouvelles rencontres.

Le gouvernement norvégien enjoint aussi les deux parties à prendre « un maximum de précautions dans leurs commentaires et déclarations en relation avec le processus » de dialogue.

« J’exprime une nouvelle fois ma reconnaissance aux deux parties pour leurs efforts et leur esprit de coopération et je remercie le gouvernement de la Barbade pour son hospitalité », a ajouté la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Eriksen Søreide dans le communiqué.

Les délégations du gouvernement et de l’opposition étaient réunies depuis lundi 8 juillet à la Barbade pour un troisième round de pourparlers depuis mai, menés sous les auspices de la Norvège. Les deux premières réunions organisées à Oslo en mai n’ont donné aucun résultat tangible.

Des sources au sein des deux parties ont confirmé à l’AFP la fin des pourparlers à la Barbade.

Sur Twitter le ministre vénézuélien de la Communication qui représentait le gouvernement dans cette rencontre remercie la Première ministre de Barbade : « Cette journée de dialogue permanent pour la paix s’achève à la Barbade, un espace de règlement des différends par des moyens constitutionnels et pacifiques. Échange réussi parrainé par le gouvernement de la Norvège. Nous remercions la 1ère ministre de la Barbade, Mia Mottley, pour son hospitalité ».

Londres accuse Téhéran d’avoir voulu bloquer un pétrolier dans le détroit d’Ormuz

Le golfe Persique est le théâtre d’un incident entre l’Iran et la Grande-Bretagne. La scène a d’abord été rapportée par la télévision américaine CNN, et confirmée ce jeudi 11 juillet par Londres. Trois bateaux armés iraniens ont bien tenté d’empêcher le passage d’un pétrolier britannique, selon le porte-parole du gouvernement du Royaume-Uni. La Royal Navy a dû intervenir aux côtés de ce navire de commerce pour repousser les assauts iraniens. Ce nouvel incident intervient en pleine crise sur le nucléaire iranien.

Les Gardiens de la révolution sont catégoriques : il n’y a eu aucune confrontation avec des navires étrangers, y compris britanniques, durant les dernières 24 heures. L’armée d’élite du régime iranien ajoute : « Si nous avions reçu l’ordre d’accomplir une telle mission, on l’aurait fait immédiatement, de manière décisive et rapide. »

De leur côté, les responsables à Londres sont tout aussi affirmatifs : la marine iranienne a bel et bien tenté de bloquer le passage d’un pétrolier britannique et il a fallu l’intervention de la Royal Navy pour résoudre le problème.

Les tensions entre Londres et Téhéran ont débuté il y a quelques jours déjà en mer Méditerranée. La marine britannique arraisonne au large de Gibraltar un tanker transportant du pétrole iranien soupçonné de se rendre en Syrie, en violation d’un embargo européen.

Le président de la République islamique Hassan Rohani réagit alors rapidement et avertit : il y aura des conséquences. Washington évoque désormais la possibilité de créer une coalition maritime internationale afin de garantir la libre circulation dans les eaux du Golfe et dans le détroit d’Ormuz, où transite près du quart de la consommation mondiale de brut.