L’acteur qui donnait la réplique à Will Smith dans l’un des plus gros blockbusters des années 1990 est mort mardi à l’âge de 88 ans.

L’acteur américain Rip Torn, qui incarnait le rôle de Z dans “Men in Black”, est mort mardi à l’âge de 88 ans, a annoncé son agent.

Plus de 200 films à son actif, et un Emmy Award

“Torn est parti en paix cet après-midi (…) dans sa maison de Lakeville, dans le Connecticut, à l’âge de 88 ans. Sa femme Amy Wright, et ses filles Katie Torn et Angelica Page étaient à ses côtés”, a annoncé Rick Miramontez dans un communiqué. “R.I.P (Rest in peace, ndlr). Rip”, a écrit son partenaire à l’écran dans “Men in Black”, Will Smith, sur son compte Instagram, accompagnée d’une photo des deux acteurs dans une scène d’un des plus gros blockbusters américains des années 1990.

Né Elmore Rual Torn le 6 février 1931, au Texas, Rip Torn s’était d’abord illustré au théâtre, jusqu’à être nominé pour un Tony Award (récompenses théâtrales américaines) en 1960 pour son rôle dans la pièce de Tennessee Williams “Doux oiseau de jeunesse”. Il avait également été nominé en 1984 pour l’Oscar du meilleur second rôle masculin pour “Cross creek”, statuette finalement remportée par Jack Nicholson. Dans les années 1990, Torn avait joué le rôle d’Artie, le producteur d’un talk-show, dans la série télévisée “The Larry Sanders Show”. Une performance saluée par un Emmy Award en 1996.  

Avec plus de 200 films de télévision et de cinéma à son crédit, Torn avait notamment incarné Louis XV dans le “Marie-Antoinette” de Sofia Coppola en 2006.

Culture

«Ronde de nuit», inspection de la toile de Rembrandt sous les yeux du public

375 ans après les premiers coups de pinceau de Rembrandt, sa monumentale « Ronde de nuit », achevée en 1642, fait depuis ce lundi l’objet d’une vaste enquête scientifique. Les chercheurs du célèbre Rijksmuseum d’Amsterdam ont entamé des recherches qui pourraient durer près d’un an.

L’objectif final est de déterminer quelles opérations de restauration pourraient être nécessaires. Mais pour ne pas priver des millions de visiteurs d’une de ses œuvres phares, le musée a décidé que la toile de 3m80 de haut sur 4m50 de large resterait visible pour le public. Les chercheurs travaillent donc sous les yeux des visiteurs. Au menu : fluorescence, tomographie, diffraction, UV, infrarouges ou encore imagerie hyperspectrale.

Inspecter la « Ronde de nuit » millimètre par millimètre

Enfermés dans une cage vitrée de sept mètres sur sept, les chercheurs du Rijksmuseums’activent autour d’un imposant scanneur qui se déplace devant la Ronde de nuit. C’est la première phase de la recherche, la fluorescence des rayons X. Les visiteurs doivent parfois se hausser sur la pointe des pieds pour voir la célèbre toile de Rembrandt, comme Elsa, une Parisienne pour qui c’est la première visite …

« Cela donne un côté très contemporain à l’œuvre, c’est intéressant de voir tout ce qui se passe autour. C’est dans une cage, on dirait presque une installation d’art contemporain. On pourrait se dire qu’il y a là une performance. Cela ne me gâche pas la visite et la découverte de l’œuvre. »

Une enquête scientifique

Une vingtaine de scientifiques vont se succéder pour inspecter la Ronde de nuit millimètre par millimètre, comme Victor Gonzalez, docteur en chimie. Il va se pencher avec passion sur les pigments utilisés par Rembrandt, il y a près de 400 ans :

« Quand je viens ici, c’est pour retrouver éventuellement la couleur originale des œuvres de Rembrandt. Est-ce qu’elles ont changé les couleurs, est-ce qu’elles sont devenues plus transparentes ? On n’est pas à l’abri de surprises. Est-ce qu’on va découvrir d’autres matériaux qui sont uniques à la Ronde de nuit ? On sait que c’était une commande qui était très importante pour Rembrandt, peut-être il a expérimenté et on va retrouver en quelque sorte de nouveaux indices pour de nouvelles couleurs de Rembrandt. »

Le musée espère pouvoir mener après une restauration qui fera ressembler la Ronde de nuit à son apparence de 1642.